FEMINISME : des droits de haute lutte par les femmes

Droit de vote, droit à l'éducation, droit au travail : ces droits qui semblent fondamentaux ont dû souvent être conquis de haute lutte par les femmes.

Le statut des femmes dans la société n'a guère été remis en question avant le XIXe siècle. Jusque-là, leur condition, très variable selon les cultures et les religions, semblait immuable. S'il est aujourd'hui généralement admis que les hommes et les femmes doivent jouir de droits égaux, ce changement est entièrement dû à l'action des mouvements féministes.

Les sociétés traditionnelles

Dans l'ancienne Grèce, les femmes avaient fort peu de droits. Elles étaient censées rester à la maison sans prendre aucune part à la vie sociale. Il n'en était pas de même en Egypte, où les femmes pouvaient travailler, posséder des biens propres, et divorcer. Certaines exerçaient même des fonctions dirigeantes (en général en remplacement d'un époux ou d'un fils décédé).

Les théologiens de l'église chrétienne n'ont guère été indulgents pour le sexe féminin et ont prévu un arsenal de règles restrictives. Les traditions populaires ont tempéré cette misogynie par le culte rendu à la Vierge Marie, mais la société restait régie par le partage des tâches : aux hommes la vie active et les activités nobles comme la guerre, aux femmes la maternité et les tâches domestiques. Sous l'Ancien Régime, toutefois, les femmes bénéficiaient d'une certaine protection légale quant à la jouissance de leur fortune personnelle. Leur sort sera bien pire à partir de l'Empire, car le Code édicté par Napoléon les réduisait à l'état de mineures mises en tutelle.

L'ère moderne

La révolution industrielle allait apporter des changements. Le travail en atelier exigeait moins de force que d'habileté. Les femmes y réussissaient aussi bien que les hommes, mais elles étaient moins payées ! L'exploitation par l'employeur se doublait souvent d'une exploitation au foyer, dénoncée par le courant féministe d'inspiration socialiste : Flora Tristan (1803-1844) en France, ou Rosa Luxemburg (1870-1919) en Allemagne.

Certains droits seront cependants acquis peu à peu avant la fin du XIXe siècle : en France, un grand pas sera fait avec la loi instituant la scolarité gratuite, laïque et obligatoire pour tous, filles et garçons (1882).

La conquête du droit de vote

La généralisation du suffrage universel posait le problème du droit de vote : le refuser aux femmes était contraire aux principes de la Déclaration des droits de l'homme. Pourtant, les résistances étaient vives… Le chemin fut ouvert par les "suffragettes" américaines et britanniques, qui livrèrent un dur combat et n'hésitèrent pas à se laisser emprisonner pour mieux frapper l'opinion. Si les femmes britanniques ont conquis le droit d'aller aux urnes dès 1918, les Françaises n'ont eu cet honneur qu'en 1944, et la Suisse a attendu 1972 pour abolir cette discrimination.

Les mouvements de libération

Dans les années 1960, de nouvelles aspirations se firent jouir. Le Mouvement de libération des Femmes livra le combat sur le thème "notre corps nous appartient" : refus de l'image de "femme-objet" véhiculée par les médias, droit à la procréation librement choisie (contraception) et à l'avortement. La bataille fut gagnée dans les années 1970. Après ces acquis majeurs, le féminisme a perdu un peu de son caractère militant, mais il reste des bastions du sexisme à faire tomber, notamment au sein des entreprises.

11 réflexions sur « FEMINISME : des droits de haute lutte par les femmes »

  1. désolé @everything62, mais la phrase en fin de texte

    « Les mouvements de libération
    Dans les années 1960, de nouvelles aspirations se firent [b]jouir.[/b] (…) »

    Voilà qui est révélateur de ce que l’Auteur a en tête lorsqu’il écrit…

    Finalement, le droit des femmes n’est-il pas le droit de J-O-U-I-R … plus que d’autre chose, à moins qu’on ait libéré les femmes pour que les utérus ne soient pas, comme dans le ssociétés traditionnelles, uniquement destiné aux EPOUX.
    Dans ce cas c’est le droit de Jouir pour les autres (hommes) des femmes des autres !

