Certains le prédisaient comme inévitable, alors que d’autres balayaient l’argument d’un revers de la main. L’affaire Dominique Strauss Kahn revient sur le devant de la scène à 9 jours du scrutin final…Coïncidence ou machination ?
Des explications tardives…
Mais, c’est l’occasion de revenir sur cette journée du 14 mai 2011, durant laquelle le Sofitel de New York devint le centre du monde pour quelques heures. Dominique Strauss Kahn y a alors connu une relation « inappropriée » (terme politiquement correct pour désigner la fellation) avec la femme de chambre.
Si l’Homme politique avoue son erreur de jugement, il proclame néanmoins le caractère non contraignant de cette relation, alors que de son côté, la femme de chambre accuse le patron du F.M.I (à l’époque il l’est encore) d’agression sexuelle.
Une accusation en règle…
Dominique Strauss Kahn ne s’attarde pas sur le cauchemar, qu’il a vécu suite à cette arrestation. Il affirme également ne pas croire, à une machination, quant à la rencontre avec Nafissatou Diallo. A l’inverse, il accuse des intimes de l’actuel président de la république d’avoir orchestré le scandale politique planétaire, qui s’en est suivi.
L’ex patron du F.M.I. accuse ainsi la France de l’avoir fait surveiller depuis de semaines par des services de renseignements français. Bien avant cet épisode, il se dit avoir été victime d’une surveillance, pour pouvoir le piéger au cas où…
Avec le recul, et comme le journaliste ne le fait pas, autant dire aussi, que quelques doutes persistent. Déjà connu pour diverses affaires de mœurs, Dominique Strauss Kahn (rappelons au passage que son intelligence n’a jamais été remise en cause) se sait surveillé par les services secrets, et pourtant il a une relation « inappropriée ». Difficile à admettre.
Une portée bien plus large
Nicolas Sarkozy, car c’est bien de lui dont il s’agit, aurait ainsi écarté un candidat gênant et redouté. Car, l’interview lève le voile sur la candidature de Dominique Strauss Kahn, qui aurait du intervenir le 15 juin 2011. Là la révélation n’a rien de surprenante, mais DK, fidèle à sa modestie légendaire, n’a aucun doute quant au fait, qu’il aurait été désigné comme candidat socialiste. François Hollande appréciera, sans parler des autres candidats à la primaire socialiste.
La thèse du complot est donc relancée alors que le candidat à sa propre réélection multipliait ces derniers temps les attaques contre un parti, qui s’apprêtait à désigner un pervers (DSK) comme représentant de son projet.
Quel crédit apporter à ce genre de propos ? Je ne possède pas de réponses évidentes et s’imposant à tous. Mais, je regrette, que le journaliste américain ne s’interroge pas sur l’affaire du Carlton, sur les mœurs « dissolues » de notre DSK national…Et DSK n’aurait-il pas eu plus d’honneur à mettre l’énergie, qu’il déploie aujourd’hui, à reconquérir l’une des principales victimes de ces scandales à répétition : son épouse Anne Sinclair.