DSK : des féministes dénonceraient le retour en force du machisme

« Backlash », soit « retour de bâton », « ressac », « reflux ». Selon certaines féministes, l’exonération de DSK de toute poursuite pourrait entraîner un retour en force du machisme, voire du masculinisme (« toutes des menteuses, des grippe-sous : la preuve… Nafissatou Diallo »). Est-ce tirer « contre son camp » que d’estimer que ces craintes ponctuelles sont exagérées – sciemment ou non –, soit que conjecturer les répercussions de l’affaire DSK est pour le moins prématuré ? Il n’est pas en revanche abusif d’en faire état : c’est un combat, il faut engranger des munitions. Mais ne pas tirer à tort et à travers.

Élisabeth Badinter, sur le ton du « je vous l’avais bien dit », joue son rôle. Ce serait « une honte » d’avoir utilisé la phrase de Jack Lang (« pas mort d’homme »), voire instrumentalisé trop fort la gaffe de Jean-François Kahn (le « troussage »). Ce serait « obscène » de se servir « d’une possible injustice pour faire avancer une cause ». Critiquée par divers courants féministes, Élisabeth Badinter reprend le thème des conséquences néfastes de l’affaire pour les futures victimes de violences sexuelles en ajoutant que les exagérations et outrances de celles ne lui étant guère, à elle, E. B., favorables, seraient facteurs d’aggravation. Oui, mais le total silence d’Élisabeth Badinter jusqu’à ce qu’elle puisse bisbiller ses anciennes camarades ou rivales, il a servi à quoi au juste ?

Ce n’est pas par solidarité masculine que j’ai estimé – et exprimé – que Jack Lang et Jean-François Kahn en avaient pris parfois abusivement pour leur grade sans que je m’en offusque trop fort : ils ont le râble dur, ils en ont vécu d’autres. Je ne nie pas qu’un non-lieu de DSK et le discrédit (partiel) de la plaignante puissent susciter quelques effets pervers. D’ailleurs, dès qu’informé des premiers coups de théâtre, j’en ai énoncé une bien grosse, bien lourde, bien grasse (et d’intonation parigote grassouillette) à l’intention d’une amie serveuse : « Ramène tes fesses, maintenant on peut ! Gare à vos miches, les soubrettes ! ». Qui n’a jamais employé le ixième degré, même graveleux, « entre soi », peut me jeter la première pierre. Reprenez l’hypothèse en termes châtiés, chantournés, et vous en faites doctement les prémisses d’un désastre annoncé, sans pouvoir davantage étayer votre opinion.

Car je défie toute chercheuse et tout chercheur de pouvoir établir un jour qu’un « effet DSK » se soit produit, et finira corroboré par des statistiques fiables ou des approximations fondées sur des entretiens non-directifs auprès d’un panel réellement représentatif.

Cela étant, je ne jette pas non plus du petit gravier à la figure de celles (rarement ceux, mais c’est la règle du genre… journalistique) qui, sollicitées ou non par les médias, se sont exprimées, exagérant parfois la portée des « propos sexistes » qu’elles ont dénoncé. Vous les entendez souvent, vous, en temps normal, ces représentantes de divers courants féministes ? Vous ne les entendez jamais plus, ces propos sexistes ?

Bien sûr, il y a des subventions, des postes universitaires ou de directrice de collection à la clef. Pas que… Le féminisme est politique, au sens noble du terme, avec aussi les connotations négatives que cela implique. De même que je n’ai pas constaté – pas plus que des chercheurs – de véritable exploitation anti-israélite, antijuive, de cette affaire, les manifestations du « ressac » pressenti m’ont semblé pour le moins surexploitées parfois, mais aussi sobrement soulignées. Eh bien, c’est de bonne « guerre ». Des féministes ont saisi la perche tendue ou tenté qu’on la leur tende. D’autres non.

Si l’on n’a guère entendu celles que j’appelle les « féministes hédonistes » (courant « sex positive » et ses dérivés), c’est aussi parce qu’elles sont très couramment moins sollicitées ou qu’elles n’ont pas trop cherché à se faire entendre par tous les moyens. Mais sur le fond, elles auraient sans doute exprimé à peu près la même chose que d’autres courants. Il n’y a pas « un » féminisme français contre « un » féminisme américain, il y a des féminismes dont se retrouvent à peu près les pendants dans la plupart des pays du monde occidental. Quant aux « féministes extrêmes » dénoncées par Michel Fize (tribune du Monde de ce chercheur du CNRS), pour qui les femmes seraient essentiellement vertueuses, je ne sais trop où il a été les dénicher : dans ses fantasmes ? dans la presse alternative des années 1970 ? C’est un peu « phraseurs contre phraseuses », l’appel à la repentance étant parfois bien partagé.

