Les églises sont de plus en plus désertées. La crise des vocations et le nombre de fidèles en chute libre, nombre d’églises ne sont quasiment plus utilisées. Un prêtre pour 18 paroisses dans notre canton.

Les bâtiments sont vieux et mal entretenus, les communes rechignent à réparer des locaux sous-utilisés. Une solution : vendre.

Une filiale d’Emmaüs, « les Toits de l’espoir » propose ses services pour racheter des lieux de culte pour faire des logements sociaux. L’église sera partagée en deux espaces de 300 m² : une chapelle pour continuer à faire la messe et un magasin de vêtements d’occasion.

Ce n’est pas un phénomène nouveau ni réservé à la France.

L’archevêché de Montréal a vendu une dizaine d’églises ces dernières années. Le diocèse de Terre-Neuve (Canada) va en vendre une soixantaine pour indemniser les victimes d’un prêtre pédophiles !

Les religions anglicanes et protestantes sont également touchées. Tapez « churches for sale » dans un moteur de recherche, vous trouverez des dizaines d’offres.

Au Pays-Bas, des centaines de temples ont été vendus et transformés en bureaux, appartements et même boîtes de nuit.

Le prix des réparations est souvent tellement exorbitant que les communes préfèrent souvent les abattre et reconstruire des églises neuves plus petites. Malheureusement, il arrive que ces bâtiments soient classés.

L’Observatoire du patrimoine religieux est une association qui milite pour la connaissance des bâtiments ; son cheval de bataille est la sensibilisation du public à la richesse de ce patrimoine.

Fera-t-on un jour, comme les anglicans, des ventes de charité, des cafés ou même (comme à Bristol) une école de cirque la semaine et le culte le dimanche ?