Frigide Barjot : propriétaire « à la mer »

Elle est noyée, submergée, elle suffoque. Bientôt expulsée de son petit logis douillet des beaux quartiers (un modeste 173 m²) parisiens, Frigide Barjot va être à la rue. Elle aurait bien une solution provisoire de repli, pour elle, son époux Basile de Koch, ses deux enfants, mais vraiment provisoire. Il s’agit d’un minuscule 64 m² hérité de sa mère en 2009. Pire, il est situé dans un farouche arrondissement socialocommuniste, dans le dixième, là où autrefois la pègre, la cour des miracles s’entassaient. Un appel à la charité chrétienne est lancé à la suite des nouvelles révélations du Figaro. Il faut tout faire pour sauver une mère, son époux, ses enfants de l’hypothermie d’une immersion dans un cloaque hostile !

On le savait (voir notre précédent article « va te faire voir aux Maldives »), Frigide Barjot est odieusement expulsée par une régie de logements pour familles modestes, aux mains des fornicateurs socialobolchéviques du soviet de l’Hôtel de Ville, qui se vengent en prenant le prétexte le plus futile. Elle et son mari, Basile de Koch, avaient regroupé les deux planches sur tréteaux qui constituent les bureaux de leur société, Jalons, dans un coin de leur duplex de la rue de la Fédération, proche du Champ-de-Mars.

Bien évidemment, Jalons leur reversait un modeste loyer. Histoire de payer un peu moins de charges, et un peu moins d’impôt sur leur société, dénonce hideusement la RIVP. Mais qu’importe, puisque le couple devait bien sûr déclarer ce loyer au fisc. Alors, payer un peu moins d’un côté pour débourser plus de l’autre, où est le problème ?

Le Figaro s’est vu confirmer que Frigide Barjot disposait, depuis 2009, d’une sorte de garde-meubles, d’un dressing (et avec deux grands enfants, qui salissent encore tout, il leur faut bien des changes), de 64 m², hérité de sa défunte mère. L’immeuble comporte aussi un autre appartement dont son frère a lui aussi hérité. Le sien « est trop petit pour que nous y vivions tous et n’est pas habitable », déclare-t-elle au Fig’. On s’en doutait, vu que l’immeuble se situe dans le dixième arrondissement. Au nord du boulevard Bonne-Nouvelle, là où furent repoussés les gueux de la cour des Miracles dont la lointaine engeance élit un soviet municipal depuis trop longtemps.

Les Tellenne (Bruno et Viriginie de leurs véritables prénoms, Frigide et Basile étant leurs noms d’artistes) vont-ils se retrouver à côtoyer des saltimbanques, des tire-laine haineux, des miliciens cégétistes ? 

Non, et cette fois, aux neuvaines et autres actions de grâce doit s’ajouter d’urgence la mobilisation caritative chrétienne. La Régie immobilière de la Ville de Paris ne reculera pas, le coup était ourdi de longue date. Mais il faut d’une part trouver vite une solution convenable, d’autre part, occuper le duplex rendu vide pour qu’il n’abrite pas bientôt un phalanstère de « mariés gays » de sexes et genres douteux, dans une mixité qui pourrait ne pas être que gendrée, mais aussi mêlant des origines diverses, dont des étrangères (au moins au quartier). Frigide, et on la comprend, ne souhaite pas qu’aux veillées de prières en continu se succèdent les récollections diurnes qui perturberaient le travail scolaire, les ris et jeux de ses petits. En tout cas, tant qu’ils pourront encore occuper les lieux. Et puis, les locataires du 51, rue de la Fédération, ne sont pas tous des sympathisants (ou alors, bien tièdes).

Bernard Tapie leur aurait bien proposé l’un des cinq ponts de son yacht, mais il mouille à l’île de Man, et il ne peut assurer chaque jour les navettes des enfants par hélicoptère.

On se souvient que Virginie Merle (de son nom de jeune promise) avait confié à l’Obs’ avoir englouti sa fortune dans les facéties éditoriales bon enfant de Basile de Koch et son frère, Karl Zéro. Généreuse, elle avait été déjà touchée par deux doigts de l’Esprit-Saint lui provoquant son « déclic avec Jésus ». Elle confiait déjà que la foi, « c’est marcher sur deux jambes, la vérité et la charité ». Elle ne sollicite rien, hormis peut-être de Notre Dame du Bon Secours, ou saint Yann, sa troisième jambe.

Plutôt que de la voir vouée au naufrage, discrétion, discrétion, pourquoi ne pas lui faire la surprise de la reloger dans une péniche aménagée (mais pas question d’anneau à la Bastille ou le long du mal famé canal Saint-Martin) ? Un modèle Freycinet (200 m² au pont) peut faire un bon duplex. Les scouts marins et les guides, encadrés par des pionniers qualifiés, pourrait aménager quelque chose de coquet.
Après son « Benoîthon » (pour soutenir Sa Sainteté le Très Saint-Père, seizième du nom) sur le parvis de Notre-Dame, un Barjothon s’impose. Et puis, les Tellenne en marinière, pour faire la nique à Montebourg, ce serait farce. Donnez, donnez, donnez, peut-être par le biais d’une œuvre, afin qu’une partie de vos dons soit déductible des impôts dont nous sommes submergés. Que la paix niche chez ces mariniers !*

Non, ne laissons pas la seule évangéliste Armée du Salut recueillir Frigide et sa famille ! D’autant qu’elle a accepté de recevoir Ayrault, Duflot, Carlotti (le 4 avril dernier) et leur clique hypocrite qui mettent à présent Frigide à la rue ou la vouent à l’exil septentrional, du côté du boulevard Magenta et de ses capilliculteurs africains. Ils libèrent des places d’accueil pour de prétendus demandeurs d’asile (rien pour les chrétiens persécutés de par le vaste monde arabo-asiatique, évidemment) de l’A-France** mais n’ont plus d’asile pour Barjot !

Halons, halons, Barjot ton grand bateau va arriver bientôt ! Cuirasse ton cœur gros d’angoisse.*** Tu ne resteras pas vouée au camping pour tous, mais au nautisme pour toi et les tiens. Hosanna au plus bonasse des flots ! Fluctuat nec mergitur. Barjot voguera au fil de l’eau, tirons-là du ruisseau où la voue la « répression politique ».

 

* malgré la situation désespérée du couple, une petite Lapointe d’humour est permise…

** selon l’expression de Félix Niesche, pamphlétaire proche des Chevaliers du Christ, d’Égalité & Réconciliation, &c., grand pourfendeur des « lesbo-féministes », des « antifa-faons », et de la « gynécocratie » (lequel qualifie Frigide de « Femen à nous » ou de « valète de Valls ». Mais cet égarement passager lui sera pardonné après exorcisme à l’eau bénite).

*** On aura reconnu le Kenavo de l’immortel Théodore Botrel.

P.-S. – Signez aussi la pétition en ligne, adressée à l’UMP, à l’UDI, au FN, pour que le duplex du 51, rue de la Fédération soit transformé en musée de la Manif pour tous dès leur retour ou accession aux affaires aura permis l’abrogation du mariage gay. L’homme ne vit pas que de pain, l’esprit du lieu doit inspirer les générations futures.

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !