François Hollande face au grand défi de la réduction des dépenses publiques

 

Le manque de croissance est un mal qui mine la France depuis trois décennies. En France, en Europe et au delà, l’ensemble du personnel politique insiste sur la nécessité de la relancer. 

Toutefois, les Français commencent à réaliser que derrière le terme de relance, la méthode que préconise François Hollande est aux antipodes de celle de ses partenaires européens. Le plan économique qui a été "vendu" aux français durant la campagne électorale est totalement inadapté aux défis et objectifs de notre siècle. 

Tout baser sur la dépense publique, un mal bien français, notre président lui même n’y croit plus, mais électoralement c’est indéfendable. La chute de François Bayrou est là pour le confirmer…

D’après la Commission européenne, les dépenses publiques ont été en 2011 de 45,3 % du PIB en Allemagne contre 55,8 % en France, soit un écart de 10,5 % de PIB.

 

 Les sept points qui fâchent !

 

1 : Si la France avait les mêmes dépenses publiques que l’Allemagne, son budget serait en baisse de 212 Milliards d’euros, ce qui permettrait de baisser les impôts de 100 milliards tout en assurant le retour à l’équilibre budgétaire.

 

2 : Selon l’OCDE 62 % de cet écart est dû au traitement des fonctionnaires :

– A proportion égale, la France aurait 1,5 million de fonctionnaires de moins soit les effectifs de 1980 (soit 3,7 millions au lieu de 5,2).

– Le salaire de nos fonctionnaires est en moyenne 23 % supérieur au salaire allemand.

– Ils travaillent 35 heures  /semaine, représentant un surcoût de 25 milliards d’euros par an.

– Leur absentéisme est le double de celui du privé, soit un coût de 12 milliards d’ euros par an.

– A noter que le traitement et les pensions des fonctionnaires représentent 43 % de la dépense publique !

 

3 :  Les dépenses de retraite des fonctionnaires français sont très supérieures à celles des allemands, qui ont le même régime que les salariés du privé.

– Les fonctionnaires français partent en retraite en moyenne 2,9 ans avant les salariés du privé et leurs retraites sont, à salaire égal, de 70% supérieures.

– Le coût des retraites publiques françaises explique 30 milliards d’ euros d’écart avec l’Allemagne.

 

4 : Par secteur, les dépenses publiques françaises sont supérieures à celles des Allemands de 1,8% du PIB pour l’enseignement, de 1,4% pour la santé, de 1,3% pour le logement, de 1% pour la culture, de 0,7% pour la Défense.

 

5 : L’enseignement secondaire français est par élève plus coûteux de 62% que l’allemand car les horaires de présence obligatoire des enseignants ne sont pas les mêmes: 15h/semaine en France (en moyenne réelle, intégrant l’absentéisme, les heures de délégation etc…), contre 43h en Allemagne, pour 5 semaines de plus dans l’année. Les écoles allemandes ont donc moins besoin de surveillants et répétiteurs, ces tâches y étant assumées par les enseignants.

 

6 : Pour les dépenses hospitalières, la convergence des tarifs de remboursement par l’assurance-maladie des dépenses des hôpitaux publics et privés est terminée depuis 2009 en Allemagne, alors qu’elle est n’est prévue que pour 2018 en France. Pour la même opération, le coût pour la Sécurité sociale des hôpitaux publics français est en moyenne supérieur de 35% à celui des cliniques. Les Allemands ont, eux, privatisé plus de 100 hôpitaux publics, ce qui leur a permis de supprimer des subventions à des hôpitaux en déficit.

 

7 : L’impôt est 2 fois plus cher à prélever en France qu’il ne l’est en Allemagne, qui bénéficie entre autres du prélèvement à la source, lui permettent d’avoir une administration fiscale moins pléthorique.

 

Les réformes libérales c’est maintenant ?

 

La dépense publique est LE mal qui ronge la France depuis 1981. C’est François Mitterrand qui a initié ce mode de gouvernance, marqué par une dépense publique massive, associée à la croissance démesurée des effectifs de la fonction publique, le tout financé par les déficits et l’accumulation d’une dette devenue aujourd’hui abyssale et incontrôlable. Une dépense et une dette d’autant plus inefficaces et dommageables qu’elles financent le fonctionnement, faiblement créateur de valeur ajoutée, au détriment de l’investissement. Pire, elles pèsent directement sur l’entreprise et le travail, étouffant toute initiative et constituant un frein considérable à la croissance.

 

Pourquoi F. Hollande, qui a d’ailleurs fait de son département de Corrèze l’un des plus endettés de France, ferait-il autrement ? Et comment Mr Bayrou a-t-il pu cautionner le projet P.S, qui prétend redresser les finances publiques et relancer la croissance, tout en multipliant les emplois publics ou aidés et en augmentant les charges ?

 

Seuls l’investissement et l’innovation, associés à la réduction significative des charges de fonctionnement, ce qui implique des réformes structurelles, permettront une relance saine et efficace. 

Sinon, à défaut de réformes de fond, la France sera contrainte de diminuer tous les revenus issus de l’ État…ce qui déclencherait à coup sûr des émeutes et grèves de masse. 

6 réflexions sur « François Hollande face au grand défi de la réduction des dépenses publiques »

  1. [b]Quel réquisitoire !
    Je crains que le présent gouvernement ne sache pas s’y prendre, pour redresser quoique ce soit, à l’instar du précédent.
    A croire que les hommes politiques, tous partis politiques confondus, soient fouaillés par la peur de prendre quelque mesure qui fâche ?[/b]

  2. [b]… et les collectivités territoriales: gouffres financiers à effectifs pléthoriques ![/b]

  3. – Diviser par 3 au moins le nombres de députés et sénateurs . Envoyer les élus licenciés par le peuple au Pôle emploi au lieu de continuer à leur verser leurs indemnités,
    – Supprimer aux ex-présidents le poste au conseil constitutionnel où ils perçoivent 1100 euros par mois en plus du reste, sans rien faire,
    – Diminuer le nombre des ministres et de leurs conseillers,
    – Limiter toutes ces réunions G20 et autres qui nous coûtent cher et n’aboutissent à rien,
    Voilà quelques exemples d’économies, cessons de toujours attaquer par le bas.( RSA, petits retraités, petits salariés ..

  4. Ce n’est pas un réquisitoire, c’est juste une récitation d’un certain « catéchisme » que l’on est pas obligé de croire sur parole puisqu’aucune preuve n’est avancée sur aucun des chiffres présentés…..

    jf.

  5. Super ce papier ! Enfin, voilà la vérité que vous osez dire aux Français. Bravo ! Avec ça, on n’est pas sorti de l’auberge !

  6. Oui, comme dit [b] »Quidam », [/b]on n’est pas sorti de l’auberge avec le genre de propagande totalement fallacieuse.

    Mais il faut bien qu’ils se consolent comme ils peuvent ceux qui ne digèrent pas le résultat de la Présidentielle et des Législatives….

    jf.

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