Le torchon brûle encore au-dessus des chaudrons des sorcières, et je lis certes encore parfois « capitalistes et phallocrates, les femmes vous éclatent la tronche, contre le sexisme, éclatons-nous ! ». On peut être femme et capitaliste, ce qui n’a pas échappé à celles et ceux qui emploient ce type de tournures. Mais la sanctification généralisée de Nafitassou Diallo en tant que personne ne m’a pas sauté aux yeux, et DSK a été rarement vilipendé avec hargne et ressentiment personnel, ni érigé en modèle de l’ensemble de la « masculinité ».

Il est tout à fait normal d’exprimer que si DSK bénéficiait d’un total abandon des poursuites, un effet induit éventuel pourrait décrédibiliser « la parole des femmes qui se disent victimes de viols, d’agressions sexuelles ou de harcèlement » (Hélène Périvier, pour Mediapart). Quant à en quantifier la portée, c’est une autre paire de manches. Ni Hélène Périvier, ni d’autres (ou fort peu), n’établissent de relation automatique de cause à effet.

Le contraire peut aussi se « vérifier » (comment, à quel point… bien malin qui…). Tout dépendra du poids des dossiers, de l’estimation par les femmes, au cas par cas, des avantages et inconvénients de mêler l’employeur, la justice, le ou la conjoint·e, à une action quelconque (judiciaire ou autre). Il y aura d’autres Virginie Despentes qui préféreront se reconstruire autrement, d’autres, peut-être des Tristane Banon, qui auront besoin d’autres moyens, d’autres encore…

Un malheureux reporter de guerre de Reuters s’est vu sanctionné parce que, dans un courriel, il avait fait une remarque salace sur le pubis des Japonaises. Cela avait fuité, une employée ou consœur s’était émue, l’affaire à pris des proportions. David Fox, qui s’exprimait alors qu’il était par ailleurs bouleversé par ce qu’il constatait dans les zones irradiées du Japon a été remercié par la direction. Il s’agit peut-être d’une victime collatérale – en réalité, les faits sont antérieurs – de « l’affaire DSK », peut-être de tout autre chose. David Fox conserve toute l’estime d’Elizabeth Pisani et de tant d’autres consœurs. Les féministes américaines se sont bien préservées de clamer avoir remporté une victoire.

« Cette affaire avait permis de repolitiser le harcèlement, » a estimé Laure Bereni (CNRS, comme Michel Fize). Il fallait s’en priver, quel que fut ce qu’on pouvait penser de DSK par ailleurs ?

Il n’existerait plus ? Qu’il soit le fait (plutôt majoritaire) d’hommes ou de femmes, ne mérite-t-il plus d’attention ?

Il y a bien sûr, dans ce débat parfois artificiel, la nécessité ou la propension à se hausser du col pour paraître et vendre des bouquins, obtenir un surcroît de notoriété pour soi-même ou ses entreprises (collectives à divers degrés), ce de part et d’autre (entre féministes, entre féministes et contradicteurs ou celles qui réfutent leurs hypothèses ou attitudes).

Le « backlash », selon l’universitaire Anne Larue, n’a pas attendu l’affaire DSK pour se manifester, plutôt sournoisement, rarement trop ouvertement en France. Les antagonismes de genre ne sont pas figés, mais mouvants, avec des avancées et des reculs de part et d’autre. L’affaire DSK n’est pas déjà au genre ce que fut l’affaire Dreyfus à l’histoire des droites et des gauches. Ponctuellement, bien sûr, dans l’immédiateté d’une prise de position, il se produit des exagérations.

On verra s’il résultera, comme le confiait Elsa Dorlin à Mediapart, ce qu’elle n’ose imaginer, soit des « tribunes vengeresses sur l’ignominie de la « séductrice » – tentatrice sexuelle sans scrupulequand, à peine un mois plus tôt, on nous vantait l’innocence, l’impunité de la séduction. ». C’est moins lapidaire que le « troussage » de J.-F. Kahn, cela reste une réaction orale, lors d’un entretien sans notes. C’est presque du même ordre. La déferlante, l’avalanche, le tsunami tarde à se produire, non ? Cela discrédite-t-il totalement les propos d’Elsa Dorlin. Non, et non pas parce qu’on remarquera certainement aux marges des propos abondant les siens. Mais comment quantifier ce « on » (vantant l’impunité de la séduction) ? En revanche, n’était-ce point l’occasion « par excellence » de l’évoquer, sur le champ ?

