Maurice Lévy, président de Publicis, a remis au ministre de l'Economie Thierry Breton son rapport sur l'économie de l'immatériel (voir le résumé du rapport). « L’économie a changé. En quelques années, une nouvelle composante s’est imposée comme un moteur déterminant de la croissance des économies : l’immatériel ».L’économie de l’immatériel est un terme abstrait, surtout à une heure comme celle-ci. L’économie de l’immatériel ou économie de la connaissance, qu’est ce que cela veut dire ? Plus on avance dans le temps, moins nous vivrons dans des sociétés industrielles, plus nos développements auront une activité de services, une activité totalement immatérielle. C'est-à-dire que les richesses créées sont des marques, des brevets (ou inventions), des manières de travailler en réseau (via Internet).
De nos jours, dans l’industrie, la priorité est donnée aux services associés. Prenons par exemple le secteur de l’automobile : il y a 50 ans, 80% de la richesse d’un constructeur provenaient de sa capacité à fabriquer une voiture. Maintenant, c’est seulement 20%. Et ce qui fait tourner un groupe comme Peugeot ou Renault, c’est la capacité à faire vivre des marques, à dessiner des modèles, à vendre des services associés, des garanties, de l’assistance, du financement, autant d’éléments qui sont immatériels, et qui ont, pourtant, une valeur ajoutée énorme.
Le rapport dit clairement qu’il faut arrêter de focaliser l’attention sur les grandes entreprises industrielles en place, en étant protectionniste.
Le gisement de productivité et de croissance se trouve surtout dans les PME !
La croissance liée à Internet a un grand rôle à jouer dans les années à venir.
Cela va complètement à rebours de ce qui a été fait en 2004 et 2005 avec les pôles de compétitivités et la mise en place de l’agence pour l’innovation industrielle.
Le rapport dit : « L’économie de l’immatériel est une richesse inépuisable, source de croissance et de prospérité : le talent et l’ardeur des femmes et des hommes ». A méditer ….