Free a frappé un grand coup avec son offre mobile, malgré de nombreux couacs et une condamnation pour offre mensongère (voir http://www.come4news.com/offre-free-arnaque-deguisee-204859).

Cependant, un article de l’express fait des révélations fort intéressantes (http://www.lexpress.fr/actualite/economie/free-un-mois-de-couts-bas_1080236.html#xtor=AL-447) : on apprend que si Free peut proposer des forfaits aussi bons marchés sans s’inquiéter pour sa rentabilité, ce n’est pas grâce à l’accord signé avec Orange mais parce que les trois opérateurs historiques prennent en charge l’acheminement des appels et SMS vers Free. Une décision voulue par l’ARCEP pour aider Free à pénétrer le marché, mais une décision temporaire !

 

Si Free est donc moins cher que la concurrence, c’est parce que ses concurrents paient pour lui. Selon Stéphane Richard, PDG de France Télécom, l’opérateur reverse 10 € sur les 19,99 € du forfait mobile de Free. Que se passera-t-il quand les opérateurs ne seront plus obligés de payer ? On peut craindre une hausse significative des forfaits. D’ailleurs, Free a toujours déclaré que ses prix bas n’étaient réservés qu’aux premiers abonnés, sans donner de prix pour les autres. Si le lancement de cette offre est un succès médiatique il est encore trop tôt pour savoir ce qui se passera dans les mois ou années à venir et si le succès commercial sera au rendez-vous.

 

Pour l’instant, c’est une énorme pagaille qui divise la société : d’un côté ceux qui s’enorgueillissent de payer moins cher, de l’autre ceux qui préfèrent attendre pour voir comment les choses évoluent. Mais il faut être conscient que Free ne cherche pas plus le bien-être du consommateur que les autres. L’opérateur bénéficie simplement de conditions favorables pour une durée limitée, ce qui lui donne un avantage temporaire. Mais il y a encore trop de zones d’ombre, trop d’éléments louches ou pas très clairs pour rassurer les clients.

 

Il faut donc attendre les dernières conclusions de l’ARCEP pour savoir si Free peut réellement satisfaire aux conditions du lancement de son réseau avant de parler de son avenir, car si les chiffres fournis par l’ARCEP indiquent que Free est incapable de couvrir suffisamment de territoire il se peut que l’arrêt du réseau soit réclamé.