Enfance volée

Ca y est, il est revenu me hanter…  Mais quand partira-t-il ? Ce cauchemar qui vient insidieusement me poursuivre la nuit… Les bruits sourds martèlent ma tête, toujours et encore, pendant mon sommeil.

 

Je voudrais pourtant les oublier ces bruits, ils me rappellent la violence que je vis chaque jour…

 

Les coups font du bruit, ils s’entendent de l’extérieur mais aussi à l’intérieur de votre âme. Et pourtant, personne ne semble les voir, ni les entendre…

Est-ce que c’est ça être ignorant ??? Non, car personne ne saurait voir ce qui est habillement caché !

 

Et vous ne dites rien, car cela vous parait normal, parce que vous pensez que tous les enfants sur Terre se font « matraquer », vous ne connaissez que ça, alors non, vous ne dites rien.

 

Votre vie d’enfant se développe dans le cris, la colère et la haine. D’un simple regard, vous savez les détecter. Vous comprenez que ce soir, votre père est d’humeur mauvaise, qu’il a passé une dure journée de "travailleur" de la classe moyenne.

Alors, vous vous terrez, dans ce petit trou invisible et connu de vous seul…

 

Un mot de travers et vous finirez seul dans votre chambre sans manger.

Un geste déplacé et vous prendrez un coup, décoché avec toute la violence qu’un homme pourrait déployer lors d’un combat de boxe.

Une pièce non rangée et vous prendrez des coups de bâton, de ceinture et serez trainé jusqu’à votre chambre par les cheveux.

Un acte de rébellion et vous finirez dans une pièce noire, enfermé à double tour durant de longues heures qui vous paraissent des jours.

Et la liste est encore bien trop longue… Elle est difficile à entendre et à exprimer…

Vous grandissez au jour le jour, sans aucun projet d’avenir, dans l’humiliation, le degoût de soi, la peur constante, la peur qui ronge, la peur de l’abandon, toutes ces frayeurs qui sont en vous, que vous gardez, car vous ne valez rien, et encore moins le fait d’être écoutée…

 

Et parfois vous en avez marre, vous n’en pouvez plus !

Ce corps de fillette de sept ans dit stop, il faut arrêter ça.

Vous n’arrivez plus à attirer l’attention affectueuse de ce père odieux et colérique. Il ne vous embrasse plus et vous supportez comme vous pouvez, privé de son affection…

 

Alors, vous trouvez des subterfuges pour éviter ses « humeurs ». Vous évitez, esquivez et fuyez les coups en faisant de la délation et tenant des propos mensongers . Oui, vous mentez, et dénoncez votre sœur, car vous ne voulez et ne pouvez plus rien recevoir.

Et là, c’est son tour à elle…

Caché dans un coin obscur, vous pleurez et criez intérieurement…

A votre tour, vous êtes devenu un bourreau… son bourreau à elle !!! Et là, la boucle est bouclée…

Mais elle a l’habitude, elle est votre aînée, connait cette violence depuis plus longtemps que vous. Elle se protège, elle oublie les souffrances.

Et dans sa grande bonté, elle ne vous en veut pas ou plus…

Elle est votre sœur, et elle vous protège, reçoit la haine et l’efface aussitôt de sa mémoire !

 

Et puis finalement, vos parents se séparent.

Vous n’avez que neuf ans.

Mais après tout cela, malgré tout, vous l’aimez ce père. Vous l’aimez car parfois il vous fait rire et vous câline.

Mais il reste indifférent… Et à nouveau, il vous abandonne, mais cette fois définitivement !

Une autre femme a conquit son cœur et ce cœur là n’a plus de place pour ses enfants.

 

Aujourd’hui, je suis guérie. Le temps fut long, les blessures béantes, immenses.

Il m’a volé mon enfance, mon innocence. Je ne peux plus courir après… il est trop tard !

Dommage pour moi ! C’est presque oublié…

 

Et pourtant ce n’est pas une fin mais un autre commencement.

Vous apprenez l’amour à neuf ans, à quinze ans, à trente ans… vous apprenez chaque jour.

Vous vous reconstruisez une vie, un passé.

Vous avez grandi malgré ce "hold-up" de candeur enfantine.

 

Aujourd’hui, j’exècre la violence, la haine et le mépris. Je les fuis, je pardonne et je contourne.

Toutes les violences sont nuisibles. Pas seulement sur les enfants. Tout adulte devrait pourtant le savoir !!!

Et quand je vois l’injustice, les discriminations et le manque profond de respect, mon cœur pleure encore et encore.

 

Il en sera toujours ainsi car mon père me l’a appris, il m’aura au moins appris ça… grâce à lui j’ai ouvert mon coeur et mon âme… les Hommes ne sont pas tous mauvais et il faut parfois les aider à faire preuve de discernement…

Ceci est mon exutoire.

