Euthanasie, le débat est relancé

Une personne agonisante a-t-elle le droit de mourir dans la dignité? Le débat ne date pas d’hier.  Notre société est-elle prête à décriminaliser l’euthanasie? Le collège des médecins du Québec, après trois ans de réflexion, s’apprête à se positionner en faveur de la question. Dans un rapport qui sera rendu public en automne 2009, le collège proposera au gouvernement canadien que le code criminel soit amandé en ce sens.

 

Hâter la mort d’une personne souffrante est considéré, à l’heure actuelle, comme un crime dans plusieurs pays. Bien qu’une tolérance implicite se dégage de certaine législations, comme en Belgique et aux Pays-Bas; où la loi du 1er avril 2002 exonère de toutes poursuites judiciaires le médecin qui aurait, sous des conditions bien définies, pratiqué un suicide assisté. La France reste quant à elle inflexible sur la question, considérant l’euthanasie au même titre qu’un empoisonnement prémédité, en principe punissable de la prison à vie. Rappelons le cas de Chantal Sébire, cette femme atteinte d’un esthesioneuroblastome, qui en dépit de ses souffrances atroces, n’arriva pas à convaincre ni le Tribunal de Dijon, ni le gouvernement de la laisser mourir dans la dignité.

 

Les assises judéo-chrétiennes, dans lesquelles sont fondées notre système juridique, semblent annihiler, à tout le moins ralentir, les procédures de décriminalisation de l’euthanasie. Pour sa part, le médecin, peut-il poser un geste aussi incompatible avec le serment d’hippocrate? « Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.» Mais ces commandements et autres vœux pieux issus de l’époque antique, aussi nobles soient-ils, sont-ils toujours le reflet d’une réalité moderne? D’une réalité où la population vit plus longtemps et est constamment exposée à de nouvelles maladies, de nouveaux cancers, de nouvelles souffrances…

 

Peut-on faire fi de cette réalité et continuer à jouer à l’autruche? Le collège des médecins du Québec estime que non. «Éviter le débat contribue à maintenir l’hypocrisie générale à ce sujet, affirme le docteur Robert. Il est stupide de prétendre que ça n’arrive pas parce que c’est illégal. Il faut cesser de se mettre la tête dans le sable.»

 

Toutefois, au sein même du collège, le débat ne fait guère l’unanimité. Le docteur Michelle Dallaire, dans une entrevue accordée à la Presse, a bien tenté de faire l’apologie de la «sédation palliative» qui consiste à «endormir le malade sans effectivement remettre en cause les buts des soins palliatifs». A sa décharge, mentionnons qu’au Pays-Bas, une forte baisse des cas d’euthanasies a été observée entre 2001 et 2005, en dépit des lois la décriminalisant. Ceci étant expliqué par l’amélioration des soins palliatifs. Mais peut-on vraiment appliquer ce modèle au système de santé québécois ? Dans nos hôpitaux délabrés aux allures d’hospices en plein cœur de Kandahar et de leur personnel débordé, au bord du "burnout". Le personnel infirmier a-t-il le temps d’ajuster correctement les doses de morphine aux 4 heures, s’assurer d’administrer les entre-doses, vérifier les signes vitaux afin que le patient ne s’intoxique pas ? Bref, il faudrait une infirmière pour chaque patient en soin palliatif… Ce qui n'est pas le cas. Si les propos du Dr Dallaire sont plein de bon sens, les moyens dont dispose notre système pour y arriver sont nettement inadéquats. Sans parler du peu de ressources mis à la disposition des aidants naturels, qui seraient une alternative au personnel en soin palliatif, mais qui finissent souvent par baisser les bras devant l’ampleur de leur tâche. En ce sens  nos gouvernements, surtout au niveau provincial, devraient se questionner sur leur part de responsabilité.

 

Quoiqu’il en soit, le rapport du collège des médecins, qui sera dévoilé en novembre, vise le code criminel. Afin qu’il y soit définies les conditions dans lesquelles l’acte médical pourra être posé, avec l’accord du patient, et ce sans laisser place à l’abus. Ce sera donc au gouvernement fédéral de trancher la question. Un débat qui s’annonce d’ores et déjà très politisé; peut-être même un enjeu électoral ?

 

 

 

Sources :

 

Vivre et laisser mourir. V. not. l'article de Aline Cheynet de Beaupré : (D.2003.2980);

Le refus de la souffrance. Article paru le 15/07/09.http://www.cyberpresse.ca/opinions/forums/la-presse/200907/15/01-884184-le-refus-de-la-souffrance.php;

 

Cas d'euthanasies en forte baisse. Article paru le 11/05/07. http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=347601.

64 réflexions sur « Euthanasie, le débat est relancé »

  1. Voilà, nous y sommes arrivés :

    [b] »Ce qu’on fait à l’animal, on le fera à l’humain,
    ce qu’on fait à ton voisin, on te le fera un jour aussi »[/b]

    C’est simple : IL FAUT TOUJOURS REFUSER L’EUTHANASIE… il existe d’autres solutions, mais qui plairont moins aux Assureurs.

    [b]L’euthanasie : ce n’est pas un progrès, mais une régression collective.[/b]

    [u]A nous de choisir la vie et de la partager[/u], pas d’accepter que [b]certains se trouvent condamnés à la mort par la propagande comme par la fatalité, ou la medecine, en croyant être les seuls maîtres de leurs choix.[/b]

    LE CHAMEAU DOIT-IL SE SUICIDER PARCEQU’IL A UNE BOSSE (ou deux) ? Débile !
    Il n’y a pas de [b]normalité[/b], sinon celle inventée par l’homme lui-même de façon CULTURELLE !
    [i]Vous n’arriverez déjà pas à faire s’entendre un anglais et un français au petit-déjeuner ! à cause de la culture… [/i]

    NOUS N’AVONS PAS ENCORE APPRIS A VIVRE, QUE NOUS PARLONS DEJA D’APPRENDRE A MOURIR ?
    [u]Crétins nous sommes devenus, à cause d’un individualisme excessif et d’une propagande qui prétend réfléchir à notre place et nous enseigner le bon choix…[/u]

    Peut-être ne sommes nous pas si vivants que ça, déjà des zombis avant l’heure ! Et voilà la pseudo-culture qu’on voudrait nous voir adopter, pour que se portent mieux le portefeuille des Assureurs ?
    QUI PARLE D’AMOUR ? La seule nourriture qui fait grandir les humains au travers de toutes les épreuves [i](dont beaucoup nous sont imposées et organisées).[/i]

    Qui peut croire aujourd’hui qu’il vit une vie normale ?

    Sauvez les autres, et vous serez sauvé aussi…

    Cordialement.

  2. Je suis Français et je puis vous dire que le droit français n’est pas inflexible. Il a légalisé en 2005 l’hypocrisie en donnant au médecin le droit de faire mourir par une « sédation profonde »  » à condition de ne pas avoir l’intention de donner la mort ». Le patient ou ses porte-paroles (« directives anticipées » et « personne de confiance ») n’ont qu’un pouvoir consultatif, le médecin détenant un pouvoir décisionnaire souverain.
    Je ne vous conseille pas cela.
    Personnellement, je préfèrerais une loi « à la suisse » donnant le droit d’assister au suicide un patient qui en a montré la volonté de façon incontestable. Malheureusement, en France, le suicide est systématiquement considéré par les médecins, comme une déviance psychpathologique…… On vous bourre d’antidepresseurs, anxiolytiques et autres neuroleptiques jusqu’à la paralysie de toute pensée…..
    A lire le serment d’Hippocrate prêté par les médecins québécois, j’ai eu l’impression que la mentalité médicale était incitée à plus d’ouverture d’esprit. Est-ce la réalité?

