Ces deux observateurs privilégiés de l’économie sont attentifs aux moindres frémissements de l’économie française et espèrent toujours le retour de la croissance. Difficile de prévenir l’avenir car si le FMI vient de confirmer les prévisions françaises à 1% en 2015, les indicateurs de l’INSEE ne sont pas bons. Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, reconnait lui-même que la France est malade et propose enfin une politique de l’offre assumée. En connaisseur des réalités économiques, Charles Antoine Schwerer souligne que ces paroles doivent encore se traduire en actes. Dans un contexte aussi incertain est-il raisonnable d’espérer une amélioration durable ou faut-il s’attendre à de nouveaux soubresauts ?
Pour l’économiste Jean-Marc Sylvestre, la capitale européenne « devrait encore pardonner à la France de mentir sur son budget ». D’ailleurs Christine Lagarde vient de donner un petit coup de pouce au budget français, tant controversé à Bruxelles. En maintenant les prévisions de croissance à 1% malgré le recul de l’investissement des entreprises enregistré par l’INSEE, le gouvernement vient de récupérer presque automatiquement un nouveau petit délai.
Mais le ministre Emmanuel Macron n’est pas dupe et l’affirme : « la France est malade ». C’est pourquoi, il propose de mettre le cap sur la compétitivité afin que les exportations prennent le relai de la consommation. Cependant, depuis la présentation de son plan de libéralisation de l’économie, plusieurs observateurs restent sceptiques quant au succès de l’opération. Ainsi, dans les colonnes du Figaro, l’économiste de chez Asterès, Charles-Antoine Schwerer répète que « les discours sur la politique de l’offre restent à ce jour des mots et bientôt deux ans après le lancement du Cice, le modèle économique français n’a pas changé ».
Plus optimiste, le banquier du CIC-Crédit Mutuel, Christophe Mazurier considère qu’avec l’arrivée au gouvernent d’un homme issu de l’économie réelle on trouve désormais « plus de cohérence à la ligne économique du Gouvernement ». Avec l’entrée en vigueur au 1er janvier 2013 du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi, la mise en route du Pacte de Responsabilité, et les négociations sur le marché du travail, les signaux positifs se cumulent afin de relancer l’activité économique.
Néanmoins, Charles-Antoine Schwerer a également raison de rester méfiant car si les changements et déclarations récentes semblent conduire à plus de compétitivité, une contestation déterminée commence à se faire entendre au sein de sa majorité. La dernière prise de parole de Martine Aubry est à cet égard assez révélatrice, l’ex première secrétaire du PS demande en effet une réorientation, à gauche, de la politique économique. Sur l’autre aile du PS résume le politologue Thomas Guénolé (Cevipof), on « veut surtout conduire une politique keynésienne de relance par la demande »…
[b]L’économie au profit de qui ?
– de ceux qui laissent tirer les marrons du feu par ceux qui se brûlent pour se régaler sans leur en laisser une miette et qui eux-mêmes n’ont jamais mis leurs mains dans le cambouis ou la bouse, les gens de ce gouvernement ainsi que leurs précédents collègues aidés par la clique de hauts fonctionnaires et d’un nombre sensible de fonctionnaires et « collatéraux » parasites avérés ?[/b]