Je le partage car il y a des fardeaux qui sont, certains jours, très lourds à porter !

119 réflexions sur « Enfance volée »

  1. [img]ww1.bestgraph.com/gifs/animaux/abeilles/abeilles-02.gif[/img] Eric,

    Pour les photos.
    Tu vas sur Internet et tu choisis une image, par exemple dans Google.images et tu cliques droit sur l’image que tu désires insérer dans les commentaires.
    Puis tu descends sur « Propriétés » ou sur « Information sur l’image » et tu cliques gauche.
    Une petite fenêtre s’ouvre alors et là, tu copies l’URL.
    Tu reviens sur C4N et juste au dessus de l’endroit où tu écris ton message dans les « Coms » tu as des icônes.
    Clique déjà (gauche) à l’endroit exact où tu veux mettre ton image pour positionner ton curseur.
    puis après clique sur la 1ère icône en partant de la gauche, puis immédiatement sur la 7ème toujours en partant de la gauche. Elle représente un petit rectangle avec comme une image à l’intérieur.

    Tu vas voir apparaître à l’endroit où l’on rédige les commentaires et à l’endroit que tu as choisi ceci :

    [img]

    et encore un 2ème identique. Alors colle l’URL que tu as copié juste au milieu de ces deux sigles. Valide ton commentaire et tu verras l’image apparaître. Tant que tu n’as pas validé ton commentaire tu ne pourras voir que l’URL insérée entre les deux sigles mais pas l’image.

    En espérant t’avoir aidé, et si jamais quelque chose t’échappes n’hésite pas on est là aussi pour s’entraider.

    Amicalement
    ANDREA

  2. Bon je te remets le sigle que tu dois voir apparaître mais comme pour Sybille en trois petits morceaux car sinon il n’apparaît pas dans le message.

    [

    img

    ]

    Tu en auras deux comme ça et tu colles comme je te l’ai dit ton URL entre les deux.

    ANDREA

    Oh! Eric je viens tout juste de m’apercevoir que dans ces deux messages je vous ai tutoyé. Désolée.

  3. moi aussi je t’ai tutoyé Andréa et si ça ne te dérange pas moi non plus ça ne me dérange pas tu fais comme tu le sens, je suis d’accord pour les deux formules

  4. [img]ww1.bestgraph.com/gifs/animaux/abeilles/abeilles-02.gif[/img] Eric,

    Cela ne me dérange pas du tout, alors comme tu es toi aussi d’accord. Profitons-en et tutoyons-nous.

    ANDREA

  5. [img]ww1.bestgraph.com/gifs/animaux/abeilles/abeilles-02.gif[/img] Sybille,

    Bah ! Tu n’as jamais fait de canoë avec ta souris wifiiiiiiii qui ne répond plus de tes mouvements quand tu n’es pas en face ou que tu bouges.
    Est-ce que je fais erreur ? Tu n’as jamais vogué en canoë sur les rivières déchaînées de ton canapé. T’as la mémoire courte, ma Sybille (lol)

    ANDREA

  6. Voila une rubrique intéressante où des sentiments nobles se révèlent.
    Ma femme et moi avons eu quatre enfants dont des triplés. Ils n’ont pas toujours été faciles car lorsque des triplés deviennent capricieux ça fait du bruit et de l’agitation. Ils avaient 16 ans en Mai 68 et ont pris part activement au mouvement des lycéens qui s’est répercuté dans la vie de tous les jours et dans la vie familiale. Rappelez vous, le rôle des parents était remis en question par les enfants et cela accompagné par toute une littérature revendicative.
    Moi, j’étais un peu de leur avis sur les questions relatives à l’école, je m’entendais bien avec eux mais je n’ai jamais toléré de désobéissance active. On pouvait contester, mais on ne semait pas le trouble chez moi. Je recevais les copains qui refaisaient le Monde, je discutais avec eux, mais je n’ai jamais accepté le désordre. J’ai du quelques fois donner des claques, une fois, je me suis servi de ma ceinture pour affirmer mon droit.
    Mes enfants ont maintenant 60 ans, Ils se sont d’eux mêmes réunis avec leurs propres enfants et m’ont invité pour fêter mon dernier anniversaire (95 ans) qui a été très joyeux.
    Personnellement, mes parents m’ont beaucoup aimé bien qu’ils m’aient mis en pension depuis la 11ème jusqu’à la 6ème, mais j’aimais bien la pension, fils unique j’étais ravi d’avoir des copains.
    Je raconte cela afin de montrer qu’il n’y a pas de méthode unique et que l’on peut aimer de différentes manières. Je ne suis pas pour la sensiblerie, je ne me suis jamais attendri devant un bébé. Pour moi, un bébé ça braille, et j’ai horreur de ça.
    Pour mon bien et m’écarter de Paris en 1918, j’ai été mis en nourrice à coté de Fontainebleau, pendant au moins trois ans, j’ai été très heureux chez une brave femme de nourrice qui m’aimait beaucoup.
    En fait, je m’aperçois que j’ai toujours été heureux quoi qu’il m’arrive. Je dois avoir bon caractère.
    Excusez moi d’encombrer C4N avec mes aventures personnelles, mais j’aime bien raconter, si je vous ennuie, il faut me le dire.