    La putaine (on peut aussi écrire le putanat) serait-elle devenu « L’ACHETYPE » de la féminité occidentale ?

    Votre article sur les droits des femmes est trompeur.
    VOUS OUBLIEZ DE DIRE QUE DEPUIS 50 ANS L’OCCIDENT VIT UNE REVOLUTION CULTURELLE ‘sous couvert de révolution sexuelle) : LE DSHABILLAGE DE LA FEMINITE.(protégée par les sociétés traditionnelles)

    Voilà qui expliquerait cette singulière réticence vis à vis de la BURQUA (BURKA).

    Mais l’Occident n’est pas un grand camp de naturisme n’est-ce pas, ni de perversions libidineuses… L’Occident a toujours raison ?

    Il se trouve qu’aucune société n’a jamais libéré les femmes. Alors comme les 35 heures, si les autres ne l’ont pas fait, pourquoi est-ce une bonne solution ?

    Mais le manque de cohérence, ou la mauvaise foi, n’étrangle pas les occidentaux…

    Cordialement.

  2. Bonjour [b]jmarc2006[/b],

    Merci pour toutes ces explications. Il y a des choses que vous m’avez apprises et que je ne savais pas auparavant, merci…

    Cordialement,
    [b]everything62[/b]

  3. BEAU SUJET/les femmes ce sont laisser enfermees dans une monenclature gerer par les hommes,met je suis et reste un ardent defenseur de leurs causes!!!

  4. Il n’y a pas que dans les entreprises privées qu’il y a des bastions à prendre. La haute administration, notamment les rectorats, les présidences d’universités, sont aussi des bastions où, depuis l’accession de Nicolas Sarközy au pouvoir, on constate une régression (sans doute amorcée sous de Villepin).

    Par ailleurs, l’aspect militant s’est déplacé. On a d’autres types d’interventions dont ceux des féministes dites « hédonistes » (qui ne représentent pas forcément l’intégralité de la « jeune garde » des courants féministes, en France et dans le monde dit occidental). Les grands clivages – pas forcément irréconciliables – portent essentiellement sur les signes religieux apparents et l’abolitionnisme (prostitution et travailleuses ou travailleurs du sexe). Avec Peggy Sastre (voir ce nom sur C4N et ailleurs), on voit émerger une approche « scientiste » (scientifique, s’appuyant sur les apports des sciences dures ou proches des sciences dures, en ce sens).

  5. [img]ww1.bestgraph.com/gifs/animaux/abeilles/abeilles-02.gif[/img] Bonjour Every,

    Les femmes ont toujours eu le courage de se battre pour obtenir des acquis.

    Je trouve votre article excellent.

    Un vote Super.
    Amicalement.
    ANDREA.

  6. Bonsoir everything

    Vous prêchez un convaincu, et je n’ai jamais compris pourquoi une différence était faite entre des femmes et des hommes.
    Pourtant c’est comme cela, on peut l’expliquer mais pas le justifier.
    Encore aujourd’hui, des différences existent.
    Le comble revient à l’église catholique dont les représentants s’égosillent à qui mieux mieux pour l’égalité des sexes, alors qu’eux même refusent la prêtrise aux femmes qui sont reléguées aux second plan!
    Cela dit, le mouvement de libération de la femme n’a pas fiat que du bien. Sont-elles aussi libres aujourd’hui qu’on veut bien nous le faire croire? Ou ne sont-elles pas installées seulement dans une apparence de liberté qui cachent d’autres réalités?
    A elles de le dire peut-être!
    Cordialement
    Ludo

  7. [img]http://www1.bestgraph.com/gifs/animaux/abeilles/abeilles-02.gif[/img] Bonjour Ludo,

    Vous avez raison, et je n’ai jamais compris, étant une femme, pourquoi ont considérait celles-ci, comme des êtres inférieurs.

    Les hommes pourront peut-être nous expliquer, la différence qu’il y a entre les deux sexes, qui puissent les faire, nous juger ainsi.
    A moins que ce ne soit leur Ego, qui les fassent, se considérer comme des êtres supérieurs.

