En forme : patins de saut ou échasses urbaines ?

On connaissait déjà les échasses urbaines à ressort, permettant de se transformer en chat botté, voici les patins de saut, encore plus urbains, qui vous transforment en petit wallaby sautillant. C’est beaucoup plus praticable aisément (et moins cher), évidemment moins encombrant. La marque suisse Kangoo Jumps, qui fait fabriquer en Espagne, commence à s’implanter sur le marché français.

Juste retour des choses, les Kangoo Jumps, qui furent mis au point à Grenoble voici une décennie, commencent à être mieux connus en France sous l’égide d’une société suisse qui a repris et développé l’invention. 

Il s’agit en fait de l’association de chaussures de type ski alpin ou autres et de suspensions de type ressorts à lames. Les divers modèles, pour enfants ou adultes (selon le poids) sont conçus pour diversifier la pratique, de loisirs (en optant pour une, deux ou trois bandes de tension) ou plus sportive (avec un ressort classique remplaçant la lame centrale). On progresse comme si on parcourait une piste de trampoline, en variant les foulées. On peut aussi se livrer à des exercices et des figures en salles, sur un rythme musical, comme pour l’aerobics.

L’apprentissage est facile, bien davantage que pour les « échasses urbaines » qui ne sont pas si citadines si vous envisagez d’aborder les grands magasins parisiens du boulevard Haussmann aux heures d’affluence. Mieux qu’avec des échasses, c’est praticable le long des plages, sur sable mouillé, en lisière des vagues mourantes. Vous pouvez aussi pratiquer des randonnées, en vous munissant de bâtons de marche scandinave pour exercer aussi vos membres supérieurs.

Prix abordable

Comptez environ 200 euros pour une paire (selon modèles adultes) mais vous devrez sans doute envisager de changer de bandes de tension (env. 23 euros la paire), moins fréquemment de semelles ou d’arcs de tension (prix similaires).
Il est aussi possible de louer, par exemple, au magasin Avalanche d’Aurillac qui fournit aussi diverses marques d’échasses urbaines. Un marché de l’occasion devrait se développer.

Selon votre forme et vos envies de performances, vous ressentirez ou non l’effort à partir d’une dizaine ou vingtaine de minutes. Une utilisation simplement ludique n’est pas trop exigeante, mais c’est une véritable activité sportive si on s’y adonne intensément. Bien évidemment, vous pouvez escompter divers avantages corporels et esthétiques (musculation des membres inférieurs et des fessiers en particulier). Cela revient à courir un peu comme sur d’épais coussins d’air, les impacts étant fortement amortis.

Il est évoqué que les astronautes de la Nasa, pour faire la transition entre l’apesanteur et la marche terrestre y ont recours. Ces patins peuvent aussi contribuer à la rééducation fonctionnelle des membres inférieurs.

Échasses à ressorts

Beaucoup plus sportives, et permettant de sauter beaucoup plus haut, d’avancer encore plus vite, les échasses dites urbaines sont proposées par diverses marques (PowerSkip, PowerStrider, PowerRiser, 7LeagueBoots… ou bottes de sept lieues).

Comptez plutôt dans les 300 à 400 euros pour ces échasses à ressort unique (une longue lame en fibre de verre) qui n’exigent pas de chaussures ad hoc (mais quand même des chaussures de sport de votre choix assez robustes).

C’est devenu un véritable phénomène français et diverses compétitions, démonstrations, manifestations sont organisées régulièrement. Il existe aussi des clubs de randonnées, et on peut s’initier en louant une paire (la plupart des vendeurs pratiquent la location et dispensent souvent des séances d’initiation).

La pratique suppose, au moins aux débuts, d’être accompagné. Il n’est en effet pas facile, en cas de chute (pour les juniors, casque et genouillères et gants recommandés), de se remettre sur sabots.

Il faut aussi trouver un muret ou un rebord pour les fixer plus aisément quand on débute.

Contrairement aux Kangoo Jumps, n’envisagez pas de promener bébé dans sa poussette ou d’aller faire vos courses derrière un chariot avec des échasses urbaines. 

Je ne saurais vous recommander une marque d’échasses davantage qu’une autre, mais pour des activités de loisirs, autant choisir les moins chères. Mais mieux vaut, ai-je pu comprendre, tenter d’abord la location car selon les marques ou modèles, la souplesse peut être fort diverse.

Pour les échasses, vous trouverez déjà toute une variété de sites pour vous informer ou trouver une association, un magasin proposant une initiation, des locations.

Pour les Kangoo Jumps, qui débutent en France, voyez le site international (qui vous permet de commander en ligne aussi et d’être livré en France mais n’est pas encore localisé en français). Le site francophone est encore plus ou moins en construction mais vous donne l’essentiel des informations et propose déjà l’acquisition de modèles de second… pied ou d’exposition et démonstration.

La première utilisation est vraiment aisée et la progression bien plus facile qu’avec, par exemple, des rollers. C’est aussi peut-être, pour les personnes âgées ou peu sportives, une occasion d’envisager une progression vers les échasses qui peuvent être pratiquées presque tout au long d’une vie.

Avec les échasses, les juniors peuvent se livrer à de véritables figures d’acrobatie, pratiquant le powerbocking. Port du casque de rigueur, comme pour la planche à roulettes en compétition.

Mais ce seront sans doute les Kangoo Jumps qui feront davantage « tendance », reléguant les barres à ressort avec repose-pieds et poignées au fond des placards… pour un temps. Car en ces domaines, la mode change et se répète : bientôt, on peut prévoir le retour du hula hoop…

 

 

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !