Le navigateur de Google a créé une véritable petite révolution sur le net. En quelques heures à peine, le Web entier relayait l'arrivée du bébé de Mountain View. Il faut dire que Chrome a de quoi plaire : basé sur le véloce Webkit, déjà employé par Apple dans Safari, Google a explosé les scores des tests JavaScript, permettant aux utilisateurs de sites riches en applications Ajax, de surfer de manière rapide et fluide. Cette performance est possible grâce à V8, la machine virtuelle embarquée dans Chrome. Au-delà des scripts, la présence de la librairie graphique Skia, permet d'accélérer l'affichage des images. Le tout nous donne un navigateur sobre, voire dépouillé, ultra-rapide et compatible avec la plupart des sites…

Mais Chrome n'en reste pas là. En plus de ces atouts, il embarque également une barre intelligente, l'Omnibox, qui permet à l'utilisateur de recevoir des suggestions de la part de Google, après avoir tapé les premières lettres de son URL ou du terme qu'il recherche. Cette barre lui permet également de retrouver facilement les sites sur lesquels il a déjà surfé. L'Omnibox a d'ailleurs été à l'origine d'un scandale sur la vie privée. Google récolte en effet une partie des termes entrés par l'internaute, pour ses statistiques et donc… ses publicités ciblées.

Les statistiques de Net Applications nous apprennent que la part de marché de Chrome est passée de 0,85% à 0,77% en trois semaines. La baisse était pourtant prévisible. En version 0,2, Google Chrome est loin d'être une version finale. La plupart des internautes n'avaient l'intention que de le tester, avant de revenir sur leur navigateur habituel. Le tollé provoqué par les doutes sur le respect de la vie privée, l'image de quasi spyware que certains ont donné à Chrome et la mise en garde des autorités allemandes, n'ont pas aidé le butineur de Google à s'imposer.

MAIS, hier, les versions de développement de Chromium, le projet Open Source sur lequel Google construit son navigateur Chrome, montrait que les choses avancent vite. Le numéro de version est désormais 0,3. La version 1.0 étant considérée comme la première version finale utilisable. Concrètement, le navigateur est devenu encore plus rapide et a corrigé ses erreurs de jeunesse, dont les quelques failles rapidement publiées.

Chrome s'appuiera bientôt sur un système d'extensions, tout comme Firefox. Il devrait également proposer une plus grande synergie avec les services Google dont Gmail. Bref, Chrome pourrait faire un retour en force lors de sa sortie définitive !