Les enfants disparus, les familles dévastées dans l'attente d'une information, d'une certitude. Les affichettes placardées, au coin d'un sourire innocent, semblent nous dévisager, implorant notre attention…

Samedi, à Guermantes, un petit bourg tranquille de Seine-et-Marne, un cortège s'est ébranlé, rendant un hommage vibrant à la petite Estelle Mouzin, disparue le neuf janvier 2003, à l'age de neuf ans.

Eric Mouzin, le papa d'Estelle, n'aura de cesse de relancer l'appareil judiciaire, qui parait bien impuissant. Un arbre du souvenir, planté il y a trois ans, au lieu présumé de la disparition d'Estelle, les branches chargées de l'espoir de toute une famille. Quelle horrible attente pour toutes ces familles, vivant un calvaire, à chaque appel téléphonique, sursautant…

Dans le cas de l'affaire Estelle Mouzin, l'appareil judiciaire s'est fendu de moyens. D'investigations en Procés-verbaux, de garde à vue en perquisition, déployant une multitudes d'enquêteurs. L'abscence de résultats est confondante. Pourtant Jean Epistalier, le directeur de la police judiciaire, n'a pas bouclé cette sombre affaire.

Deux nouvelles pistes sont à l'études. Pour l'une, le résultat d'un rapprochement, pour l'autre un renseignement colporté au début de cette année. Les moyens mis en oeuvre n'ont pas permis d'élucider cette disparition…

Dans le cas de Marion Wagon, disparue le 14 novembre 1996, à Agen, alors que la fillette était agée de dix ans, le cas est différent. L'opposition entre les services de police a malmené l'enquête. Une discorde permanente, plongeant l'enquête dans l'immobilisme le plus profond, à la limite de l'indécence.

Estelle, Marion, Léo et bien d'autres enfants sont toujours activement recherchés. L'espoir de retrouver ces enfants vivants est mince, et de ne pas savoir , plonge les familles dans le désespoir, ne pouvant se résigner a porter le deuil, et cherchant a relancer le mécanisme des recherches.

Ces familles, fragilisées par ces disparitions, attendent une coordination des services judiciaires. Ces enfants ne doivent pas être oubliés, leurs sourires nous appellent à la vigilance, tout en réclamant une mobilisation, permettant de soulever les zones d'ombre, ou elles sont tombées.

Le devoir de mémoire s'impose, que finisse le calvaire de ces parents…

L'appareil judiciaire français vous parait-il compétent dans le cadre de ces enquêtes ?