Hommage a Ferrari et a Vettel GP de Malaisie 2015
Des larmes en rouge
Rayonnant, splendide et vainqueur, il était là, trônant parmi les rouges, il était revenu de loin pour honorer la Scuderia.
Nous l’attendions, nous les attendions tous les deux.
Nous l’attendions, cette victoire du cheval cabré, tant espérée depuis trop longtemps, si longtemps qu’il en avait presque fini par courber l’échine.
Et nous l’attendions, lui aussi, le vainqueur de tant de saisons, presque fanées depuis le temps.
Mais il était là, et la victoire à ses côtés.
Rayonnant, splendide et conquérant, il était revenu à la marche des champions, pour nous offrir une victoire en rouge, celle que nous voulions tant.
Puis, sur les marches, ce fut l’émotion, de nouveau, comme avant.
Comme avant, lorsqu’il avait su nous troubler comme personne, lors de son quatrième couronnement, de nouveau, il pleurait d’émotion.
Des larmes en rouge, des larmes de bonheur, des larmes de sang.
Le sang des souffrances et des lassitudes passées, le sang des efforts vains et des déceptions amères, mais les vainqueurs sont revenus pour nous transporter dans leur ivresse.
Et de nouveau, le champion nous a touchés, nous captivant dans son cœur, aux premiers sons de l’hymne… ce fut le son des pleurs.
Emu, recueilli et touchant, il demeurait là, perdu dans ses pensées, ses joies et ses tourments, et nous l’étions, tous, avec lui.
Ces larmes qu’il retenait, nous les avons versées pour lui, et nous avons tous pleuré en rouge, à cet instant.
Puis, quand les premiers accords de l’hymne rouge ont retenti, ce fut l’apothéose de la gloire, la gloire pour la Scuderia, la gloire pour nous tous.
Mais au son de l’hymne, lui s’était oublié, il s’était effacé, comme les grands champions, comme les vrais tifosi, il s’était prosterné devant le cheval cabré, et nous l’en admirions d’autant plus.
Radieux, humble et riant, il avait à ce moment, laissé une telle joie envahir son visage rayonnant, en versant des pleurs de fierté, cette fierté de servir le grand rêve rouge, cette fierté d’apporter une victoire en rouge, que nous avons tous eu le cœur serré.
Il s’était abandonné, lui le vainqueur, lui le champion, de toute son âme, au règne Rouge.
Et il avait exulté des larmes si lumineuses de bonheur, que nous avons tous pleuré avec lui, pour lui, pour la Scuderia, pour notre victoire à tous.
Car toutes nos larmes, ce jour-là, étaient en rouge.
A la scuderia Ferrari,
Aux Tifosi,
A Vettel.