Il est des films, comme ça, que l’on découvre (presque) par hasard et que l’on dévore.
Honnêtement, une heure trente, c’est trop peu. Je pense pouvoir, sans me tromper, qualifier "Einstein and Eddington" de petite merveille télévisuelle. Les films de cette valeur à la télévision se font trop rares.
On ne présente plus Albert Einstein, homme simple à l’origine de la théorie de la relativité générale. Arthur Eddington, en revanche, est moins connu. Il aura, depuis le début de l’aventure, agit dans l’ombre. Le nom de chacun reste pourtant indissociable de l’autre.
Un contexte politique peu propice
Quand Eddington, brillant astrophysicien alors reconnu de tous, lance ses recherches autour des travaux d’Einstein, un vent de Première Guerre Mondiale souffle. La persécution des Juifs se fait sentir dans leurs propres commerces. En Suisse, un homme demande à Einstein de rejoindre l’université de Berlin.
Dès le début des hostilités, les articles d’Einstein sont retirés des rayons de la bibliothèque de Cambridge.
Deux parfaits opposés
D’un côté, Einstein, un allemand devenu Suisse par reniement de sa nationalité, agnostique, infidèle, au talent caché. Un homme sur le déclin et moqué de tous ou presque pour avoir osé remettre en question les travaux et les affirmations d’Isaac Newton, alors considéré comme le plus grand scientifique britannique.
De l’autre, Eddington, un britannique, un Quaker et, donc, pacifiste, qui tient beaucoup à sa patrie, supposé homosexuel, et qui occupe la chaire de l’université de Cambridge.
Chacun à sa façon disposait de tout ce dont un homme à l’époque pouvait rêver. Inconsciemment, le destin de l’autre semblait les attirer davantage.
Un coup de coeur inattendu
Je pensais connaître ce pan de l’Histoire ; je me suis trompée. Au final, "Einstein and Eddington" reste un coup de coeur inattendu. Le duo d’acteurs (David Tennant (Doctor Who, "Harry Potter et la Coupe de feu") dans le rôle d’Eddington, et Andy Serkis ("Le Hobbit") dans celui d’Einstein) déborde d’enthousiasme.
Seul défaut de ce petit bijou, il est trop court. On regrette de n’avoir pu davantage s’attacher aux personnages.
Un film malheureusement méconnu et uniquement disponible en VOSTFR.
[b]Einstein athée, c’est vite dit, tout au plus agnostique (bien qu’il n’utilise pas ce mot lui-même) et parfois même une tendance déiste.[/b]
Agnostique serait, en effet, plus adéquat. Je vais modifier ceci.
[i] »En Suisse, un homme demande à Einstein de rejoindre
l’université de Berlin, dans laquelle des gaz de nitrate
sont mis au point. »[/i]
faites attention à ce que vous écrivez, TerhiSchram !!!
Visiblement, il y a eu un léger souci lors de l’enregistrement de l’article. Cette partie avait été supprimée car inexacte. Cette fois, elle n’existe plus.