En 2012, plus besoin de présidentielles…


 D’aucuns croiront que Silvio Berlusconi a été obligé de démissionner car il faisait honte à l’Italie à cause des bunga bunga genre DSK. Au bout de 15 ans, place à la morale. Niente ! C’est la dette qu’il préfère ! (chanson coton).
A sa place une vedette des jeux vidéo Super Mario dit Monti (un nouveau serpent monétariste). 
En Grèce, l’evzone Papandréou a lui aussi démissionné, pour être remplacé par Papadémos, ex-vice président de la BCE. En plus, l’exzone avait eu la témérité de tenter de demander l’avis de son peuple. Il avait un peu poussé le bouchon de résiné trop loin. 
Si l’on ajoute, changement prévu, que M. Draghi est le nouveau Président de la BCE, que constate-t-on ?
En premier lieu que la démocratie républicaine est en lente agonie, à moins qu’elle ne soit déjà morte, à l’insu de notre plein gré.
Faisons le point. MM Monti et Draghi ont fait (sans doute) les beaux jours de Goldman-Sachs -GS ou «  la Firme »-. 
Ainsi tous ceux qui ne veulent pas marcher au pas financier sont priés de laisser la place au capitalisme qui cette fois montre le bout du nez, ceux que J. Julliard appelle les modernes Caliban.
L’Europe sera donc ouvertement gouvernée par la BCE, le FMI et GS, dont la probité est « reconnue ». Sous le bienveillant contrôle de M. Lesagences. 

 Il ne va pas tarder d’en être de même pour nous. Le 3A n’étant qu’un bientôt proche souvenir. A la veille de 2012, force est de constater que nous n’aurons le choix qu’entre l’orthodoxie bancaire, NS et FH, et l’aventure Mélenchon ou MLP.
Certes des différences apparaîtront en NS et FH. On pourrait choisir le côté du bouclier qui nous semble le plus protecteur. Mais ce sera pour des plans de rigueur de toute façon. Autant donner tout de suite la clé du coffre vide à ceux qui nous ont encouragés à le vider. 
La trilogie citée plus haut n’aura que faire des voix du peuple. Sauf s’il lui prend envie de descendre dans la rue, un muguet à la main et « l’indignez-vous » en bandoulière. En mai, fait ce qu’il te plaît ! Pourquoi pas ? Sans crise, en 68, on jeta quelques pavés dans la mare endormie. L’an prochain, ce pourrait être dans les vitrines de nos banques impécunieuses. 
Il n’est pas très sage de rétrécir une situation trop complexe pour l’entendement économique, mais peut-être assez pour le bon sens citoyen, non ?