Il est désormais clair dans la tête de nombreux africains que le changement tant attendu ne viendra jamais d’un pays développé ; encore moins de la France. En 2008, c’est avec un espoir démesuré que les Africains ont accueilli l’accession  de Barack Obama à la tête des Etats-Unis d’Amérique. Pour ces derniers, l’arrivé de celui qui était présenté comme leur frère à la tête du pays le plus puissant du monde n’était ni plus ni moins qu’une occasion que le bon dieu leur offrait en faveur  de leur développement. Même les intellectuels africains n’ont pas hésité à voir en Obama l’homme qui imposera par tous les moyens la démocratie sur le continent noir. Seulement, une fois à la maison blanche, les africains seraient surpris de voir un Barack Obama emprunter lui aussi la voie de ses prédécesseurs. Plus loin, l’homme que l’on dit originaire du Kenya va lui aussi aux côtés des puissances européennes  prendre une part active dans l’instauration du néocolonialisme en Afrique.  C’est ainsi qu’on verra un Barack Obama soutenir lui aussi aveuglement Sarkozy dans son agression contre Laurent Gbagbo. Même en Libye, l’on a été consterné  de voir une fois encore Obama aux côtés d’un Sarkozy prêt à tout pour tuer un guide Libyen qui était certes autoritaire, mais pas illégitime.

Avant l’arrivé de Obama à la maison Blanche, les africains s’était déjà réjouis de l’élection de Nicolas Sarkozy à la tête de la France en 2007. Un Nicolas Sarkozy qui durant la campagne électorale ne cessait de clamer haut et fort qu’il reste  l’unique homme par qui passerait la très dévastatrice France – Afrique. Une fois au palais de l’Elysée, Sarkozy s’est révélé être l’un des pires dirigeants français que n’ait jamais connu l’Afrique. Entre leçons de pseudo-démocratie, ingérence et soutien aux meilleurs élèves de la France sur le Continent, Sarkozy a complètement oublié ce qu’il avait promis aux africains. Laurent Gbagbo et Mouammar Kadhafi en sont les principales victimes de la « France – à – Fric  » de l’actuel homme fort de l’Elysée.

Et comme pour tenter lui aussi de séduire les africains, François Hollande, l’actuel candidat du parti socialiste aux présidentielles françaises de l’an prochain, a promis s’il est élu de mettre totalement fin à la France – Afrique. Mais il oublie qu’on les connaît déjà ! Sinon, pourquoi ce Hollande et le parti socialiste Français n’ont pas eu le courage de condamner l’ingérence à ciel ouvert de Sarkozy en Côte d’ivoire et en Libye ? Ou alors veut – on nous faire croire que c’est quand on sera à l’Elysée qu’on aura le courage de voir la réalité en face ?

Les africains devraient déjà comprendre que tout  dirigeant français, fut –il de la gauche, de la droite ou du centre est investi d’une mission : celle d’enrichir son pays par tous les moyens. Et l’Afrique, réservoir des ressources naturelle, fera toujours  l’objet de toutes les convoitises des leaders français de tous les horizons. Il devient alors urgent pour les enfants d’Afrique d’unir leurs forces afin de barrer la voie toute nouvelle forme de colonialisme.