  7. [b][/b]Bonsoir Ange,

    Je comprends mieux maintenant « les ailes » qui te portent d’un lourd passé!

  8. bonsoir Jacques Prince, votre commentaire n’a rien d’encombrant, bien au contraire l’avis d’une personne comme vous nous ouvre les yeux sur une autre période, un autre temps, un temps ou la vie n’était peut être pas si différente que maintenant mais un temps ou on respectais son prochain.
    Je pense que les parents était plus sévère que maintenant mais battais pas leurs enfants pour un rien, quoi que je ne sais pas car ma maman était la plus jeune des filles et elle en a reçu pas mal de ses parents.
    pourtant c’est chez elle et mon papa qu’ils sont terminé leurs vie, jusqu’au dernier souffle mes parents se sont occupés d’eux et leurs a donné toute l’amour qu’ils pouvait espérer.

    Je pense que Angy sera d’accord avec moi si je dit vous pouvez continuer à nous écrire des commentaires

    Eric

  9. Ah non, je me souviens très bien, c’est pourquoi je disais que je faisais du canapé à Ange…!
    J’ai une mémoire d’éléphant, et ça me cause de sacrés problèmes !!

  10. Très cher Jacques
    c’est drôle nous avons fit les mêmes années de pension!

    part contre, vous avez la mémoire qui flanche légèrement, croyez-vous que vos nfants soient heureux que vous les vieillissiez surtout quand la dizaine est à passer ?
    Ils ont 58 ans ou au pire 59, mais ^pas 60 qui est un caop très particulier à passer !

  11. Je crois effectivement que les parents sont souvent trop occupés par la nécessité de se battre pour conserver leur situation, sont fatigués en rentrant chez eux et n’ont plus le temps de s’occuper suffisamment de leurs enfants.
    Je crois aussi que l’école ne se soucie plus de l’éducation morale des enfants et ne les prépare pas à la vie [b]réelle[/b] c’est à dire à autre chose que le métier que l’on sera obligé d’occuper et qui absorbera toute votre énergie.
    Un père ou une mère fatiguée supportera plus difficilement les écarts de ses enfants. Ce n’est même pas un question de classe sociale, un ingénieur surmené par une direction intransigeante aura moins de patience envers ses enfants.
    Il y aura toujours des exceptions et des malades mentaux pour maltraiter des enfants, les Service Sociaux, les Assistantes Sociales devraient pouvoir être plus efficaces pour protéger les enfants maltraités.
    On a lu récemment que des enfants ont été maltraités pendant des années sans que personne n’intervienne.

  12. Bonsoir Jacques Prince!

    Vous me faites un grand plaisir de venir me rendre visite sous cet article. Et votre témoignage est bien entendu le bienvenu!

    Vous avez l’expérience ultime des enfants. Des triplés… quel travail ardu! Et en des temps bien difficiles. En pleine reconstruction de la France!

    Effectivement les moeurs ont évolués et désormais les méthodes d’éducation sont différentes. Comme vous le dites, chacun sa façon d’aimer ses enfants.
    Mes parents et grand parents ont été élevés « à la dure », à une époque où le martinet, le très célèbre martinet, était commercialisé et était quelque chose de « banal ».

    Cependant, Il faut différencier cette méthode d’éducation datant d’environ une cinquantaine d’année avec les méthodes d’éducations actuelles.
    La science s’intéresse désormais un peu plus aux réactions de l’enfant. Elle a beaucoup progressée et on sait maintenant qu’un bébé doit être stimulé, qu’il communique, qu’il entend déjà dans le ventre de sa mère, qu’avant la naissance il distingue quatre goûts différents, etc…
    De nos jours, les sentiments de l’enfant sont beaucoup plus considérés et cela parfois au détriment d’une éducation basée sur le respect. Nous sommes dans l’ère de « l’enfant roi ».
    Le système d’éducation a de même évolué. Les enfants ne se lèvent plus lorsque l’enseignant arrive, certains arrivent avec des couvres chefs, etc…

    Malgré tout, je ne pense pas qu’il faille pour autant éduquer un enfant dans la crainte. Certes, des méthodes dures peuvent porter leurs fruits, mais inculquer des valeurs morales dans la violence… je ne suis pas certaine que cela respecte beaucoup l’intégrité d’un enfant. Sans vouloir faire de sensiblerie.

