En tous cas, on se demande ce qu’il se passe entre la CGT de Cannes et le SNPM-CFT !

 

Historique 

En 2006, une grande intersyndicale regroupant l’ensemble des syndicats de police municipale, exceptés deux syndicats professionnels indépendants (SIPM et USPPM) discutent avec le gouvernement ce que deviendra le protocole d’accord.

 

Ce protocole n’est finalement pas signé par l’ensemble des syndicats, mais par 3 d’entre eux. Le SNPM-CFTC fera partie des non signataires. 

Grogne récente : 

 

Une très grande partie des policiers municipaux, de base, estimèrent que le protocole de 2006 ne répondait pas à leurs attentes. Depuis quelques mois, un mouvement initié par 3 syndicats, le SNPM-CFTC, le SIPM et l’USPPM (devenu pour partie le SDPM depuis) amorce un grand mouvement concrétisé le 3 février 2010. De 2000 à 3500 policiers municipaux, selon les sources batèrent le pavé partout en France. Ils avaient amorcés en outre une grève totale des timbres-amendes.

Les 3 syndicats se revendiquaient, semble-t-il à juste titre, les 3 syndicats majoritaires et professionnels de la police municipale. 

Les autres syndicats, généralistes, ne s’associaient alors pas à ce mouvement.

 

L’Intersyndicale reformée

Malgré le succès de la manifestation du 4 février, le SNPM-CFTC rompait avec les deux autres syndicats professionnels pour rejoindre l’ancienne intersyndicale, à la suprise des 2 autres syndicats professionnels.

Le SIPM et le SDPM furent en effet surpris de constater ce "retournement de veste" du SNPM-CFTC qui voulait désormais s’allier avec ceux qui n’avaient pas suivi son mouvement en février. 

Il était par ailleurs hors de question, pour le SDPM et le SIPM de suivre l’intersyndicale, qui soupçonnent de négocier avec le gouvernement un protocole "N°2".

En tous les cas, l’intersyndiale a décidé d’engager des actions. Notamment en refusant de faire certaines missions qui selon elles sont dévolues à l’Etat, à certaines périodes, pour se cantonner aux missions du Maire. Entre autres, figurent l’apposition sur les véhicules de service de d’affichettes clamant la colère des fonctionnaires.

Initiative dangereuse

Le SDPM et le SIPM critiquent sévèrement les actions de l’intersyndicale qu’ils jugent dangereuses pour les policiers municipaux.

A juste titre : selon les spécialistes, les policiers municipaux se rendraient coupable de manquement au devoir de réserve en faisant valoir dans l’exercice de leurs fonctions, leur colère. De même que refusait des missions prioritaires, telles que l’assistance aux forces de l’état, pourrait constituer non seulement une faute professionnelle mais aussi un délit pénal, pour refus d’obtempérer à une réquisition.

Selon le SDPM et le SIPM, confirmé par les spécialistes du droit public, une grève comme en février n’était pas sanctionnable. De même qu’une grève du zèle était difficilement contrôlable et sanctionnable individuellement. Tel n’est pas le cas des initiatives semble-t-il de l’intersyndicale.

Menaces de sanction

Les risques encourus furent vite suivis d’effet. A en lire l’article du FIGARO du 12 avril 2010 , le Directeur de la Police Municipale de CANNES aurait prévenu les agents de l’illégalité de leurs agissements, voir de les sanctionner en cas de persistance.

Manifestement, le SNPM-CFTC, pensant que la liberté d’expression reconnue aux fonctionnaires, généralement syndicalistes, devrait couvrir les policiers municipaux, y compris non syndicalistes dans l’exercice de leurs fonctions, contestent ces "menaces" et entament une grève sous les fenêtres dudit directeur… 

 

Division

Dans un communiqué du 8 avril 2010 , la CGT de la ville de CANNES, refuse cette manifestation et ne suit manifestement pas les prescriptions du SNPM-CFTC et de l’intersyndicale…

 

Affaire à suivre !

 

I.S.F.