  3. Bonjour Jmarc2006,

    Sur le fond de votre commentaire, je vous rejoins parfaitement. Il existe des alternatives que nous devrions explorer, développer d’avantage avant de passer à une telle « solution finale ».Citons entre autre, le rôle accru que pourraient jouer les aidant-naturels, ou encore les bienfaits de la sédation palliative. Il est, en effet, difficile de concevoir qu’avec un tel arsenal médicamenteux que nous possédons aujourd’hui, on ne puisse soulager les douleurs d’un malade autrement qu’en mettant fin à ses jours.

    Si le débat, au Canada, doit prendre une tournure plus politique que éthique, je crois que la première question qu’il faudra se poser est : «Qu’ont fait les gouvernements pour éviter que l’on en arrive là ?» La réponse risque d’être : «pas grand-chose».En ce sens où le sous financement du secteur de la santé, le manque de personnel médical et l’absence d’une aide SUBSTENTIELLE ET CONCRÈTE aux membres des familles décidant de prendre en charge un malade en phase terminale, fait en sorte que nous adoptons dorénavant une attitude « matérialiste » face à l’humain. Dès qu’une personne ne peut plus se nourrir, se laver, s’occuper d’elle-même; comme un objet, la société envisage alors de s’en débarrasser. Car n’oublions pas que le choix que fait un individu de subir l’euthanasie, est en partie dicté par l’influence de ses proches. Par la crainte et la honte de se sentir tel un fardeau, devenu trop lourd pour les proches, qui eux, ont d’autres responsabilités. Le rôle d’aidant naturel ne devrait-il pas alors devenir un métier rémunéré à part entière ?

    En outre,je souligne dans mon papier que la vision du Dr. Daillaire, qui prône des alternatives à l’euthanasie, est pleine de bon sens. Mais ce sont les moyens qui nous manquent.

    Bref, vous aurez compris qu’il n’est pas aisé de se positionner radicalement pour ou contre l’euthanasie. Chaque personne à son histoire et son expérience de la chose, soit avec un parent ou un ami… Mais en même temps, nous ne pouvons faire fi de la morale qui guide notre conscience. C’est pour cela que le débat doit se faire de façon nuancée et intelligente.

    PS : Pour répondre à votre question sur le chameau suicidaire, un chameau a deux bosses cher ami (rires :D!!!)

  4. Bonjour pmrb,

    Merci beaucoup des précisions apportées au sujet du système judiciaire français. La France n’est pas totalement inflexible sur la question de l’euthanasie certes, bien qu’en théorie, je dis bien en théorie, c’est un acte passible de la prison à vie. Cependant, il y a eu des élargissements de la loi, sur la question, sans compter les cas s’étant soldés par un non-lieu ou des peines symboliques. La loi Leonetti, en France, met un terme à l’hypocrisie, comme vous le mentionnez, en entrouvrant la porte à l’euthanasie passive, mais non active. Tout en gardant l’emphase sur les soins palliatifs, ce qui selon moi est le plus important.

    Pour ce qui est du suicide assisté en Suisse, il est vrai que le patient détient le pouvoir de déclancher sa propre mort, le médecin jouant un rôle secondaire. Toutefois, ne croyez-vous pas que, dans un tel contexte, le risque d’abus est plus élevé ? Puisque bien que ce soit le patient qui choisisse, sa décision demeure influencée par ses proches. En ce sens, le code pénal suisse, en vertu de l’article 115, distingue l’assistance au suicide lorsqu’elle est dictée par un mobile égoïste versus un mobile altruiste. Tandis que dans le modèle français, la question ne se pose même pas. Puisque le pouvoir décisionnel souverain du médecin devrait, en pricipe, n’être dicté que par un mobile altruiste et désintéressé. Car il s’agit là d’un tiers, n’ayant aucun lien et ne pouvant tirer aucun intérêt, dans le présent ou le futur, du décès de son patient.

    Pour ce qui est du serment d’Hippocrate, prononcé par les médecins québécois, vous avez totalement raison. D’un style moins formel et moins austère, il met l’emphase sur le caractère social, préventif mais aussi faillible de la profession (le médecin étant humain, il doit savoir douter de lui-même et reconnaître ses erreurs). La version française est plus rigoriste. Mais je l’aime quand même, surtout la fin :« Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; [b]que je sois déshonoré et méprisé si j’y manque[/b]». L’extrait du serment d’Hippocrate, dont je fais mention de mon article, est d’ailleurs tiré de l’ordre des médecins français.

    Cordialement

  5. Voici un document, qui, pour relancer le débat sur ce problème, sera de nature à vous intéresser…

    N° 1761

    _____

    [b]ASSEMBLÉE NATIONALE

    CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

    TREIZIÈME LÉGISLATURE
    [/b]
    [b][i]Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 17 juin 2009.[/i][/b]

    [b][u]PROPOSITION DE LOI instaurant le droit de vivre sa mort[/u][/b]([i][b]Renvoyée à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.[/b][/i][b], présentée par Mesdames et Messieurs[/b] [b]Gérard CHARASSE[/b], [b]Chantal BERTHELOT[/b], [b]Paul GIACOBBI[/b], [b]Annick GIRARDIN[/b], [b]Joël GIRAUD[/b], A[b]lbert LIKUVALU[/b], [b]Jeanny MARC[/b], [b]Dominique ORLIAC[/b], S[b]ylvia PINEL[/b], [b]Chantal ROBIN-RODRIGO[/b] et [i]Christiane TAUBIRA[/i], députés.
    [url]http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion1761.asp[/url]

  6. Merci Dominique pour cette récente mise à jour sur l’évolution du débat à l’Assemblée Nationale. De toute évidence, en France, tout comme au Canada, la question de l’euthanasie prend une dimension de plus en plus politique, plutôt que simplement éthique, et se devra d’être balisée par des lois. Or, comme je le mentionnais à Jmarc2006, les gouvernements devront à ce titre faire une introspection sur leur implication dans toute cette affaire. Ils ne pourront pas être que des arbitres, mais aussi des acteurs…

    Ceci dit, à la lecture de cette proposition de loi du 17 juin 2009, on se doute que la question ne sera pas close aussi facilement et rapidement que ça. Depuis 1978 «l’édifice législatif», pour reprendre les termes du rapport, tente de se construire autour de l’épineuse question de l’euthanasie en France.

    Amicalement

  7. [b]Norhlandnews[/b],

    le débat sur l’euthanasie est délicat…
    L’intervention de [b]jmarc2006[/b] dans son commentaire est très intéressante et suscite des questionnements !

    [b][u]Il ne s’agit pas d’euthanasier une personne comme on euthanasierait un animal comme le précise fort justement jmarc2006[/u] :[/b] [i]il s’agit tout simplement de savoir comment faire en sorte qu’une personne en phase terminale peut mourir sans subir d’atroces souffrances psychologiques, morales et physiques ![/i]

    [b][u]Certes, en France, les soins palliatifs sont fréquents, même pour les patients, qui, n’étant pas en phase terminale, viennent de subir une intervention chirurgicale[/u] :[/b] [i]pour eux également, la douleur n’est plus tolérée dans les hôpitaux et cliniques de France et de Navarre ! Mais, il me semble qu’un dur combat a dû être menée contre la douleur, face à des personnels de santé qui répugnaient à donner de la morphine à des malades entrain de souffrir atrocement ![/i]

    [b][u]En France, il y a trop d’hypocrisie sur cette question[/u] :[/b] [i]est-ce pour des raisons religieuses ? Je l’ignore ! Quoiqu’il en soit, je pense aussi que le Législateur français a peur des possibles dérives ![/i]

    Alors, ne faudrait-il pas trouver un juste milieu ?