    Quoiqu’il en soit, je vous remercie de votre témoignage. Je pense que vous auriez beaucoup de choses à nous apprendre ! Et ce sera un plaisir de vous répondre à nouveau si vous souhaitiez revenir sous ce post.

    Bonne soirée Monsieur Prince
    Ange

  13. Oui Eric, ce n’est pas si différent finalement.

    Mais maintenant beaucoup plus de femmes travaillent, les heures et les temps de transports s’allongent et les moments passés avec les enfants se raccourssissent…
    Un enfant en mal de parent, seul le soir, avec des parents qui ne rentrent qu’à 20h, excédés par des heures de transports interminables…

    Je ne dénigre absolument pas cet état de fait car c’est également la représentation de l’évolution de la femme dans nos sociétés modernes. Mais il est vrai que cela ne favorise pas non plus l’éducation des enfants! D’où peut être certaines dérives…

    Bonne soirée à toi

    Angy

  14. Bonsoir Mozarine,

    Ca y est… je suis démasquée !
    J’ai acquis mes petites ailes lorsque j’étais enfant. Et pour retrouver un peu de légèreté, je le déploie et m’envole quelques instants. Je me sens ainsi beaucoup plus légère… et me revoilà, j’atterrie, je les referme et les range bien au chaud. Elles m’aident beaucoup. Elles font partie de moi !

    Bonne soirée ma grande mélomane

    Ange

  15. Sybille,

    Je comprends plus rien avec ces histoires de canapés, ctr, shift, // @@@……
    Faut vraiment que je m’achète un dico ou un décodeur parce que là je sèche !!!
    Tu préfèrerais pas plutôt essayer le morse ???

    Bonne soirée

    Ange

  16. [quote]Tu préfèrerais pas plutôt essayer le morse ??? [/quote]

    Euh…non ! J’ai un mari, ça me suffit !! 😀

  17. [b][/b]Bonjour Ange,

    Confidence pour confidence, mes ailes, c’étaient mon journal intime et mes poèmes pour « échapper » à une mère « hyper-active » et toujours « énervé » qui supportait moins sa fille que ses 3 fils chéris!C’était à cette époque,l’éducation « forcing » et assez négative.

    Comme vous le dites,les enfants n’avaient pas droit au chapitre,étaient « insensibles » et dénués d’intelligence!Et les filles « poètes » étaient très mal acceptées!

    Personne n’imaginait « le gachis » des remarques négatives et persistantes des adultes!
    ET,ne tenant pas compte de « l’évolution » d’un être on était « enfermé » dans des schémas réducteurs et négatives pour la vie!!

    Heureusement que la psychologie a évolué!!

    Ceci dit,il ne faut pas passer d’un extrème à l’autre!

    Bien à toi,ma fille « ailée »!

    Becassine.

  18. Je ne vois pas très clairement le rapport qu’il y a entre le morse et le mari ?
    .-.. . — — .-. … . -.-. . … – -.-. .-
    l e m o r s e c e s t c a

  19. En transférant, ça a supprimé les espaces que j’avais fait. Mon morse n’est plus lisible.

  20. Pour moi, c’est un gros anmal avec des grandes dents…tout mon mari
    [img]http://www.teteamodeler.com/boiteaoutils/image/coloriage5/morse.jpg[/img]

  21. bravo, Ange78, pour votre capacité de résilience, d’être restée humaine, avec beaucoup d’empathie et de compassion, malgré vos traumatismes passés. Devant les tribunaux, on excuse trop les actes intolérables de violence de certain(e)s par leur passé, faisant de la « psy de supermarché », ce qui ne fait qu’engendrer un cercle vicieux de la violence dont certain(e)s en profitent: combien de perver(e)s et/ou de narcissiques profitent de ces excuses (dont certaines sont parfois inventées) pour se positionner eux(elles–mêmes en tant que victimes, alors qu’ils sont agresseurs: cela s’appelle la fuite de ses propres responsabilités!

  22. [b]Très beau le morse.[/b]
    J’aurais tant voulu avoir au moins une fille, mais je n’ai eu que des garçons. Je suis très heureux de mes garçons et, si j’avais eu une fille, j’aurais tremblé qu’il ne lui arrive des chagrins, des misères, je me serais fait du souci.
    En fait, j’ai eu beaucoup de filles à la maison, mes garçons en ont fait venir.
    Comme ma maison n’était pas très grande, un de mes fils avait sa chambre au rez de chaussée,
    un autre s’était établi au demi sous sol qui communiquais par une trappe dans la salle à manger, un autre au grenier, sous le toit avec un velux.
    Le matin, nous prenions le petit déjeuner dans la salle à manger, il y avait cinq bols sur la table, ma femme et moi nous installions, un garçon apparaissait de la chambre du rez de chaussée avec une fille, ma femme ajoutait un bol, un autre apparaissait du grenier, avec une fille, il allait chercher un bol supplémentaire, la trappe se soulevait, un garçon apparaissait avec une fille et allait chercher un bol.

