La santé de nos concitoyens, voilà un bon sujet de campagne ! Depuis cinq ans, les Français ont de plus en plus de mal à se faire soigner. Quand on pense que de plus en plus de personnes renoncent aux soins : selon un sondage récent, pas moins de 29 % des personnes interrogées ont déclaré ne pas s’être fait soigné ou ont dû différer les soins.

La santé coûte de plus en plus cher et ce sont les plus fragiles qui vont une fois de plus faire les frais de cette situation. D’après l’UFC Que choisir, le coût de la santé pour chaque Français s’élève à 665 euros par an contre 571 en 2007. Plus de 16 % en cinq ans, les salaires n’ont pas progressé de la même façon ! La France est en train de devenir un des plus mauvais élèves de l’Europe en matière d’accès aux soins, puisque à part les Polonais, nous sommes bons derniers avec nos 29%. Les Anglais ou les Espagnols n’ont que 5 à 6% de malades qui ne se font pas soigner. Même les médecins s’alarment de plus en plus et plusieurs d’entre eux essaient de faire de la résistance face aux « consignes de restriction de l’accessibilité aux soins ». Certains vont même jusqu’à affirmer que « des décès consécutifs à des retards de soins auraient pu être évités. » Un bilan bien alarmant donc que l’on ne peut qu’attribuer à la politique du gouvernement actuel qui sous prétexte d’économie est prêt à brader notre système social. Plutôt que de se demander si on va arrêter l’énergie nucléaire dans 25 ans, j’aurais préféré que le PS et en particulier François Hollande nous explique comment il compte remédier à cette situation l’année prochaine, pas dans dix ans. Je pense que ça intéresse autant nos compatriotes que la perte ou non du triple A qu’on nous annonce comme une catastrophe. Quatre millions de Français qui n’ont pas de complémentaire santé, ça peut aussi peser dans la balance. Des maladies que l’on croyait disparues qui réapparaissent comme la tuberculose ou la gale, ça intéresse tout le monde. Allez, François, dans ce domaine, au moins tu aurais l’avantage. J’attends de ta part que tu fasses baisser la taxe sur les mutuelles, réexamines le déremboursement de nombreux médicaments, t’intéresses aux dépassements d’honoraires et aux franchises médicales …  Il y a de quoi faire ! Source de cet article : Valeurs mutualistes n°275