    Amicalement,

    [b]Dominique[/b]

  8. A Northlandnews,

    Il y a méprise sur mes propos. J’ai dit que la loi de 2005 avait légalisé l’hypocrisie. J’ai voulu dire que l’hypocrisie, qui a cours depuis si longtemps en France, est devenue le fondement de la loi. Elle consiste à crier haut et fort que l’euthanasie est interdite, mais à faire que la loi protège le médecin de toute poursuite lorsqu’il pratique une euthanasie clandestine. Il lui suffit de dire que la sédation mortelle qu’il applique a donné la mort sans qu’il ait l’intention de la donner. Je ne sais pas où vous en êtes au Canada, mais ici, certains hôpitaux recourent à l’euthanasie sans qu’elle soit demandée par le patient pour libérer des lits qui font de plus en plus tragiquement défaut. Il est dangereux que la loi donne un pouvoir illimité au médecin. Comme dans toutes les professions, s’il y a beaucoup de médecins qui forcent l’admiration, mais d’autres sont particulièrement critiquables au plan moral. Il n’y a pas des dérives qu’aux lois en application, il y a aussi les dérives du manque de loi…… J’aurais préféré qu’on ne laisse pas pareillement la bride sur le coup des médecins mais que l’assistance au suicide soit légalisée pour éviter que les 2500 à 3500 vieillards de 70 ans et plus qui se donnent la mort chaque année ne soient pas contraints de recourir à des moyens barbares pour mettre fin à leurs jours quand ils l’ont décidé (41% de pendaison, 18% d’armes à feu, etc…. !). Sans compter tous ceux qui se ratent…. et ceux qui meurent dans le désespoir de survivre à une condition morale insupportable. Car il n’y a pas que la douleur physique qui conduit à souhaiter la mort, il y a aussi et surtout la douleur morale, bien plus fréquente d’après mon estimation.

  9. Bonsoir pmbr et Domique

    Je comprends mieux votre propos, PMBR, vous avez bien fait de précisez le sens dans lequel vous utilisiez « hypocrisie ». Dans mon esprit, l’euthanasie passive et active étant deux notions tout à fait distinctes, je ne considérais pas qu’en tolérant l’une et en condamnant l’autre, cela pouvait être perçu comme une hypocrisie. Mais fondamentalement, je dois vous donner raison.

    Puis comme le dit Dominique, il doit probablement exister une autre hypocrisie, peut-être en raison de pressions religieuses. La force d’un clientélisme qui menotte les gouvernements dans leurs choix et leurs politiques.

    Je n’entrerai pas dans le détail des choix politiques qui ont été pris en France par le passé. Mais à la lecture de votre commentaire, si aux yeux d’un médecin le manque de lits dans un hôpital est une raison tacitement valable pour que soit pratiquée une euthanasie passive (évoquer un refus d’acharnement thérapeutique), alors il y a un réel problème. Un problème qui, ne croyez-vous pas, devrait être imputé aux gouvernements ? Si la France, qui investit 12% de son PIB en santé et qui domine le classement de l’OCDE pour son nombre de médecins/habs, souffre d’une congestion de ses hôpitaux, selon vos dires, c’est qu’il doit bien y avoir un manque de gestion efficace, non pas du personnel hospitalier, mais des fonds publics. Une lourdeur bureaucratique, un gaspillage de temps (les 35 heures) et d’argent du à une mauvaise gestion que l’État a fait de ses investissements en santé.

    On revient donc à la question de départ que je posais à Jmarc2006 soit : «Qu’ont fait les gouvernements pour éviter que l’on en arrive là ?» La réponse risque d’être : «pas grand-chose»…

    Cordialement à tous

  10. Désolé, veuillez lire dans mon précédent commentaire : «Bonsoir pmbr et [b]Dominique[/b] ». Il est un peu tard et j’écris sans me relire… 😉

  11. merci pour la proposition de loi inscrite le 17 juillet
    j’espère qu’enfin, le débat sera ouvert à l’assemblée, sinon, les propositions s’entassent sans sortir de leur boîte…
    pourtant on sent que l’opinion publique bouge, que les gens en ont ras le bol d’être pris en otage par les médecins, seuls décideurs pour la loi de notre vie: je veux être libre de mon choix, et pour le moment, aucune liberté: on parle beaucoup des soins palliatifs, qui conviendraient à une majorité, sauf à devenir de l’acharnement palliatif (courant!), si on pouvait y avoir accès: 1.5 place pour 10 demandes environ en France… et les budgets retreints de hôpitaux ne vont pas favoriser leur développement…

    on parle de sédation terminale en refusant de la considérer comme l’euthanasie lente qu’elle est en réalité, alors que la différence pour la loi est l’intention:
    pourquoi ne pas reconnaître l’intention d’empêcher la souffrance et non de « tuer » (le mot sous entend: violence, non consentement) pour une euthanasie réclamée par le citoyen (ne), qu’elle soit lente, sans date de fin précise, ou presque immédiate?
    l’intention est bien la même? et l’aide à mourir ne doit évidemment être donnée que sur demande expresse (ce qui n’est pas le cas actuellement, où on se passe fort bien de l’accord de la personne…)

    actuellement, on ne respecte pas les citoyens, en tant qu’acteurs de leur vie, jusqu’à sa fin, les droits de l’homme disent qu’on a le droit de pouvoir vivre correctement, c’est parfait, ils devraient inclure: on a le droit de mourir correctement, selon sa conscience, et pas selon celle d’inconnus soi-disant bienveillants
    on a le droit de refuser la souffrance de l’agonie, certaines souffrances dues à des handicaps trop forts pour être surmontés (voir vincent humbert), impossibles à améliorer dans l’état actuel de la science (et pour longtemps encore sans doute…), certaines dégradations dues à l’âge, impossibles à empêcher…

    les médecins voudraient bien aussi pouvoir aider leurs patients à l’article de la mort, sans craindre un parcours d’enquête longue et menant trop souvent à des procès et condamnations, la loi ignorant le terme « euthanasie », combien sont prêts à supporter des procès à l’issue incertaine pour transgresser la loi pour le confort de leurs malades? solution préconisée par M. Leonetti, qui n’exerce plus la médecine depuis longtemps…
    si seul le citoyen était responsable de sa vie et de sa mort choisie, le médecin ou tout autre qui l’aiderait dans cette voie ,ne serait plus responsable donc non condamnable
    enfin les médecins pourraient s’occuper de soulager les souffrances morales ou physiques par l’aide à mourir, si elle est réclamée, si c’est la seule solution.