Bien sûr qu’écrire, comme Judith Thurman dans le New York Times, « en 2011, une femme est toujours présumée coupable si elle n’est pas totalement innocente », comporte une part d’exagération. Habitué d’entendre en cours, en défense comme en partie civile, les mêmes avocats employer les mêmes tournures ciselés, les mêmes effets de manche théâtraux, un coup pour les accusés, un autre pour les victimes, je ne vais pas hurler : « Thurman, démission, démission ! ».

Ce n’est pas non plus parce que je n’ai rien à attendre – ni poste, ni piges, ni invitations à des pince-fesses, ni coupe-file – d’un Jack Lang ou d’un J.-F. Kahn que je m’abstiens de voler à leur défense et illustration : ils savent faire par eux-mêmes. L’un a nettement gaffé, l’autre fut maladroit, faute d’avoir décelé le piège.

De même que je ne me souviens pas que « les féministes » dans leur ensemble aient vraiment vociféré (en « hystériques », avec guillemets de distanciation), j’estime aussi que celles qui ont repris leurs propos sont restées très majoritairement fort mesurées (notamment par comparaison avec des époques antérieures). Au temps pour Élizabeth Badinter attendant la proximité du poteau (de l’issue judiciaire pour DSK) pour débiner ses contradictrices habituelles : ce n’est certes ni un crime, ni même une faute, tout juste une erreur factuelle mesurée, une justification pro domo a postériori. Quant à se taire, elle pouvait persister, comme d’autres féministes qui, peut-être par amitié pour Anne Sinclair, copinage avec l’un ou l’autre des proches de DSK, voire supputation sur la reconduction d’une subvention régionale au même niveau, mais aussi pour d’autres raisons respectables, ont gardé le silence. Un exemple ? Je ne chercherai pas. Marie Darrieussecq ? Je n’en sais rien.

Accabler « les » (donc toutes les) féministes, cela s’apparente à une pose. Gonfler l’importance des féministes « primaires » (catégorisation de Fize, équivalente à mon « hédonistes » un peu à l’emporte-pièce), cela rapporte quoi de plus crédible que d’avoir signé dans Le Monde ? C’est un peu comme la légion d’honneur, une tribune du Monde… Ce qui ne signifie pas que Fize ne puisse avoir cette interprétation d’un univers qu’il connait visiblement assez mal. Son Les Pièges de la mixité scolaire – aux Presses de la Renaissance – n’est certes pas qu’un tissu d’inepties, de semi-vérités, d’exagérations différentialistes. Ses vues sont des options qui méritent attention. Sur la mixité, il avait conforté certaines féministes, mécontenté d’autres, rarement satisfait tout le monde. J’ai pourtant lu sur la question : « comme sa collègue Marie Duru Bellat, il conclut que la mixité scolaire ne favorise ni l’égalité des chances, ni l’égalité des résultats… ». Conclusion qu’on – Thierry de Cabarus – lui prêtait pour faire une chute journalistique rapide.

Des conclusions rapides sur l’attitude de diverses représentantes du ou des féminismes sur l’affaire DSK, des formules qui sonnent bien, je crois encore savoir en pondre, des pour, des contre, des mitigées, des qui font réagir, buzzer, alimenter une polémique. Ou l’étouffer… momentanément. Ne circulez pas trop vite, ne vous dispersez pas, il reste encore à voir, redire, examiner, analyser sur la question. Mais de grâce, épargnez les pianistes, ils peuvent encore rêver d’adoucir les mœurs.

Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

26 réflexions sur « DSK : des féministes dénonceraient le retour en force du machisme »

  1. Oui mais n’est pas DSK qui veut et qui peut… le commun des mortels n’a pas le pognon qu’a vendangé, dans l’affaire, son épouse cocufiée, Anne Sinclair…

    Alors l’effet DSK… sans pognon queue dalle… et les Chats lands ithyphalles prisonniers des bobettes savent, insidieusement, la porte entre ouverte, se faufiler entre gigues et quasis, à travers une chatière, afin d’atteindre l’écu ou le divertissoire niché dans son écrin… risquent de faire grise mine… de crayon épointé bien entendu…

