Une équipe de chercheurs de l'université McGill, à Montréal, a découvert un gène mutant capable d'influencer la mémoire à long terme. Des expériences sur des souris de laboratoire ont permis aux chercheurs de maîtriser l'activité de ce gène directement dans le cerveau des animaux, ce qui leur a permis d’en modifier le comportement cognitif, prolongeant ou réduisant les fonctions de leur mémoire à long terme.
Cette découverte de très grande importance permettra, dans un proche avenir, d'améliorer la qualité de vie de patients souffrant de traumatismes cognitifs ou de maladies réduisant la mémoire à long terme. Bien entendu, on pourra aussi imaginer des médicaments améliorants la mémorisation, chez les étudiants par exemple, ou au contraire, lors de traitements psychologiques visant à effacer la trace de souvenirs traumatisants.
Ainsi, grâce à ce gène mutant, on pourra manipuler les souvenirs des gens en les aidant à se souvenir de certaines choses et en leur faisant oublier ce qui semble nuisible. C'est peut-être une grande avancée médicale pour traiter des personnes souvent de troubles cognitifs ou psychologiques, mais n'est-il pas dangereux de se doter du pouvoir de jouer avec la mémoire des gens… et tout cela restera-t-il innocent ?