  12. Bonsoir North

    Il est très difficile de se mettre dans la peau de quelqu’un qui souffre et qui est à bout.
    Au nom de qui ou de quoi certaines ou certains se permettent de décider décident pour elles?
    Je ne pense pas qu’on puisse fixer une Loi sur ce sujet, car à mon sens ce n’est pas une mais autant qu’il y a de cas qu’il faudrait.
    Il y a des personnes qui se suicident et d’autres qui souhaitent être euthanasiée. Où est la différence?
    Est-ce que le fabricant de la corde qui a permis à untel de se suicider se retrouve devant un tribunal au prétexte de l’avoir aidé?
    Bien entendu, la cause doit être valable. Bien entendu que tout doit être essayé avant. mais après? Lorsqu’il n’y a plus d’espoir sinon de laisser une personne finir sa vie en légume! Est-ce humain?
    Beaucoup de questions qui, je le rappelle, ne peuvent pas être résumée dans une loi.
    Cordialement
    Ludo

  13. J’aimerais juste vous faire remarquer, pour vous aider à décider une bonne fois pour toute, que J ATTALI, grand conseiller des prsdts devant l’Eternel, on se demande en vertu de quoi cet individu jamais élu a autant d’influence (en réalité il represente un club très fermé et très influent) S’EST PRONONCE SUR LA QUESTION, à la TV du sénat.

    je reprends ici ses propos de façon TRES résumée :
    [b] »Dans l’avenir la société pratiquera l’euthanasie au sujet des personnes qui coûteront plus cheres qu’elles ne rapportent, à partir d’un certain âge et un certain état de santé »[/b]
    (Veuillez vous reporter à son intervention véritable sur Daily par ex)

    Voilà qui prouve que l’euthanasie ne sera pas exceptionnelle ! et sera basée sur des conditions de rapports « coûts/avantages » pour la société.

    LE CRIME AU SOMMET DE LA LOI !

    Allons-nous laisser les élites dégénérées gouverner et pesner à notre place ce pays encore longtemps ?

  14. Bonsoir Ludo et Jmarc2006,

    En effet Ludo, il s’agit d’un débat où la prise de position radicale n’est pas chose facile, voire même déconseillée. Chacun y apporte des arguments ou des contre-arguments qui se valent autant les uns que les autres. L’important, comme je l’ai dit et le répète, est que la question soit discutée de façon nuancée et intelligente.

    Ce qui m’amène aux déclarations plutôt irresponsables de Jacques Attali, que nous rapporte Jmarc (reste à confirmer). A défaut de l’avoir vu sur la Tv du sénat, comme vous jmarc, je l’avais plutôt lu dans un ouvrage collectif de Michel Salomon, [i]l’Avenir de la vie[/i], ed. Seghers. Je vous cite exactement le passage, dans ce dialogue avec vingt « savants », où il est question de la position de Jacques Attali sur l’euthanasie :«Dès qu’on dépasse 60-65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et coûte alors cher à la société… Il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement, plutôt qu’elle ne se détériore progressivement».

    On comprend mieux pourquoi depuis 1978, les projets de lois visant à baliser l’euthanasie ne peuvent se construire de façon intelligente en France. Quand les gouvernements recrutent leurs hauts conseillers parmi des gens qui, tout en s’improvisant philosophes du dimanche, nous sortent pareilles énormités.

    Cordialement

  15. oui, les vieux et les handicapés coûtent cher à la société, mais cette société a pris pour base le respect de la vie, alors elle doit l’assumer, et donner à tous ceux qui veulent vivre, quel que soit leur état de santé, le droit et la possibilité de vivre: cela s’appelle la solidarité!
    cela ne devrait pas empêcher la loi de respecter aussi ceux qui préfèrent mourir plutôt que de vivre comme vincent Humbert, comme Chantal sébire (quelques mois de plus possibles seulement), et tant d’autres qui ne sont pas médiatisés…
    je reviens de visiter une amie à l’hôpital: sclérose en plaques, depuis 15 ans, se déplace en fauteuil roulant, souffre de mille « petits » inconvénients (gros pour elle), vit seule depuis toujours, une soixantaine d’années, aidée certes comme handicapée, mais elle ne veut plus vivre cette vie là: deux tentatives de suicide depuis 3 ans, on la réanime de force, elle est scandalisée de la façon dont on la traite: en objet, elle doit vivre, c’est une obligation pour les médecins, mais nul ne s’occupe de ce qu’elle ressent, un mois de réanimation horrible pour elle, méchancetés, indifférence des soignants…
    famille et amis: sa famille (dont son frère médecin)ne comprend pas qu’elle veuille mourir et l’abandonne à son sort, on la traite de « folle »
    trop d’amis veulent la garder, pour eux, tant pis pour sa souffrance intolérable et que nul ne peut guérir: la sclérose en plaques ne va qu’aggraver son état au cours du temps et on sait qu’il est impossible d’en guérir
    ce qu’elle souhaite: sortir de l’hôpital où on la soigne pour qu’elle continue de vivre une vie dont elle ne veut plus, et aller en Suisse en espérant là bas pouvoir satisfaire son désir
    ne serait-il pas humain de respecter son désir de mort? la seule façon pour elle de ne plus souffrir? la vie qu’on lui inflige est une vie de souffrances inextinguibles…pourquoi l’avoir réanimée?
    je veux une loi qui respecte autant ceux qui veulent vivre et qui supportent bien un état que d’autres ne supporteraient pas, que ceux qui, dans des conditions analogues, ne voit que la mort comme solution et la réclame à grands cris

  16. la loi actuelle nous livre pieds et poings liés dans les mains des médecins qui décident de notre vie et de notre mort, sans s’occuper de notre avis
    elle ne convient pas non plus aux médecins humains, qui estiment que leur rôle, lorsque la guérison est impossible, est de soulager les souffrances, de répondre aux demandes de leurs patients: soins palliatifs pour certains qui restent un mythe: pas de personnel formé, pas de budget, pas de lits en nombre suffisant (1.5 place pour 10), aide à mourir pour d’autres, selon leurs voeux (trop d’euthanasies sont faites en cachette sans l’avis de l’intéressé, maintenant), avec sédation terminale ou autre méthode: pourquoi les juges décident-ils de la méthode à utiliser? n’est-ce pas au médecin de choisir la méthode la plus appropriée?
    or le médecin qui nous aide risque dénonciation, procès et condamnation…M. Leonetti demande aux tribunaux l’indulgence… le gouvernement doit-il influencer la justice? non!
    ceci serait ridicule si ce n’était pas aussi triste
    réclamons une nouvelle loi, qui respecte les citoyens, qu’ils veulent vivre ou bien mourir, selon des règles précises qui permettraient aux médecins d’agir en toute légalité
    cela se passe ainsi en Belgique, en Hollande, et dans d’autres pays, pas d’augmentation des morts, pas d’abus parce que cela est contrôlé sérieusement
    au contraire, dans ces pays on trouve que la liberté accordée n’est pas suffisante et qu’on devrait l’étendre à d’autres cas.
    la loi doit respecter tous les citoyens, toutes les convictions philosophiques et religieuse, c’est à nous, citoyens de choisir, pas aux autres, médecins ou non.
    faisons changer la loi! elle ne respecte que les religieux qui aiment la souffrance et l’agonie…

  17. Bonjour Northlandnews,

    Je n’ai pas dit qu’en France: « aux yeux d’un médecin le manque de lits dans un hôpital est une raison tacitement valable pour que soit pratiquée une euthanasie passive », j’ai dit que dans [b]certains[/b] hôpitaux on libérait des lits en euthanasiant des personnes en fin de vie. Je n’ai pas dit non plus que le médecin pratiquait ce type d’euthanasie avec entrain. Mais soyons pragmatiques: si vous étiez médecin hospitalier, s’il arrivait dans votre service un jeune motard accidenté pour qui l’hospitalisation soit vitale, que feriez vous après avoir entendu de la part de tous les établissements auxquels vous avez téléphoné qu’ils n’ont pas la place pour le prendre en charge? Que feriez vous alors qu’un de vos patients, cancéreux incurable, n’en a que pour quelques semaines à vivre? A qui donneriez vous la priorité? Ce problème n’est pas exclusivement français, d’ailleurs. L’euthanasie clandestine pour libérer des lits est évoquée en toute lettre dans une des résolutions du Conseil de l’Europe portant sur la fin de vie.
    Vous posez la question: «Qu’ont fait les gouvernements pour éviter que l’on en arrive là ?» Poser cette question ne lui donne pas de réponse et encore moins de solution.
    La seule question que personnellement je me pose est: « Que dois-je faire pour que le gouvernement en place change de cap? » Je me retrouve encore plus démuni que le médecin qui cherche une solution pour son motard accidenté…. Je donne mon point de vue sur Internet à la première occasion, je milite pour que les personnes qui veulent lucidement et librement abréger leur vie puissent le faire humainement. Même si l’objectif n’est pas de libérer des lits, ça en libérera quand même et ce sera toujours cela de gagné. Mais nous sommes en démocratie. Vous connaissez l’adage: « La dictature, c’est: ferme ta gueule. La démocratie, c’est: cause toujours ».

