Les modestes lignes qui vont suivre font intéresser les Indiana Jones en herbe, les Lara Croft amatrices, les Alan Quatermain du dimanche, les Nathan Drake du pauvre. En effet, il semblerait que de récentes fouilles archéologiques ont permis de mettre à jour le tombeau d’un des plus grands empereurs que le monde ait connu. Un fléau pour ses ennemis, un dieu vivant pour ses sujets, le maître de l’Asie, celui dont les limites de l’empire n’ont cessé d’être repoussées toujours plus loin, Genghis Khan. Son nom à traversé l’Histoire et il évoque dans nos esprits d’européens, un gout d’exotisme, un barbare hirsute, revêtu de peaux d’animaux sur le dos, cruel et sans pitié sans aucune once de pragmatisme.
Cette perception est complètement faussée, elle est aussi véridique qu’une image d’Epinal. Gengis Khan était comme tous les brillants chefs de guerre, un homme maniant la stratégie, la politique, la magnanimité et doté d’un charisme hors pair, bref une étoffe de champion. Genghis, né Témujin n’est pas n’importe qui, noble , fils d’un père assassiné, ostracisé par son clan, il a su revenir et prendre le contrôle. Sur des terres s’étendant de la mer Caspienne à l’océan Pacifique, il a introduit l’alphabet et uniformisé les monnaies, pour une meilleure gestion.
Une équipe composée de scientifiques américains et d’archéologues mongols ont déployé les grands moyens pour découvrir où se trouvait la tombe de l’empereur. Utilisation de drones munis de radars pour sonder les sols de la région montagneuse de Khentii en Mongolie, mobilisation d’experts en analyse d’images de l’Institut californien des technologies, de communication et d’information de San Diego, afin de modéliser en 3 dimensions les paysages et la géographie locale prise sur 8500 clichés aériens. Cette opération de grande ampleur a porté ses fruits, ils ont réussi à dénicher les bases d’un édifice construit entre le XII et XIIIème siècle, dont les salles étaient remplies de divers objets. Des témoins d’une vie passée tels que des pointes de flèches, de la porcelaine, des armes et des fragments de matériaux.
L’emplacement précis fut un savoir interdit. Tous ceux qui ont participé au convoi funèbre ont été assassinés, une volonté testamentaire de Genghis Khan pour éviter toute tentative de vol. Il est dit que les soldats portant le corps de leur souverain dans sa dernière demeure, en 1227, devaient tuer toutes personnes qui auraient croisé leur chemin et se suicider ensuite afin, de garder le secret éternellement. En outre, les architectes et les ouvriers ayant construit le tombeau ont été mis à mort, la paranoïa touche tous les grands, peu importe les époques.
Si cette tombe s’avère être celle du Khan, la nouvelle aura des retombées géopolitiques dans la région. Deux pays revendiquent l’endroit où gît l’empereur, d’un côté la Chine, affirmant qu’elle se trouve sur le Mont Altai, où il serait mort lors d’une expédition dans les terres chinoises d’Urumqi afin de mettre la main sur le royaume de Xia. De l’autre, la Russie soutenant mordicus, qu’elle se situe à Touva, un fief d’où ses ancêtres seraient originaires. Les deux puissances agissent ainsi pour se donner l’image d’un patrimoine glorieux, pour se dire fille d’un empire gigantesque dont elles se réclament les héritières.
Pour l’instant, le soucis des chercheurs est le pillage. Ils craignent des invasions de voleurs agissant pour le compte de riches marchands d’art oeuvrant du côté obscur des lois du marché. Les pièces ainsi subtilisées pourraient être mises en vente lors d’enchères parallèles et illégales. La volonté de placer cette découverte au sein du patrimoine mondial de l’UNESCO serait une façon de protéger le tombeau du Khan qui reste néanmoins respecté, et considéré comme un dieu, par les riverains.
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Selon des amis russes qui se sont mariés sur une île du lac Baïkal où se trouve un temple bouddhiste, le mari étant bouddhiste, la tombe de Gengis Khan se trouverait sur une autre île du même lac.
Selon des amis russes qui se sont mariés sur une île du lac Baïkal où se trouve un temple bouddhiste, le mari étant bouddhiste, la tombe de Gengis Khan se trouverait sur une autre île du même lac.