Li Daohong, une Chinoise de 47 ans, a été condamnée à trois ans de prison pour avoir tué sa fille de 20 ans qui souffrait de paralysie cérébrale. Li Daohong a cependant été laissé en liberté par le tribunal et elle ne devrait pas purger sa peine si elle ne commet aucun autre délit durant les cinq prochaines années.
Li Daohong a fait prendre à sa fille 200 somnifères, a attendu qu'elle s'endorme puis l'a asphyxiée avec un édredon.

Lors du procès, l'accusée a reconnu les faits et a expliqué qu'elle était désespérée, car elle avait dépensé en traitement pour sa fille durant ces 20 dernières années tous ses revenus et ceux de son mari qui est gardien de bicyclette.

Li Daohong n'ayant pu se payer les services d'un avocat s'est défendue seule, et elle a expliqué au tribunal qu'elle s'inquiétait pour l'avenir de sa fille, car elle n’avait trouvé personne qui pourrait s'occuper d'elle une fois qu'eux-mêmes, ses parents, seraient devenus trop vieux pour le faire. En Chine, en effet, l'attention médicale et sociale des handicapés dépend entièrement de la famille.

Le tribunal, dans un jugement sans précédent en Chine, a déclaré qu'il était convaincu du fait que l'accusée avait dépensé une grande quantité d'énergie et d'argent pour soigner sa fille, ce qui avait entraîné une charge psychologique insupportable pour la mère… Ce qui expliquait son acte et justifiait la sentence.

Ce cas a amorcé un immense débat en Chine, non seulement sur l'euthanasie, mais également sur les carences du système de santé. De nombreuses pétitions demandant la clémence pour Li Daohong sont arrivées au tribunal durant le procès, signalant que ce n'était pas la mère qui était coupable, mais bien la société chinoise.

Pour une fois, la Chine pourrait servir d'exemple à la France où, même si nous avons connu des cas similaires suivis d'un acquittement, la législation tarde à évoluer.