  18. Merci @Northlandnews, votre citation d’Attali est parfaite…
    Pour bien comprendre le pbm de l’euthanasie et celui de l’écologie, il faut remonter en aiirère et découvrir comment ces sujets se sont invités dans le débat. Un peu comme les associations de défense des victimes de la route ont fait le jeu des Assureurs qui les sponsorisaient en douce… ou du moins les soutenaient moralement.
    Mais tout de même, leur accès aux médias fut fulgurants dans les années 1980-1990 : conséquences, la ceinture de sécurité, les baisses de vitesses, l’air-bag, le gilet jaune, les radars fixes…

    Ecologie, Féminisme et Euthanasie sont des choix imposés.
    La société est grandement manipulée par des puissances de l’argent qui ont infiltré jusque la medecine, l’amenant à passer des oins aux business, du SERMENT d’HYPPOCRATE ou celui d’Hyppocrites !

    AUCUN MALADE OU HANDICAPE NE COUTE CHER : ce genre de propagande, de légende est mortelle pour les libertés.
    AU CONTRAIRE, IL RAPPORTE BEAUCOUP.

    Alors pourquoi l’euthanasie ?

    1/ la mortalité SCIENTIFIQUE : on se substitut à la loi naturelle pour contrecarrer le PROJET DIVIN (ne pas oublier que le spuissances d el’argent sont des soicétés secrètes qui ont leur propre mysticisme)

    2/ Diminuer la population (trouver des voies pour)

    3/ faire adopter le fait qu’on peut mourir pour d’autres raisons que la nature, la maladie ou l’accident (V 1/). [b]Ce qui permettra D’ETENDRE ENSUITE A D’AUTRES TRANCHES DE LA POPULATION… comme les SDF, les chômeurs, les malades…[/b]

    4/ créer de nouveaux marchés et entreprises grâce au CRIME LEGALISE.

    En somme, détruire votre descendance avec votre assentiment…

    Et si Attali consitutait le premier cas de machine humaine arrêtée brutalement ?
    Car ces gens là ne s’appiluqent pas à eux-mêmes leurs principes.

    REFUSEZ TOUJOURS… même si ça part d’un bon sentiment…FAITES RESPECTER LA VIE ET EXIGEZ DES CONTRÔLES INDEPENDANTS.

    Rien n’est plus grisant pour ces gens-là de jouer « à dieu »…avoir droit de vie ou de mort, comme les seigneurs du moyen-âge…

    Cordialement.

  19. la colère aussi: vous parlez de votre Dieu, ce n’est pas le mien
    je n’ai pas à obéir à un quelconque projet divin que je récuse, je vous rappelle que la France est encore une République laïque: cela signifie que vous avez droit de croire en ce que vous voulez, mais j’ai aussi le droit de ne pas vous suivre, et mes droits de citoyen doivent être les mêmes que les vôtres, ce n’est pas le cas actuellement, c’est pour cela que je me bats, pour le respect de mes idées, comme le respect des vôtres
    vous prédisez l’apocalypse, la mort pour touc ceux qui « gênent » dans notre société, c’est n’importe quoi: manipuler les gens par la PEUR, peur stupide, avez vous vu ce qui s’est passé dans les pays qui ont adopté une loi permettant à tous ceux qui souffrent sans espoir de guérison de pouvoir demander une aide à mourir et de l’obtenir? pas plus de mortalité qu’avant, et à peu près les mêmes morts
    on meurt toujours par vieillesse, par maladie ou par accident, cela n’a rien changé, seule la longueur de l’agonie a été réduite pour ceux qui le souhaitent
    vous dîtes qu’un malade rapporte de l’argent plus qu’il n’en coûte: ce serait à étudier avec minutie, je ne connais aucune étude sérieuse là dessus: oui coût pour la SS, pour les mutuelles, pour les caisses de retraite… pour la médecine publique (salaires des soignants, construction et entretien des hôpitaux, etc…), pour la majorité des familles, rapport: oui, pour l’industrie pharmaceutique, pour l' »industrie » médicale et la recherche, pour la médecine privée et les maisosns de retraite privées
    j’ignore le rapport gain-perte d’un malade, mais sommes nous des objets à vendre ou à acheter? le problème n’est pas celui-là
    je veux que la loi change pour que chacun puisse choisir, lorsque la mort s’annonce (maladie, âge, accident…), d’agoniser longtemps ou brièvement, que chacun puisse choisir, qu’il laisse son Dieu décider pour lui (en réalité ce n’est pas Dieu qui décide, mais les médecins, dès lors que vous acceptez de vous faire soigner, et il est presque impossible de refuser dans notre société;..)ou qu’il décide pour lui-même, religieux ou non.
    oui au droit à une aide à mourir et à un accompagnement lorsque l’on sait qu’aucune amélioration n’est possible, aucune guérison envisageable, aide à mourir qui peut prendre des formes différentes, aide à l’auto-délivrance, aide par euthanasie, aide par sédation terminale, pas d’aide si on préfère souffrir

  20. [b][u]Pour conforter les propos de sonjaline, qui parle de la Laïcité de la République française, je crois qu’un petit rappel est nécessaire[/u] :[/b]

    Dans son Préambule, [b]l’Article 1er de la Constitution de la Vè République[/b], qui stipule très clairement : [i][b]« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales »[/b][/i], renforce, [b][i][u]de facto[/u][/i][/b], la [b]Loi du 9 décembre 1905 [i]relative à la séparation des Églises et de l’État[/i][/b], dont le décret d’application a été publié au [b]Journal Officiel du 11 décembre 1905[/b]
    [url]http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/eglise-etat/sommaire.asp[/url]

    Donc, nul ne peut être obligé de croire aux prédictions ou aux religions !

  21. [b][u]Pour conforter les propos de sonjaline, qui parle de la Laïcité de la République française, je crois qu’un petit rappel à la Loi est nécessaire[/u] :[/b]

    Dans son [b]Préambule[/b], l[b]’Article 1er de la Constitution de la Vè République[/b], qui stipule très clairement : [i][b]« La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales »[/b][/i], renforce, [b][i][u]de facto[/u][/i][/b], la L[b]oi du 9 décembre 1905 [i]relative à la séparation des Églises et de l’État[/i][/b], dont le [b]décret d’application[/b] a été publié au [b]Journal Officiel du 11 décembre 1905[/b]
    [url]http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/eglise-etat/sommaire.asp[/url]

    Donc, nul ne peut être obligé de croire aux prédictions ou aux religions !

