Elle est beau, la parité… 

 

 

 

Le gouvernement Ayrault vient pour la première fois d’appliquer, comme annoncé, la parité. Et d’ici ou là, chez les perdants, d’ironiser sur ce respect strict. Avec en sous-entendu, une compétence moindre de quelques-unes de ces dames ministres. Elles ne seraient pas à la hauteur de leur charge, mais seulement là pour faire le compte.

 

Vient le temps des élections législatives. Et chaque camp de fourbir ses candidats.

 

C’est ainsi que ce matin nous avons eu droit, de la part de M. Copé, patron de l’UMP, à un exercice de haute voltige qui mérite quelques commentaires, voire des interrogations.

 

D’abord, il a pris soin de renouveler son attachement à la loi sur la parité en matière électorale. Une fois, ce moment de vérité oublié, il en vint au nœud du problème. A savoir que l’UMP dispose de 317 députés (dont quelques femmes, rares). Ces élus n’ont en rien démérité et ont tous prouvé leur compétence durant la mandature précédente.

 

En foi de quoi, il est nécessaire de maintenir leur chance de réélection. Ce qui prépare la relève de notre personnel politique.

 

C’est pourquoi M. Copé, sans rire, a décidé de ne pas respecter la loi et de s’en tenir à une stratégique désobéissance civile. Qui sera-t-il, dès lors, pour critiquer la gauche ? Comment pourra-t-il demander aux citoyens de respecter la loi républicaine ? Quelle morale pourra réclamer la droite en tous domaines ? N’est-on pas délinquant lorsque l’on manque à la loi ?

 

Autant de questions dont on aimerait bien connaître les réponses de la part de ceux qui nous ont dirigés voilà peu.

 

M. Copé a indiqué que cet irrespect coûtera 4 millions d’euros ! Sanction payée par l’UMP à l’Etat, à partir d’un compte alimenté par l’Etat -nous-.

 

Rappelons-nous que la ville de Paris n’aura pas droit à la moindre candidate UMP !

 

Il est pour le moins étrange de donner à penser que dans Paris, et plus largement dans 317 circonscriptions, il n’existe aucune femme ayant les qualités personnelles et politiques pour devenir députée, représentant le peuple. C’est de la même nature que l’expérience exigée des jeunes pour leur premier emploi.

 

Que des femmes voulant voter pour la droite supportent ce sexisme rigoureux est troublant. Une récrimination pour le moins, une protestation véhémente s’impose.

 

Quand on pense qu’au Cortès, Chambre des députés espagnols, on voisine la parité ! Quand on sait que nous sommes parmi les derniers d’Europe, il est des changements qui s’imposent maintenant.