  23. Trop drôle !
    Et les filles avaient l’air gêné ou pas ?

    Mon beau fils a amené une fille à la maison (c’est le fils à mon mari), mademoiselle n’a rien trouvé de mieux à faire que s’installer carrément, tant et si bien qu’elle me donnait son linge à laver et ensuite elle me le déposait quand je repassais ! Pas gênée pour 2 sous, mais elle n’a pas fait long feu !

  24. Ma petite scout,

    Je me doutais bien que sous ces mots se cachait quelque chose d’autre, quelque chose de différent et tellement unique!

    On ne s’improvise pas poète comme ça. La poésie nait de certaines blessures. L’inspiration ne peut exister dans un bonheur parfait!

    Merci de ta « confidence », elle ébranle un peu mes ailes… Chaque fois que quelqu’un se livre, mes ailes sont en berne, puis, le temps de reprendre mon souffle, elles se rouvrent à nouveau, et chaque fois grandissent un peu plus !

    Ce qu’il y a d’un peu navrant dans l’évolution de l’éducation, avec de nouveaux bagages de savoir scientifique, c’est que, comme tu le dis, on passe d’un extrême à l’autre. L’ère de l’enfant « au pas » a été remplacée par l’ère de l’enfant « roi ».

    Mais les Hommes sont fait d’extrêmes et peu connaissent la juste mesure… Un jour peut être, on y arrivera, s’appuyant sur l’histoire et l’analyse de nos erreurs passées… enfin, ça c’est pas prêt d’arriver !

    Je t’embrasse ma grande mélomane. Merci d’avoir levé un peu ton voile…

    Ange

  25. Sybille,

    Petite cachotière, tu nous avais caché que tu vivais avec un morse.
    Ton mari est-il un si grand carnassier ? Ouille… ca doit faire mal !

    Ange

  26. Bonjour Sheitana,

    Merci de votre passage et de vos compliments.

    Le travail de résilience est un travail de tous les jours. Rien n’est jamais acquis et cela demande du temps et une forte volonté d’évolution. Après tout, nous ne sommes que des « animaux » et par le fait, nos pulsions régissent parfois nos vies.

    Et je vous rejoins totalement sur la « psy de supermarché ». Peu de choses peuvent excuser la violence. Un passé, une histoire personnelle ne peut en aucun cas expliquer certains faits. Tout du moins dans une certaine mesure, car l’hyper violence pratiquée sur un enfant très jeune peut sceller son destin.

    Malgré tout, on excuse un peu trop souvent des parents parce qu’eux aussi ont connu une enfance difficile. Et là, malheureusement, on ne peut aider tout le monde. Si quelqu’un n’est pas conscient du « phénomène de reproduction » qu’il pratique, que tout lui semble normal, comment l’aider ? Le premier pas vers la guérison est le fait de prendre conscience du problème dont on est atteint. Viens ensuite l’analyse et travail, seul ou accompagné.

    Bonne journée à vous

    Ange

  27. Figurez Monsieur Prince que j’ai deux garçons à la maison.
    Ils sont encore petits mais vous me donnez une vision de quelque chose qui me pend au nez… « l’invasion » de filles chez moi d’ici quelques années.
    C’est amusant et j’espère que cela me permettra d’avoir deux filles « par procuration »…

    Avez-vous des petits enfants ou arrières petits enfants ?

    Ange

  28. Sybille,

    Je pense que c’est un autre temps… mai 68… les filles étaient peut être plus
    « décomplexées » en ce temps là, du moins, pas comme maintenant.

    C’est très drôle ton histoire… tu as dû enrager ! Une vraie intruse, une petite sangsue. Cela présageait d’excellentes relations belle-mère / belle-fille… !

    Ange

  29. [b]SYBILLE[/b]
    Mais non, les filles ne paraissaient pas gênées, d’abord parce que nous les accueillions avec le sourire, pus c’étaient les années 68 et toute une littérature les avaient préparées à trouver ces choses naturelles.

  30. [b]ANGE 78[/b]
    J’ai eu 4 garçon, à l’époque dont je parle, l’ainé n’était plus à la maison, il ne restait que les triplés qui devaient avoir 16 ans.
    Maintenant, l’ainé a 60 ans, les triplés 58 et j’ai 10 petits enfants.

  31. Toutes mes félicitations Monsieur Prince pour votre grande famille!
    Je vous souhaite d’avoir la joie de connaitre vos arrières petits enfants.