  22. Que vous le vouliez ou non, ce Dieu est le vôtre et vous serai jugée par Lui à la fin des temps…

    Vous imaginez un monde sans malades ? Les médecins, l’industrie pharmaceutique, les compagnies d’assurances feraient tous faillite. Les grands penseurs qui disent qu’il faut supprimer les humains de 65 ans et plus ne s’incluent pas dedans c’est sûr. Ah les hypocrites! Ils commencent déjà en douce la ségrégation entre les personnes âgées pauvres et les personnes âgées riches, parceuqe dans quelques décennies, quand il y aura plus de séniors que de jeunes dans notre société, il faudra choisir qui vivra et qui mourra. Les jeunes travailleurs ne pourront pas toujours payer pour les baby-boomers retraités. A part pour ceux, comme Attali, qui font parti du jetset politique.

  23. [b]Belficer, n’y a-t-il pas un moyen d’honorer Dieu sans passer par la case « Religion » ?[/b]

  24. La religion est un vecteur culturel, censé mener vers Dieu. Aussi bien qu’il y a plusieurs langues pour exprimer les mêmes émotions, il y a plusieurs religions pour exprimer le même Dieu. Ce n’est pas avec les yeux ou les oreilles que l’on trouve Dieu, mais avec son cœur. Cherchez là et vous y trouverai le moyen de l’honorer…

  25. Mais, [b]Belficer[/b], que faîtes-vous du [b]Préambule de l’Article 1er de la Constitution de la Vè République[/b] et de la [b]Loi du 9 décembre 1905 [i]relative à la séparation des Églises et de l’État[/i][/b], dont le [b]décret d’application[/b] a été publié au [b]Journal Officiel du 11 décembre 1905[/b]
    [url]http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/eglise-etat/sommaire.asp[/url] ,
    et, dont je parle plus haut en appuyant le commentaire de [b]sonjaline[/b] ?

    Puis, contrairement à votre opinion, je ne suis pas du tout persuadé que la religion soit un vecteur culturel, censé mener vers Dieu. En effet, la religion, [i]qui fait partie du domaine du privé[/i], ne saurait être [b]« un vecteur culturel »[/b], qui, lui, fait partie du domaine du [b]« public »[/b]…

  26. Belficer, votre discours est truffé de grosses ficelles :
    « [i]La religion est un vecteur culturel, censé mener vers Dieu.
    Aussi bien qu’il y a plusieurs langues pour exprimer les mêmes émotions, il y a plusieurs religions pour exprimer le même Dieu.[/i] »
    la religion c’est de la superstition et de l’esclavage .
    Dieu n’a que faire des religions qui sont une arme du Diable pour écarter les hommes du chemin de la Vérité.
    [b]Jésus dit : « JE SUIS le chemin , la vérité et la vie; Nul ne vient au Père que par moi »[/b] . Jésus est venu pour rétablir la communication entre Dieu et les hommes et Il a donné sa vie pour cela … pour ceux qui l’accepteront !
    Moi je vous dis que le salut ne vient pas des religions , mais de la foi en la Parole de Dieu faite chair en Jésus-Christ . IL FAUT UNE RELATION AVEC DIEU EN JESUS-CHRIST POUR ETRE SAUVE, PAR SA PAROLE la BIBLE.
    TOUT LE RESTE C’EST DU PIPO SATANIQUE .

  27. @onjaline, je ne doute pas que vos intentions sont meilleures que celles d’Attali et de tous ceux qui font métier de vivre de la maladie et la mort d’autrui,
    MAIS VOUS VOUS TROMPEZ DE COMBAT.

    1/ je n’ai pas écrit le mot Dieu dans le commentaire précédent, ni cité les religions.

    Tout au plus ai-je mentionné que les puissances d’argent forment des sociétés secrètes, dont certaines ont pignon sur rue, mais qu’elles ont leur propre Mysticisme : à l’heure actuelle, celui-ci consiste dans le basculement de la société « d’inspiration chrétienne que nous connaissons depuis 2000 ans » en une société de perversions totales (d’où la poursuite du crime sous des formes légalisées)

    2/ la laïcité s’impose à l’Etat, pas aux individus. C’est à l’Etat de ne pas différencier les citoyens selon leurs confessions religieuses, mais aussi leur pensée politique, leurs pratiques sportives et sexuelles…etc… ce n’est pas ce que vous en dite.
    LA LAICITE PROTEGE LES INDIVIDUS CONTRE L’ETAT, pas l’inverse !
    [b]Ne nous faite pas le coup de @Dominique qui est quelqu’un de charmant mais qui a une lecture bien a lui des articles de 1905[/b], c’est-à-dire A L’ENVERS.

    LA LAICITE AVAIT POUR BUT DE RENDRE L’ETAT INCAPABLE DE NUIRE AUX INDIVIDUS A TRAVERS UNE SEGREGATION RELIGIEUSE. Va t-il falloir que je fasse un article là-dessus tellement de gens comprennent la laïcité à l’envers ?
    [i]Je ne suis pas agent de préfecture, donc je peux porter la Kipa, la Croix, la Burka… Je n’ai pas à supporter un uniforme quelconque ou à m’interdire une pratique confessionnelle au nom de la laïcité qui vise l’ETAT avant tout.
    Les agents de l’Etat, dans leur fonction, mais aussi la loi, dans sa missions, sont soumis à cette règle ![/i] Pas le citoyen lambda qui traverse la route au feu !

    3/ Concernant l’euthanasie, j’aimerai que ovus interrogiez un moment sur l’évidence imposée de certains débats (comme celui du trou de la sécu que vous et moi n’avons jamais vu…) dans la vie courante.
    [b]Tant que vous n’avez pas fait cette démarche honnête intellectuellement, « pourquoi les gens parlent de ceci ou cela [i]maintenant[/i], alors que deux ans avant, ou dix ans avant, ou trente ans avant, personne ne l’imaginait », vous croirez toujours réaliser vos choix quand vous êtes en train de réaliser ceux des autres. [/b]

    De plus, il serait bon de ne pas limiter un débat à l’époque actuelle et ses problèmes : envisager les conséquences à long terme peut être fastidieux, mais nécessaire.
    En somme, NE VOUS SATISFAISEZ DONC PAS D’INFORMATIONS, vraies ou fausses : on vous gave d’informations pour vous empêcher TOUTE REFLEXION SERIEUSE.

    Ne donnez pas à de pseudo-autorités le soin de faire une propagande qui prétend réfléchir à votre place. Tout le monde n’a pas les mêmes intentions que vous au coeur, même si vous parlez tous de la même voix.

    @Belficer souffle d’autres évidences… à nous tous de réfléchir à tous les aspects. Il ne s’agit pas-là de noyer des chats !

  28. Pas possible est-ce que je rêve ou quoi!!!!Qu’on soit rendu à dire qu’une personne âgée coûte [b]TROP[/b] cher à la société. Après tous les services qu’on a pu rendre à cette société de merde! Les geurres où nous avons combattu, les usines dans lesquelles nous avons travaillé et voilà notre récompense aujourd’hui. »Il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement, plutôt qu’elle ne se détériore progressivement. »

    J’en crois pas mes yeux! Y a des gens dans notre pays qui s’inspire du Soleil Vert pour nous gouverner. Réveillons-nous bon sang! Ce sera quoi la prochaine solution pour corriger le trou de la sécu? Prendre tous ceux et celles qui coutent trop cher et les balancer dans un compresseur haute température pour en faire du pétrole? Au moins là ils deviendraent utiles jusqu’à la fin.

    Vraiment pas possible.

  29. Monsieur Dutilloy

    Sauf votre respect mais que croyez-vous que Dieu en a à faire du Préambule de l’Article 1er de la Constitution de la Vè République, écrit par les hommes?