  2. Ce n’est pas parce qu’on aborde des angles incidents qu’il faut se détacher tout à fait du dossier : fait-diversier d’un jour (pas que, mais…), fait-diversiers toujours.
    Or donc, les avocats de la plaignante demandent à Cyrus Vance Jr de bien vouloir se désaisir du dossier (pour nommer un « procureur spécial ») et pointent son adjoint, Daniel Alonso, qui aurait laissé fuiter des éléments contre leur cliente.
    Kenneth Thompson (pour Nafi D.) évoque un conflit d’intérêt qui pourrait être l’état marital d’un(e) membre du bureau du procureur avec un(e) membre d’un des cabinets de la défense de DSK. Un peu ténu comme argument.
    En tout cas, selon un porte-parole de Cyrus Vance, Erin M. Duggan, la demande aurait été classée verticalement (repoussée et poubellisée).
    L’enquête se poursuit donc sans qu’on puisse vraiment présager d’une capitulation totale de l’accusation.
    Dans [i]The Independent[/i], Joan Smith aborde le cas de Tristane Banon en rappellant qu’il a fallu que John Worboys soit accusé, en 2009, d’une douzaine de viols pour qu’une centaine de femmes finissent par la suite par incriminer le « Black Cab Rapist » pour des faits similaires.
    Vendredi (retour au sujet principal), neuf organisations féministes étasuniennes vont tenir une conférence de presse pour obtenir de Cyrus Vance Jr qu’il poursuive jusqu’à une comparution de DSK devant un jury. Ce ne sont pas les plus en vue nationalement et NOW (Nat. Org. for Women) ne s’associe pas à la démarche sans la désapprouver.

  3. Étonnant, le papier de Jonathan-Simon Sellem pour [i]JJSNews[/i].
    C’est titré « L’Étrange famille Banon ».
    Gabriel Banon, juif de Casablanca, aurait été lié à Yasser Arafat. Il aurait obtenu une concession pour lancer un service de téléphonie mobilie à Gaza.
    Le frère, Patrick, de Tristane, pigeait pour [i]Tribune juive[/i].
    Ce serait l’épouse d’Arafat qui aurait entraîné la disgrâce de Gabriel Banon auprès de l’Autorité palestinienne.
    En fait, il délaisse sa fille et se contente de verser une pension alimentaire à sa mère.

    Bon, dont acte, admettons. Fille d’un affairiste international. Rien de ce papier ne permet de déduire que Tristane Banon s’en prendrait à DSK pour viser son père à travers lui (DSK représentant une autre forme de réussite à l’international), ce qui reste une hypothèse connexe un peu tirée par les cheveux. C’est Amos Lerah, du même [i]JJSNews[/i], qui avait rapporté, sans pouvoir l’établir, que les Strauss-Kahn auraient proposé sept millions de dollars à la famille de Nafissatou Diallo en Guinée.
    Si Anne Sinclair a l’intention, de retour en France, de régler quelques comptes (intention qu’on lui prête) – via Publicis et les régies publicitaires ? – [i]JJSNews [/i]va se demander quelle lecture elle a pu faire de divers articles.
    L’article sur le père de Tristane est commenté diversement (avec quelques dérapages dans les deux sens ; pour elle, contre elle… pour résumer trop vite).
    Une commentatrice signale : « [i]elle n’a rencontré qu’une seule fois monsieur Banon… dans un grand hôtel[/i] ».
    Bref, il y a à boire et à manger pour celles et ceux qui désapprouvent la démarche de Tristane Banon comme pour les autres l’approuvant, mais rien de décisif.

  4. Rigolo, le papier d’Atlantico sur les remarques de la Cour des comptes au sujet des chiffres de la délinquance (et autres choses liées à la sécurité, qui se discutent).

    « Nulle mention ici de la loi du 9 juillet 2010 qui réprime le harcèlement dans le couple et qui, mécaniquement, s’est traduite par une augmentation des signalements, et donc du nombre d’AVIP recensé par la autorités. ». AVIP = atteintes volontaires à l’intégrité physique (soit coups et blessures).
    C’est automatique : une loi paraît au [i]Journal Officiel[/i], dès le lendemain ou presque, tout le monde se précipite dans les commissariats. Il m’arrive ponctuellement de consulter pour partie le [i]JO[/i] (si vraiment un truc signalé ailleurs m’interpelle). Pour vous, je ne sais… mais croit-on vraiment que la loi aurait fait en sorte que les violences conjugales n’étaient pas auparavant passibles de poursuites, de signalements consignés en mains courantes, d’interventions et le soient devenues subitement ? Hop, une loi, et c’est le « lâcher de plaignant·e·s » ?