    Excellente soirée a vous!

    Ange

  32. LA VIE, L’ESPOIR

    *****

    Une goutte de pluie
    A brillé dans la nuit.
    Le long de mon ciré,
    Elle s’est laissée glisser;
    Elle a fait le grand saut
    Jusque dans le ruisseau
    Puis elle a disparu,
    Je ne l’ai plus revue.
    Pourtant, de son chemin,
    Ce n’était pas la fin.
    Au bout de la rivière,
    Elle a rejoint la mer
    Et fini son voyage
    Sur un autre nuage.
    Et, qui sait, un beau jour,
    Pour me dire bonjour,
    Elle reviendra briller
    Le long de mon ciré.
    Car ainsi va la vie.
    Rien n’est jamais fini,
    Même quand tout est noir.
    Mais il faut, pour y croire,
    Garder son cœur d’enfant
    Sans jamais faire semblant.

    Yolae

  33. Bonjour Tintin01,

    Vous ne pouvez imaginer le plaisir que j’ai de vous revoir!!!

    Que ce texte est beau! Vous avez tout dit…

    Parfois la petite goutte vient vous titiller, puis elle s’en va pour ensuite revenir. Et c’est un long chemin, une route qui zigzage.
    Chaque jour est précieux, c’est un don à savourer. En aucun cas il ne faut le sous estimer! Je sais que vous me comprendrez….

    Je vous remercie encore de votre passage et vous souhaite une excellente soirée.

    Ange

  34. quand des personnes décident d’avoir un enfant, elles devraient le faire en toute responsabilité et les assumer ensuite! notre société a tendance à victimiser, à trouver des excuses, à fuir ses propres responsabilités, et ce phénomène me semble gravissime pour notre humanité!

  35. Sheitana,

    Nous sommes bien d’accord sur ce point ! Peu de gens assument. Est là encore, c’est tellement humain. La justice ne peut être parfaite et totalement objective car elle est régie et appliquée par des Hommes.

    Certains se servent d’elle pour couvrir leurs propres agissements. Il utilise la corde sensible de la justice : l’humanité et la compassion. Oui les Hommes font parfois preuve de compassion bien mal placée. Ils se mettent à la place des « pauvres » agresseurs qui ont eu une enfance bien triste. Et au lieu de les aider à se « sevrer » de cette violence, on la cautionne sous prétexte d’un passé douloureux !

    Mais de quelle compassion parlons nous ? Il n’y a qu’à regarder de plus près… lors de cas de viols par exemple. Les agresseurs s’en sortent souvent à bon compte et les victimes se voient souvent taxées de l’avoir bien cherché… Et cela n’est qu’un exemple parmi tant d’autres !

    Mais comment lutter ? En faisant de la prévention ???
    La création du 119, numéro d’appel d’urgence, fait malheureusement un tabac. Depuis sa création, les appels recensés ne font qu’augmenter !
    Ce « service » a été bien pensé. Il permet aux appelants d’être totalement anonymes. L’appel n’est pas décelé sur une facture téléphonique. Et les derniers chiffres avancés font froid dans le dos : un million d’appels émis sur l’année 2009.

    Ange

  36. [b][u]UN CONTE[/u][/b]
    L’homme, comme les animaux, vivait dans la nature, sont intelligence lui a permis de s’affranchir de l’effort nécessaire pour se maintenir en vie, de nouveaux besoins lui sont apparus, et il a du ne nouveau faire ses efforts pour les satisfaire.
    Cherchant toujours à s’affranchir de l’effort il a créé de plus en plus de machines: la roue,le harnais, les brancards, puis il y a eu accélération l’électricité, la machine à vapeur,et maintenant le moteur à explosion, l’atome et de plus en plus de machines.
    Mais sans s’en rendre compte, il devient l’esclave de la machine, il doit travailler sans relâche a fin d’obtenir l’agent nécessaire pour se procurer les machines: l’automobile, tout ce qu’il faut dans une maison, les meubles, le matériel de cuisine, etc…
    Un système financier s’est édifié pour l’empêcher de thésauriser, il doit dépenser, placer son argent dans une banque, payer des impôts, il vit constamment sur un fil, prêt à tomber s’il ne fait pas d’efforts et au lieu de le libérer il s’est enfermé dans une toile d’araignée qui l’enserre de toutes parts.

  37. Monsieur Prince, quelle prose!

    Vous étayez à merveille les mots de Michel : l’homme est un loup pour l’homme! Il se plante des épines dans le pied tout seul. Et dans le don qu’est l’intelligence, il l’exploite parfois à de biens mauvaises fins.
    L’évolution est inéluctable mais apporte avec elle tout son lot d’inconvénients!