  30. On y va tout droit vers l’euthanasie.
    Les soins, pour beaucoup de personnes les plus démunies dans un premier temps, tendent à disparaître en regard des prix qui seront demandés pour se faire soigner.
    Il y a de plus en plus de vieux et de moins en moins de cotisations ou plus exactement de plus en plus de déficits organisés! et c’est nous qu’on accuse et qu’on taxe de plus en plus!
    Les vieux, ça coûtent cher et ça ne rapporte rien! Que croyez-vous que pensent nos « dirigeants » ?
    Quant au chemin de Dieu et des autres divinités, vous me permettrez de dire qu’ils n’ont pas leur place ici si ce n’est que les toubibs vous diront un jour à vous aussi:
    « Dieu vous protège, moi je ne ne peux rien pour vous si vous n’avez pas d’argent »
    Alors peut-être que votre dieu vous en donnera!
    La religion! c’est l’idéal pour se réfugier! pleurer ses misères! faire de la philosophie à deux balles qui ne repose sur rien de concret! faire la guerre! oppresser les gens! faire de la discrimination! etc…etc…
    Alors de là à ce qu’elle vienne nous soigner……….

    Il reste pourtant que priver quelqu’un de soin alors qu’il est malade selon des motifs non avoués, prend l’allure d’une euthanasie.
    Et lorsque le pape interdit l’utilisation du préservatif, n’incite t-il pas les populations à se détruire? N’est-ce pas une forme d’euthanasie quelque part des personnes qui ont « fauté »?
    Et les témoins de Jéhovah c’est quoi?
    Oh je respecte vos croyances, mais vos dieux n’y pourront rien! et nous ne pouvons pas accepter des leçons de morale de la part de tous ces religieux.

  31. Eh bien! Il suffit que je m’absente deux petits jours…;D J’apprécie beaucoup vos interventions musclées, mais je crains fort que l’on s’éloigne du sujet de cet article. C’est-à-dire : est-il légitime d’instaurer des lois visant à baliser l’euthanasie? Et non de discourir de l’existence de Dieu ou sa place dans la (les) religion(s).

    Après la lecture du commentaire de Jmarc2006, qui a mis le feu aux poudres, je ne vois nulle part où il est question de Dieu, à proprement dit. Il ne fait que mettre en garde contre tout ceux qui, se croyant au-dessus de la nature humaine, se permettent de choisir qui vit et qui meurt.

    Allez maintenant, soyez sages et à bientôt!

  32. Bonjour Ludo,

    Nos commentaires ont été postés presque en même temps, je n’ai donc pas pu lire votre message. Mais essentiellement, ils vont tous deux dans le même sens, au sujet des religions.

    Je vous en remercie cher ami. 😉

  33. Ok mon but n’était pas de provoquer une discussion hors sujet. Ma question était un peu mal posée aussi. Je m’en excuse. Il faut simplement apprendre à respecter les croyances des autres, même si on vit dans une société laïque.

    Bonne nuit

  34. Sauf votre respect, [b]Belficer[/b], certains hommes, qui osent parler au [b]Nom [/b]de [b]Dieu[/b], veulent, en écrivant les [b]Religions[/b], nous dicter des règles soi-disant ordonnées par [b]Dieu [/b]!

    Ces mêmes hommes, [i]puisqu’il convient de rester dans le sujet de cet article[/i], veulent, au nom de la Religion, interdire à tous malades en phase terminale de vouloir en finir avec cette existence de toutes les manières terminées pour eux !

    [b][u]N’y a-t-il pas hypocrisie dans cette affaire de l’Euthanasie ? Alors que notre République est une République Laïque, d’aucuns veulent, au nom de cette morale judéo-chrétienne, interdire à l’homme de choisir seul sa mort[/u] :[/b] [i]ne faudrait-il pas arrêter avec cette hypocrisie qui consiste, au nom de la Religion, à se voiler la face ? Il y en a même qui, dans certaines sectes chrétiennes, font l’éloge de la douleur ![/i]

    Oui… La [b]Constitution de la Vè République[/b], qui est du domaine de la [b]sphère publique[/b], a été créée par des hommes, certains d’entre eux étant très croyants, d’autres étant tout simplement déistes ou athées ! [b]Dieu [/b]dans tout ceci n’a pas sa place, puisque l’adorer, le respecter, l’invoquer… cela fait partie de la [b]sphère strictement privée[/b]

  35. Monsieur Dutilloy,

    Ne soyons pas naïf, il y a bien plus que la morale judéo-chrétienne qui interdit à l’homme de choisir seul sa mort. Avant de tomber dans le débat sur les religions, souvenez-vous de ce que j’ai écrit : » Vous imaginez un monde sans malades ? Les médecins, l’industrie pharmaceutique, les compagnies d’assurances feraient tous faillite. »

    Si il y a une hypocrisie sur l’euthanasie, elle est d’abord instiguée par les financiers et certains professionnels (pas tous) du monde médical. Mais c’est tellement facile de nos jours de jeter la pierre sur la religion, devenue le bouc émissaire de tous nos maux.

  36. [b]Je veux bien Belficer ! Seulement, force est de constater que toutes les religions, [i]tout au moins celles du Livre ([u]Islam[/u], [u]Judaïsme[/u], [u]Christianisme[/u]), puisque je ne peux pas parler pour les autres religions[/i], interdisent formellement l’euthanasie ![/b]
    [b][u]Alors, ne nous voilons pas la face[/u] : [i]les religions n’ont pas bon dos ; elles ont quelque part leur part dans ce refus de légiférer contre l’euthanasie[/i][/b]

  37. Cher Northlandnews , je ne voulais pas « polluer » le débat sur un douloureux
    et délicat sujet !
    toutefois quand je suis interpellé … je réponds
    alors j’aimerais bien que Belficer réponde à mon commentaire et ne se défile pas !!!
    « [i]Belficer, votre discours est truffé de grosses ficelles :
    « La religion est un vecteur culturel, censé mener vers Dieu.
    Aussi bien qu’il y a plusieurs langues pour exprimer les mêmes émotions, il y a plusieurs religions pour exprimer le même Dieu. »
    la religion c’est de la superstition et de l’esclavage .
    Dieu n’a que faire des religions qui sont une arme du Diable pour écarter les hommes du chemin de la Vérité.
    Jésus dit : « JE SUIS le chemin , la vérité et la vie; Nul ne vient au Père que par moi » . Jésus est venu pour rétablir la communication entre Dieu et les hommes et Il a donné sa vie pour cela … pour ceux qui l’accepteront !
    Moi je vous dis que le salut ne vient pas des religions , mais de la foi en la Parole de Dieu faite chair en Jésus-Christ . IL FAUT UNE RELATION AVEC DIEU EN JESUS-CHRIST POUR ETRE SAUVE, PAR SA PAROLE la BIBLE.
    TOUT LE RESTE C’EST DU PIPO SATANIQUE . [/i] »
    avec mes salutations cordiales.

  38. Le S[b]erment d’Hypocrate[/b] a été réactualisé en en 1996 par le [b]Professeur Bernard Hoerni[/b], et publié dans le [b]Bulletin[/b] de l'[b]Ordre des Médecins[/b] ([u][i]Avril 1996, n°4[/i][/u]). Chaque [b]faculté de Médecine[/b] possède en fait sa propre version qui comporte des variations minimes avec celle-ci :
    [b][i]« Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité. Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité. J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n’exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer les consciences. Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire. Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs. Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément. Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission. Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés. J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité. Que les hommes et mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque »[/i][/b].