    Le mouvement de libération de la femme, même s’il n’a pas fait que du bien, a apporté une chose précieuse à celles-ci, le pouvoir, de quitter un mari, qui les brutalisaient, les tyrannisaient. Et sur ce point là, je trouve que ce fut un grand pas.

    Beaucoup de ces femmes se sont alors empressées de trouver un travail, et si ce ne fut sûrement pas la meilleure des solutions, ce fut en tout cas une liberté pour elles.

    Je ne dis pas qu’elles furent alors plus heureuses, mais au moins elles ne subissaient plus les coups, les insultes et l’humiliation.

    Un vote Super pour l’auteur de cet article.
    Amicalement à tous.
    ANDREA.

  8. C’est claire @Andrea, à moin sd’âtre putain d’un mari, soyons celle d’un patron… les maquereaux ne manquent pas pour une femme.
    La société actuelle n’est qu’un robe de mariée habillant une putain.

    Quant à l’évidente « infériorité » des femmes, bien peu d’hommes adhèrent à ce genre de constat avant qu’on ne leur souffle à l’adolescence…

    Le problème des femmes, est quelles sont infiniment adaptables : postière, paysanne ou cosmonaute… conclusion : elles font ce que font les hommes et n’envisagent même pas d’ÊTRE DIFFERENTE.

    Le féminisme n’a pas libéré les femmes, car les féministes haïssent les femmes et la féminité (maternité) : elles revendiquent le droit d’être n’importe quoi, même un homme, pourvu qu’elles ne soient plus obligées d’être une femme stricto sensu !

    Etrange que quelques femmes conduisent ainsi si facilement… toutes les autres.

  9. [img]ww1.bestgraph.com/gifs/animaux/abeilles/abeilles-02.gif[/img] Bonsoir JMarc.

    Aaah! JMarc, même si je comprends ce que vous voulez dire.
    Pensez-vous vraiment qu’il soit utile de traiter les femmes Occidentales de P.. Comme vous le faites dans vos articles et dans vos commentaires ???

    Certes, l’Occident n’est pas parfait et peut-être un peu trop porté sur la nudité des femmes, mais ne vaut-il pas mieux que l’Orient où la femme est enfermée dans un carcan mental ???

    Je préfère de loin vivre en Occident et avoir la vie que j’ai, c’est-à-dire quand même, avec une certaine liberté. Que vivre en Orient, cachée derrière un morceau de tissu et ne devant sortir qu’accompagnée, sans jamais avoir la liberté d’être seule.

    Un vote Super à l’auteur de cet article.
    Amicalement à tous les deux.
    ANDREA.

  10. @jmarc : « ÊTRE DIFFERENTE ».

    On demande pas à être pareille que quelqu’un d’autre (homme ou femme d’ailleurs), chacun est DIFFERENT. On demande juste les mêmes droits. Et aujourd’hui, ce n’est pas le cas.

    Je ne vois pas de différence fondamentale entre « les femmes » et « les hommes » qui justifierait des comportements différents, des analyses différentes. Il existe des différences entre les gens en général mais ce qui compte, c’est qu’on ait les mêmes droits.

    Or, aujourd’hui, les femmes ont droit à : 21% de salaire en moins, un meurtre conjugal tous les 2 jours 1/2, 80% des emplois à temps partiel, 600€ de moins par mois pendant leur retraite.

    Vive la différence ? Vive l’égalité des droits surtout !

    Lisez Osez le féminisme, journal mensuel gratuit qui veut renverser les idées reçues et faire avancer l’égalité ! http://www.osezlefeminisme.fr

  11. Il faudrait refaire le monde je crois, pour que cette disparité entre homme/et femme disparaisse. Ne dit-on pas homme avec un grd « H » cela sous-entend que ni l’homme, ni la femme ne se diffèrent. Ne dit-on pas encore que la femme n’est juste qu’un homme qui enfante?! (voilà ou ça seul différence se situe). Je pense que les personnes qui parlent de supériorité d’un sexe sr une autre sexe st simplement des gens qui ont un besoin de contrôler qqchz. Etant donner que nous n’avons pas le controle de notre propre destin, nous préferons dominé le corps de qq1 d’autre.

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