    Ange

  38. Beaucoup de violence et d’ignorance. Quand un parent reste indifférent a ce que ressent, a ce qu’endure son enfant, je pense que c’est la pire des choses pour cet enfant. Les coups font mal, mais l’âme est blessée a jamais face a un mépris violent des parents. Car, enfant, on prend pour modèles nos parents, et si on se voit rejetés, alors on n’a plus de repères, plus rien n’a de sens. et plus tard, que devient-t’on? On continuera a diffuser ces aspects violents, car on n’aura vécu que de ça, bien que cela nous révulse. Il est dur de reprendre sa vie en main après tant de douleurs, tant de souvenirs que l’on voudrait oublier… mais c’est possible, c’est possible de prendre du recul, de vivre avec son passé, et de faire en sorte que notre avenir sera meilleur..

  39. Bonsoir Jessica,

    Excusez moi de répondre un peu tard, je viens tout juste de voir votre commentaire.

    Vous avez entièrement raison. Certains adultes ont une colère qu’ils ne savent pas maîtriser. Et la solution de facilité pour eux est de s’en prendre à plus faible que soi : un enfant qui ne sait pas se défendre.
    Et d’ailleurs, pourquoi un enfant se défendrait-il face à ses parents ? Ils les aiment et n’a pas cette faculté d’analyse de la situation. Il ne comprend pas pourquoi et fait tout pour les satisfaire et attirer leur attention.

    Alors les parents qui se « lâchent » ainsi sur leur progéniture sont faibles et ne veulent en aucun cas le reconnaitre. A mon sens, exercer une telle violence sur un enfant n’est en aucun cas l’éduquer et prendre ses responsabilités en tant que parent et adulte « intelligent ».

    Effectivement, la violence la plus marquante est celle de l’âme. Elle n’oublie jamais. Elle peut tout juste le cacher dans un petit coin de sa tête. Et pour progresser il faut être fort et accompagné. En ce qui me concerne, je ne suis pas certaine que je pourrai avoir autant recul si je n’avais pas été aidée par d’autres adultes aimants. Il faut pouvoir évacuer sa colère, l’exprimer et que celle-ci soit entendue et reconnue. C’est un long travail mais tout le monde peut y arriver. Il suffit de prendre du recul et d’accepter que l’on a un problème. Ce n’est pas facile mais beaucoup de personnes y arrivent. La résilience !

    Alors certains préfèrent la facilité. Il est beaucoup plus simple de se voiler la face et de se dire que tout va bien. Car faire resurgir des choses que l’on préfèrerait effacer fait mal, mais cela en vaut vraiment la peine sur le long terme !

    Bonne soirée à vous Jessica et merci de votre passage.

    Ange

  40. J’ai déjà beaucoup écrit sr ce sujet, je ne suis évidemment pas favorable à ce que des parents exercent de la violence sur leurs enfants.
    Mais je ne suis pas, non plus, favorable au laxisme et de tout permettre aux jeunes gens, j’ai connu des parents qui étaient en admiration devant un de leurs enfants, il était intelligent, beau, il était adroit, donnait tous les signes d’un enfant précoce, on lui passait beaucoup de petites choses désagréables, des colères, des refus d’obéir, mais ce n’était pas grave.
    Malheureusement, au lieu de s’améliorer, les petites choses sont devenues de graves défauts, vol d’argent aux parents, refus d’obéir, et tout allant de pire en pire car on n’avait jamais pris de sanction.
    J’ai élevé quatre enfants (ils ont maintenant entre 58 et 60 ans), j’ai dix petits enfants et je n’ai à me plaindre d’aucun d’eux, [b]je n’ai jamais hésité à donner une claque lorsque c’était nécessaire.[/b]
    [b]Il ne faut pas confondre violence injustifiable et correction nécessaire.[/b] Ne jamais faiblir devant ses enfants, discuter avec eux, essayer de les comprendre, leur montrer l’exemple.
    Même si vous n’avez que votre bac et qu’ils font des études supérieures, vous êtes leur père ou leur mère et ils vous doivent le respect.
    Le respect ne veut pas dire que vous avez toujours raison, on peut discuter, on peut avoir tord, on peut se tromper, on n’est même pas obligé de le reconnaître, on peut rester chacun sur ses positions, mais cela sans arrogance.
    Excusez moi, je suis trop long, mais il y a tant de nuances dans la conduite à tenir que j’ai du mal à bien me faire comprendre, je ne suis pas spécialiste de la question, j’ai seulement une certaine expérience. (Je sais bien que l’expérience n’est pas communicable, les situations sont toutes différentes.)
    Un de mes fils est guide de haute montagne, il m’a appris à faire du ski. Un autre est informaticien, il m’appris à comprendre mon ordinateur, un autre est graphiste-cinéaste, il m’a appris à monter mes films sur Final Cut Pro. Un de mes petits fils est médecin, il ne m’a rien appris du tout.

