Je ne rejoins pas l’opinion de nombreux éditorialistes, qui ont jugé bien sévèrement la prestation du premier ministre.

François Fillon est apparu, fidèle à lui-même. Une personnalité rigoureuse, ne laissant place, ni à la concession, ni au doute. Alambiqué à l’extrême, se perdant dans le manque d’originalité…

L’hyperprésidentialisme donnait au discours de François Fillon l’impression d’une vaste répétition. Que faire face à l’omniprésence de l’Elysée ?

François Fillon s’est montré honnéte . L’impression est certes mitigée, mais il faut reconnaitre que la tâche s’annoncait bien délicate. Je préfère être indulgent envers le premier ministre. Prouver sa légitimité alors qu’une partie de l’opinion le juge bien inutile. Comment aurait-il pu manoeuvrer pour donner une autre image de son efficacité ?

LES REPROCHES .

L’absence complète d’innovations. François Fillon est passé à côté de l’opportunité incombant à son devoir. Renvoyant la réforme des institutions… en direction d’une commission de réfléxion. Il y avait matière à argumenter, François Fillon est resté dans le flou. Tout comme sur le sujet du financement des réformes annoncées. Le vide absolu, rien de neuf à l’horizon. Le premier ministre s’est rangé derrière Nicolas Sarkozy.

Au final : Un discours bien … inutile .

François Fillon laisse planer le doute sur ses possibles aptitudes à diriger le gouvernement. L’homme du président est-il destiné à sauter dès les premiers problèmes ?

Je suis persuadé que François Fillon ne sert que de paravent. Un petit pion sur l’échiquier politique. Destiné à consolider les décisions de Nicolas Sarkozy, et à rester plonger dans un certain anonymat. François Fillon prépare la place de son futur successeur… Certainement Jen-Louis Borloo.