    [b]Northlandnews[/b], le devoir de tout médecin, n’est-il pas de soulager les souffrances, de chercher à guérir sans chercher à savoir si, pour cela, il disposera de moyens financiers importants, de ne pas faire du profit au détriment de la souffrance des malades ?
    Certes, tout le monde a besoin d’argent pour vivre, pour se nourrir, pour se loger, pour se vêtir, pour s’adonner à ses loisirs préféré, pour faire vivre, si on en a une, sa famille ! Cependant, la Santé ne devrait pas être synonyme de profit ! Encore heureux que le don d’organe soit anonyme et gratuit !

    Amicalement,

    [b]Dominique[/b]

  39. Hormis quelques différences entre pays, le serment d’Hippocrate garde la même essence d’un ordre médical à l’autre. Et comme vous le dites si bien, Dominique, le «devoir de tout médecin, n’est-il pas de soulager les souffrances, de chercher à guérir sans chercher à savoir si, pour cela, il disposera de moyens financiers importants…»

    Mais force est de constater qu’au dessus des engagements altruistes du médecin face à sa profession, il existe une technocratie qui l’en éloigne. Dictée par des hauts fonctionnaires grassement rémunérés et récompensés de bonis, en fonction de la performance et des économies sur les dépenses de leurs hôpitaux. Prenons la France par exemple, et les réformes de la loi Bachelot, où dorénavant, un directeur d’une Agence Régionale de Santé détiendra l’autorité de nommer et révoquer les médecins de son conseil, et ce de son propre chef. En d’autres termes, pour paraphraser l’indignation du Dr. Bernard Debré, à ce sujet, il s’agit de transformer le monde médical en une sorte d’entreprise dont «le PDG présiderait et choisirait les membres de son conseil d’administration, et s’ils ne sont pas d’accord pourrait les virer à sa guise ».

    Imaginons un médecin, trop idéaliste au goût de nos dirigeants, qui décide de sauver la vie d’un patient en allant outre des directives de ses supérieurs. Le pauvre, a plus de chance de se faire virer que d’être félicité pour son geste héroïque. Dans un tel contexte, patients et médecins sont souvent pris en otages, par des dirigeants obtus qui font fi allégrement du serment d’Hippocrate.

    Amicalement

  40. Jmarc,

    Votre question est mal posée.
    [b]La Science sert les Hommes.[/b]
    En revanche ce sont les Hommes qui la manipule…nuance!
    La Science est une infime partie des bienfaits que Dame Nature offre à qui veut bien la comprendre.
    C’est la même chose pour la vitesse sur la route.
    La vitesse ne tue pas. Par contre ce qu’en font les hommes, OUI!
    Si bien qu’aujourd’hui on se trompe de cible lorsqu’on veut résoudre ce problème qui amène nos « dirigeants » à prendre des mesures … qui « tuent » la sacrée sainte Liberté!

    Liberté qui doit être aussi respectée lorsqu’une personne désire mourir dans la dignité, et sur ce sujet je rejoins Sonjaline, la Science pouvant l’aider de manière décente.

    Que ceci soit entourer d’un certain nombre de précaution pour que l’euthanasie ne soit pas détournée de son objectif premier ne fait aucun doute. Mais qu’on laisse le choix, cette liberté aux gens de décider de leur dernier moment de vie.

  41. North,

    Tout comme le dit également Dominique, il est en effet aberrant de constater que la santé ne soit considérée que sous son aspect économique.

    Que je sache, [b]l’Homme n’appartient pas à un autre homme[/b] qui, de surcroît, aurait droit de vie ou de mort sur lui, fut-ce pour des considérations de rentabilité.
    Cela porte un nom, [b]acte criminel[/b] qui est puni par la Loi de tous les pays ou presque.
    Dès lors, comment comprendre que la ministre de la santé ait pu proposer une telle loi et nos politiques la voter.

    Pire! Comment puissent t-ils se permettre de telles attitudes criminelles vis à vis de l’Homme puis de se sentir offusqués sur le sujet de l’euthanasie?
    Comment peuvent-ils considérer l’euthanasie comme acte criminel?
    Quelle bande de faux-culs!
    Comment aimer la politique et les [b]ersatz d’hommes[/b] qui la composent!

    Bien cordialement
    Ludo

  42. [i]La science sert-elle la paix ou la guerre ? [/i]
    LA GUERRE , MON GENERAL !
    Parce que pour faire la paix , la science n’est pas nécessaire
    …ou alors c’est une fausse paix !

  43. [i] »La Science sert les Hommes. « [/i]
    elle peut les desservir aussi :
    « Science sans conscience, n’est que ruine de l’âme »…

  44. [b]Petite contribution, a cet excellent article North. :

    Un témoignage, douloureux, vécu :

    Une parent proche atteinte d’un cancer du sein, en phase terminale (45 ans) se trouvait les derniers jours de son existence dans une unité de soins paliatifs, en clinique, tenue par des soeurs de Charité!
    Cette femme, croyante et ..Pratiquante, souffrait le martyre,

    Morphine et autres sédatifs, ne faisaient plus effet!

    Les cris de douleur sortaient de sa bouche décharnée comme un appel au secours,

    Les derniers moments de lucidité, n’existaient déjà plus, entre douleur, et sommeil artificiel de quelques dizaines de minutes!

    Sa fille, qui la veillait, a appelé l’infirmière, une soeur toute de blanc vêtue, et lui a demandé de faire en sorte que la dose de morphine soit augmentée!

    Voyant la jeune fille complètement perdue devant tant de souffrances, la soeur lui a dit :

    Nous emmenons votre maman quelques instant, et vous la ramèneront apaisée!

    Une demi-heure plus tard, la malade était dans la chambre, les traits reposés, respirant avec calme, et un quart d’heure plus tard, elle s’est endormie sans un cri, sans bruit, avec ce même visage en paix!

    Endormie à tout jamais!

    Alors dirons nous que cette parente a été euthanasiée ?

    Si oui, dans la discrétion, et avec les sacrements que lui a administré l’aumonier de la clinique (certitude que nous a confirmé la soeur soignante)

    Nous avons dit MERCI, à l’équipe, merci pour Elle, et Merci pour nous !

    SOPHY[/b]

  45. Votre citation de Rabelais, dans Pantagruel, pleine de clairvoyance et de sagesse est tout à fait à propos, Véritas. Comme Luluscrube, je vous rejoins plutôt bien sur ce point. D’ailleurs, si on regardait l’œuvre d’illustres scientifiques tels Grignard, Heinsenberg et ses travaux pour les nazis, lui ayant coûté sa longue amitié avec son vieil ami Bohr. Mais j’oubliais presque Fritz Haber et son zyklon-B etc. La science a souvent été instrumentalisée à des fins de guerres. Depuis Archimède, durant la guerre de Syracuse, jusqu’à nos jours… J’apporte cependant un bémol; est-ce de la faute du scientifique, de son invention ou des dirigeants politiques qui travestissent la science pour perpétrer leurs ignominies ?

    Et comme dans le cas de l’euthanasie ou de la mort du jeune Gary, 22 ans, en Angleterre; doit-on juger le travail des médecins ou l’attitude des gouvernements et autres fonctionnaires administrant les hôpitaux?

    Amicalement à tous

  46. Bonjour Sophy,

    Merci de votre « petite » contribution, pourtant si grande de par l’émotion qui s’en dégage et qu’elle suscite. Que puis-je rajouter à votre témoignage ?

    Toutes mes amitiés

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