« Fantômas : Roman Policier », de Marie-Christine Rollet-Grandomme

Sandra G-Forasté : Bonjour Marie-Christine Rollet-Grandomme, je suis honorée de te recevoir pour cette entrevue. Je finis à l'instant, de parcourir les dernières pages de ton livre, « Fantômas: Roman Policier » et j'aimerais en savoir plus, si tu le veux bien… Tout d'abord, j'aimerais en savoir plus sur toi, si tu le permets, peux-tu te décrire ?

Marie-C Rollet-G: 1,58 m, 51 kilos, cheveux châtain clair, yeux vert foncé… rien d'extraordinaire en somme !

Sandra G-Forasté : « Fantômas: Roman Policier » c'est l'histoire de… ?

Marie-C Rollet-G: De Fantômas, bien sûr, mais aussi de Juve, Hélène et Fandor. Ce sont des personnages marquants de la Belle-Époque. Ils vont connaître des aventures ébouriffantes dont ils se sortent toujours. Ce sont surtout, Fantômas en tête évidemment, des personnages emblématiques du roman populaire qui fut tant en vogue en France durant la Belle-Époque (1900 à 1914).

Sandra G-Forasté : D'où t'est venue l'idée d'écrire « Fantômas: Roman Policier » ?

Marie-C Rollet-G: Il s'agit d'une partie de ma thèse de Doctorat ès lettres consacrée au roman populaire / policier de la fin du 19ème au début du 20e siècle en France. Mon sujet de thèse étant surtout consacré à l'étude de l'enquêteur dans ce type de roman, j'aborde d'autres personnages comme l'inspecteur Lecoq et Tirauclair d'Émile Gaboriau, Rouletabille et Larsan dans le Mystère de la chambre jaune de Gaston Leroux, enfin le personnage d'Arsène Lupin vu sous l'angle de l'enquêteur. J'ai recherché un éclairage idéologique et socioculturel de la Belle-Époque à travers la littérature populaire, en m'appuyant sur l'émergence du système policier dans le roman populaire. N'oublions pas que la Belle-Époque sera la période des grandes innovations dans les techniques policières.

{youtube}RVVIsCfGrbw{/youtube}

Sandra G-Forasté : Tu écris depuis quand Marie-Christine ?

Marie-C Rollet-G: En fait, je n'écris pas au sens romanesque du terme. Je fais plutôt de la recherche en littérature sur un domaine et une époque précise. Mon travail de « thésarde » consistait à mener un projet de recherche sur l'analyse d'un type de littérature populaire et policière et sur un type de personnage : l'enquêteur. Qu'il soit amateur ou professionnel, qu'il soit journaliste ou cambrioleur, chacun se trouve confronté au crime et au mystère. L'intérêt est de voir se profiler une typologie de personnage mêlé à des intrigues absolument rocambolesques et totalement invraisemblables, mais dont certaines ficelles récurrentes assurent l'engouement du public. Signalons quand même qu'aujourd'hui ces romans, souvent plantureux, sont quasi illisibles pour un lecteur contemporain.

Sandra G-Forasté : D'autres livres t'ont aidé à l'écriture de « Fantômas: Roman Policier » ?

Marie-C Rollet-G: Bien sûr, on ne peut pas faire de recherches sans s'appuyer sur des théories antérieures. Il faut donc se constituer un corpus des œuvres à étudier ainsi que des études similaires préalablement effectuées sur des thèses corollaires. À partir de là, il faut s'inscrire dans une démarche individuelle de recherche qui apportera une nouvelle approche analytique d'un thème défini et transversalement inusité.

Sandra G-Forasté : Très belle couverture, qui en a eu l'idée ?

Marie-C Rollet-G: C'est l'éditeur Guy Boulianne, mais elle correspond parfaitement à celle que j'aurais choisie puisque c'est une des illustrations de Fantômas. Il s'agit d'une illustration publicitaire anonyme datant de 1911. Elle a été modifiée (le couteau dans la main) pour symboliser Fantômas. Elle est parfaitement conforme à l'omnipotence du personnage maléfique menaçant Paris.

{youtube}IuMVlh8SnxI{/youtube}