1212136058_l_armee_des_12_singes_12_monkeys_1995_theatre_diaporama_paysage.jpgL'armée des douze singes…

Le film se déroule comme une spirale à la frontière de la folie pure et de la cohérence absolue. Tout comme BRAZIL, le même délire visuel, un scénario virtuose, le tout emplit du même désespoir déterministe, étalant le génie cinématographique de Terry Gilliam

1212136211_18823274_w434_h_q80.jpgL’ARMEE DES DOUZE SINGESUne décennie après le cultissime « BRAZIL », l’ex MONTY PYTHON Terry Gilliam replonge dans l’univers de la science fiction, et nous offre une œuvre complexe, une vision revue et corrigée du voyage à travers le temps. Bien loin des productions truffées d’effets spéciaux à la limite de l’arrogance, de scènes d’action inutiles qui en deviennent « guignolesque » à force d’abus.

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LE SYNOPSIS : 2035, anéantie par un virus, l’humanité a trouvé refuge sous terre dans un régime carcéral. Après avoir rêvé qu’enfant, il voyait un homme abattu sous ses yeux dans un aéroport, James Cole (BRUCE WILLIS), matricule 87645, se réveille dans sa cellule, ou il purge une peine de 25 ans, pour insubordination et d’autres délits, le classant comme antisocial. Désigné comme volontaire, il doit se rendre à la surface contaminée de Philadelphie, ou seuls les animaux ont survécu, afin de prélever divers échantillons. Il tombe alors sur un énigmatique message « ON L’A FAIT », assorti d’un sigle représentant douze singes. Ce vestige pourrait être la marque distincte  de ceux qui, autrefois, ont répandu le virus dévastateur. Les scientifiques incitent Cole, en échange d’une remise de peine, à voyager dans le passé, afin de découvrir l’origine de ce fléau. Mais intervient alors, une erreur de manipulation, et James se retrouve en 1990 (au lieu de 1996). Perturbé par ce voyage, arrêté par la police, et après un examen psychologique, placé dans un asile de fous, sous l’œil intrigué du Docteur Kathryn Railly (MADELEINE STOWE), qui a l’impression de l’avoir déjà vu quelque part. Cole fait connaissance avec Jeffrey Goines (BRAD PITT), rejeton d’un célèbre scientifique (virologue), déséquilibré mais doté d’une grande intelligence. Une aventure complexe commence, au terme de laquelle James Cole parviendra peut-être à découvrir l’identité des responsables de l’apocalypse, ainsi que le sens de son rêve d’enfant ».

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Au même titre que : BRAZIL, DUNE, 2001 ODYSEE DE L’ESPACE, SOLARIS, l’intrigue est telle, qu’elle ne permet pas une totale compréhension. L’infinie richesse scénaristique nous offre le plaisir de découvrir et redécouvrir ce monument, en étant toujours surpris d’avoir négligé certains détails, qui au fil des diffusions s’installent comme un véritable puzzle. Le scénariste DAVID PEOPLE (BLADE RUNNER) s’est inspiré d’un court métrage culte de CHRIS MAKER « La Jetée ». Je vous fournis le lien, pour pouvoir visionner entièrement cette perle : http://video.google.fr/videoplay?docid=4536409644066983943&hl=fr

L’ONIRISME. Nul autre que Terry Gilliam ne peut être considéré comme un illusionniste de l’impossible, un visionnaire déjanté et un magicien de l’imaginaire. Gilliam impose sa vision futuriste ou se mêle le délire visuel et le sens du grotesque, épousant un pessimisme noir, sorte de remise à jour de l’univers kafkaïen. On peut oser affirmer, que l’Armée des Douze Singes, confirme  la maitrise totale de son art, parachève son style visuel unique, commencé avec : « The FISHER KING ».L’interprétation. Le meilleur de Bruce Willis, à des lieux du cabotinage de JOHN MC CLANE, et malgré tout un rôle très physique, complètement maitrisé. Brad Pitt n’avait pas encore tourné « SEVEN » et « AU MILIEU COULE UNE RIVIERE », mais il nous concocte une composition hallucinée, plus vrai que nature, donnant un aperçu de son immense talent. Madeleine Stowe est le rayon de soleil de cette œuvre bien noire, elle éblouit la pellicule dans une prestation de grande qualité. Une folie également, plus douce, dans la musique, avec cette obsession pour « WONDERFUL WORLD » de Louis Armstrong, toujours placé à bon escient.