La Colombie et l'Équateur sont parvenus à s'accorder sur une résolution qui sera présentée, ce soir, au Conseil permanent de l'organisation des États américains (OEA). Selon certaines sources, le Conseil approuvera certainement ce texte, seuls le Nicaragua et le Venezuela exprimeront probablement leur désaccord.
Cette résolution ne condamne pas la Colombie, comme le souhaitait l'Équateur, mais reconnaît formellement la violation du territoire équatorien par les armées colombiennes. Une commission dirigée par le Secrétaire général de l'OEA se rendra sur la zone litigieuse afin de constater les faits.
Les ministres des Affaires étrangères des 34 pays membres de l'OEA ont par ailleurs été convoqués à une réunion à Washington, au siège de l'Organisation, afin de mettre un terme définitif à cette crise et également pour évaluer l'implication des gouvernements dans la lutte contre le terrorisme.
Bogotá continue à soutenir que l'Équateur et surtout le Venezuela soutiennent financièrement et militairement le groupe terroriste des FARC et le président colombien, Alvaro Uribe, persiste dans sa décision d'accuser son homologue Hugo Chavez devant la Cour pénale internationale (CPI).
En attendant, Caracas poursuit l'envoi de troupes à la frontière colombo-vénézuélienne et le président Bush a assuré Bogotá de son soutien indéfectible. Va-t-on malgré tout assister à un conflit entre le Venezuela et les États-Unis sur le sol colombien ? Espérons que le bon sens et la diplomatie prévaudront.