  41. Même si on grandit, on ne peut effacer son passé, bien qu’on essaye, car il reste gravé dans la mémoire. Le plus dur n’est pas d’essayer d’oublier, mais de parvenir a vivre avec un souvenir douloureux qui nous hante. Mais on peut y arriver, ce n’est pas désespéré. :'(

  42. Cher Jacques,

    Je suis ravie de vous voir de retour sur cette page !

    Toute forme d’extrême est à bannir dans l’éducation d’un enfant. Que ce soit le laxisme ou l’excès d’autorité. Cela entraine des souffrances pour des enfants en mal de repère sociétal. Pour s’intégrer, il faut une norme commune. Et un enfant a également besoin du regard de ses parents. Sans cela (avec une autorité juste) il fera tout pour attirer l’attention des parents, sous diverses formes. Les enfants sont très inventifs !

    Pour ce qui est de l’enfant de vos amis, j’ai été diagnostiquée « enfant précoce », un peu tard. C’est assez particulier car ces enfants ont un grand besoin de « nourriture intellectuelle ». Ils sont curieux de tout et s’ils ne trouvent pas cette nourriture, cette « absorption de savoir », ils peuvent très rapidement s’isoler et se couper des liens qu’ils peuvent trouver dans le milieu scolaire ou avec leur famille. Ils sont souvent incompris et on leur répète beaucoup trop souvent « ce n’est pas de ton âge, tu n’es qu’un enfant ». Je l’ai entendu des milliards de fois cette phrase là ! Et c’est très dur pour un enfant car il a parfois le raisonnement de l’adulte dans un corps « bébé ». Ce n’est pas évident à expliquer. Ces enfants là sont différents et si personne n’essaye de les comprendre et de les aider à assouvir leurs besoins, alors ils s’enferment ou se rebelle. C’est pour cela d’ailleurs qu’ils sont souvent en échec scolaire !

    Ange

  43. Jessica,

    Le désespoir fait sombrer. L’espoir fait vivre !

    Alors je me dis que tous les enfants peuvent espérer se sortir un jour de leurs souffrances.
    Je ne prétends par être un exemple, mais je m’en suis sortie… grandie par une « expérience » douloureuse. Cela a pris du temps, mais peu importe quand on voit le résultat.
    Aujourd’hui, je suis contente de pouvoir y faire face la tête haute. J’ai compris beaucoup de choses, sur moi mais aussi sur les autres et le « fonctionnement » humain. Je ne serai pas ce que je suis sans ces épreuves. Et qui sais finalement, peut être que j’aurai eu peut être plus de difficultés dans la vie sans cela.
    Attention, je ne dis pas que c’est bien d’avoir un passé difficile. Loin de là. Mais il ne faut pas renier son passé. C’est ce passé qui a fait ce que nous sommes!

    Ange

  44. Chère Ange,

    Le passé est le passé…
    On peut se servir du passé…non je pense qu’il faut faire table rase
    Je ne vis que dans le présent, hier ne m’intéresse pas, tout comme demain Carpe diem !
    Il faut savoir profiter de chaque jour sans se retourner. Tu connais un peu mon parcours, pas simple à gérer, et pourtant j’en suis sorti…grandi.
    On ne vit pas de regrets, de souffrances passées, on vit chaque jour une nouvelle épreuve et il se doit de vivre le jour présent.
    D’ailleurs contrairement au poète, j’affirme que le verbe aimer ne se conjugue qu’au présent…
    Je t’embrasse bien fort.

  45. Ha Michel

    J’étais un peu éteinte aujourd’hui de t’avoir lu si peu!!!

    Oui oui carpe idem! Toujours! Malgré tout certaines choses reviennent me hanter, me rappeler à leurs bons souvenirs… Je n’en suis pas triste. Je suis juste parfois en colère. Et cette colère là me porte et me pousse à me surpasser. Il y a des jours où j’en ai besoin.

    Dans ce que je viens d’ecrire à Jacques, il y a une info me concernant qui fait ce que je suis. Un cerveau qui ne s’arrête jamais. C’est fatiguant! Alors parfois il recherche plein de choses enfouies parce que j’ai toujours ce besoin de tout comprendre. Et vu que c’est totalement impossible, alors j’essaye de l’adoucir par d’autres biais!

    Ma philosophie c’est bien la même que la tienne. Elle est parfois difficile à appliquer à la lettre… Mais ce doit être mon âge! J’espère que j’y arriverai mieux avec le temps!

    Je t’embrasse aussi bien fort

    Ange

  46. J’oubliais… Effectivement rien n’est jamais totalement acquit. Oui l’amour se conjugue au présent!

    Un autre bisou de lune

    Ange

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