Etre femme d’agriculteur ( 9ème article)

 Agricultrice: c’est un nouveau métier qu’il faut apprendre! Il faut s’approprier un nouveau métier comme la vente,la  commercialisation, la distribution des produits « fermiers ».

En fait, le travail que l’on fait ce n’est pas seulement être fermier, on apprend à cuisiner, on apprend à faire les conserves. Moi, j’édite mes étiquettes, j’ai voulu garder un souvenir du passé donc, j’ai un ordinateur, j’ai sorti des maquettes, des plaquettes, des choses comme ça. Après, il faut aller vendre, et ça, c’est très compliqué, ça s’apprend. Ce n’est pas quelque chose d’inné, ce n’est pas parce que vous avez une bonne tête que vous allez bien vendre. C’est un métier la vente !

Les études de marché, la publicité, la vente et la distribution…C’est galère mais la finalité de la commercialisation est de trouver un débouché solvable . 

 L’agricultrice doit posséder ou acquérir des compétences en matière de transformation et de commercialisation, voire passer d’une culture de producteur à une culture de « producteur-transformateur-vendeur » qui nécessite en particulier d’intégrer la fonction commerciale.

 On essaie de travailler sur la communication, de faire des petites opérations commerciales. Mais bon c’est vrai, le producteur fermier, il est bon en production, je pense qu’il se débrouille pas trop mal, mais après au niveau de la communication, on n’est pas toujours à la pointe. Je crois que c’est pas notre métier, et ce n’est pas toujours évident. Il faut qu’on arrive à s’améliorer au niveau de la communication.

 c’est un long apprentissage mais la première fois que je suis arrivée sur une foire, j’étais assez précautionneuse donc je mettais juste deux ou trois pots…et les gens passaient devant l’étalage et ne s’arrêtaient pas…c’est une marchande de fromages qui me dit : si vous ne mettez pas tout sur la table, ils vont croire que vous avez fait que trois pots. Ça, ça ne les intéresse pas parce que les gens ont le réflexe du supermarché, j’arrive au supermarché, les rayons sont bondés…donc, maintenant quand on va sur une foire, au lieu d’avoir deux mètres d’exposition, on en a quatre !

C’est un grand  défi pour les agricultrices. C’est une  insertion agricole et c’est intéressant surtout par les contacts.Les agricultrices deviennent distributrices de leurs productions, elles sont donc les mieux placées pour percevoir les attentes des consommateurs. Ainsi elles ont désormais un rôle important dans la détermination de la qualité commerciale recherchée pour les produits alimentaires. Personnellement, je sais utiliser mon ordinateur. Je fais beaucoup de mailling, site Internet, brochures et  le bouche à oreille c’est très important…

 Ainsi j’utilise les mailings, on a des fichiers clients, on fait des relances, je fait des promotions aux clients, on fait des dépliants pour faire connaître nos produits, on va essayer de mettre en place des pique-niques à la ferme, essayer de dynamiser…, c’est un travail de longue haleine. 

Bref, je suis une véritable chef d’entreprise et je me définis maintenant comme telle.

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