L'hote de Matignon en visite au Parc des Expositions de Strasbourg, lors des journées parlementaires de l'UMP.

Le Premier Ministre réanime la flamme des militants, en mal d'impatience. Une ode au Président de la République, François Fillon endosse son déguisement de menestrel et compose avec la foule :

Nous ne sommes qu'au début d'une formidable entreprise de modernisation sociale"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les couacs gouvernementaux de cette rentrée, entre hystérie gouvernementale et désinformatioin, puis désaveu, ont donné la perspective, qu'un long chemin reste a parcourir. Le déficit abyssal ne se résorbera pas en un quinquennat, le croire serait une illusion perverse. François Fillon, ménestrel de la cour sarkozienne :

"Nicolas Sarkozy n'a pas changé, malgré le poids des responsabilités, qui incombe à sa tache. Il reste le même homme, que vous aviez choisi pour conduire l'UMP, c'est a dire énergique, déterminé et travailleur. Nicolas veut la rupture, Nicolas fait la rupture, Nicolas est le garant de la rupture"

Dithyrambique notre Premier Ministre, il ne manquait plus que le son et la lumière pour parfaire son discours. La mésentente n'est qu'une invention journalistique, Fillon & Sarkozy, la romance de la rentrée…

Les réformes, le paquet fiscal, une démonstration hypnotique, conduisant la foule militante à son paroxysme. Un long diatribe ponctué par les fameuses heures supplémentaires.

Je ne suis pas économiste, ni gestionnaire, mais la perspective des heures supplémentaires défiscalisées et exonérées partiellement, au final de la poudre aux yeux. Admettant que l'ouvrier profitera un tantinet de cette loi, qu'en est-il du monde du travail. Je vois mal un employeur, ayant la possibilité de faire travailler ses troupes, à moindre coût, embauche du personnel. Une loi à double tranchant, qui ne créera pas d'emploi, et qui risque plutôt de creuser le fossé.

Le climat se détériore, le sentiment de confiance s'altére, le droit à l'erreur est consommé. Un gouvernement qui commence a montrer ses limites, un contre-pouvoir sans substance…La morosité ambiante s'installe et sera bien difficile à déloger…