    La hausse de 20 % des AVIP n’est sans doute pas forcément due à la présence ou à l’absence d’une police de proximité, omniprésente ou aux abonnés absents. La Cour souligne l’impossibilité de mesurer la part exacte des comportements violents au sein de la sphère familiale dans ce pourcentage.
    Mais bon, tout s’explique : les faits n’étaient que faiblement signalés avant l’adoption de la dite loi. Un peu court.
    Je n’ai pas encore vu une féministe faire ma cage d’escalier, toquant à toutes les portes pour faire connaître cette loi, mais, bon, je suis parfois longuement absent de chez moi.
    Serait-ce parce que l’art. 8 de la dite loi ajoute à un article préexistant du Code civil que
    « [i]L’article 373-2-11 du code civil est complété par un 6° ainsi rédigé :
    « 6° Les pressions ou violences, à caractère physique ou psychologique, exercées par l’un des parents sur la personne de l’autre.[/i] »
    que, or donc, tout à coup, la police aurait été submergée de plaintes et signalements ?

    Bien sûr que cette loi présente des améliorations, du genre :
    « [i]Au dernier alinéa de l’article 42, les mots[/i] : « et les associations familiales » [i]sont remplacés par les mots [/i]: « , les associations familiales et les associations de défense des droits des femmes ». » Cela étant, par ex., auparavant, les foyers-logements pour femmes battues étaient gérés par des associations considérées « familiales ».
    Mais aussi d’autres améliorations.
    Ex. : « [i]Art. 222-33-2-1.-Le fait de harceler son conjoint, son partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou son concubin par des agissements répétés ayant pour objet ou pour effet une dégradation de ses conditions de vie se traduisant par une altération de sa santé physique ou mentale est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 € d’amende[/i] ».

    Voir : [url]http://www.atlantico.fr/decryptage/claude-gueant-cour-comptes-rapport-securite-publique-presentation-partisane-132564.html[/url]

  5. « Pauvre Tristane » : je ne sais si elle fait déjà débat chez les féministes, je crains que tout ce qu’elle a pu écrire ou dire soit scruté, et c’est lourd à porter, et je ne voudrais pas que cela m’arrive. Question orthodoxie féministe traditionnelle, par ex. (si tant était qu’il n’en soit qu’une, d’orthodoxie, de doxa), son billet sur Atlantico, « Les Hommes n’existent plus » est limite-limite.
    Bon, c’est un billet de genre. Je ne vais pas la chipoter, c’est bien mené, plutôt rigolo.
    Mais si on prélève des phrases hors-contexte et qu’on extrapole, on pourrait (presque) lui faire le (mauvais) procès de regretter le temps des machos sévèrement burnés. Alors que son truc est plus subtil, que l’outrance est une quasi-figure obligée de style dans ce type d’écrit.
    Voir : [url]http://www.atlantico.fr/atlantico-light/hommes-n-existent-plus-49995.html[/url]
    Mais question « [i]backlash[/i] », elle en offre un exemple : « [i]c’était avant mai 1968 et la libération de la femme[/i] ». Si on ne retient que cela, hors contexte, c’est quasiment du Luc Ferry. Il convient donc de lire la suite.
    Ce type de phrase sur le mode « c’était mieux avant » (1968, le MLF) est typique des écrits (surtout de droite) qui remettent en cause l’apport des féministes des années 1970. On voit ce genre d’approche beaucoup plus fréquemment qu’avant le début des années 2000. Mais je ne saurais quantifier le phénomène.

  6. Dites elle vous a tapé dans l’oeil, petit coquin

    [b]ah ces blondes à fortes poitrines….[/b]

  7. Bonjour,
    Je vais lire cet article mais avant je suis venu pour dire ceci : donc, si j’ai bien compris, la présumée relation/agression se serait produite entre 12h06 et 12h28 avec (ra?)habillage, paquetage, descente du 28e etage compris ? Et N.D. dit qu’elle a fait la chambre d’à-côté et sa carte magnétique prouve que non (?)
    Trop fort pour Hercule P. de Belgique !
    Excusez mais avec la plainte « parce que de le voir manger dans un restaurant italien » (le pauvre, 8 ans qu’il avait pas mangé dans un restaurant italien !)
    Là, à mon avis 😀 😀 😀 et ;D

  8. sur le papier : on a lu que cette affaire DSK ne se serait jamais passée telle quelle en France. Ceux qui ont allumé la mêche n’éteindront pas le feu. Allez, courage, et ne vous inquietez pas trop, l’homme ou la femme de la rue se contrefiche de l’avis d’unetelle du CNRS, d’unetelle chroniqueuse sur le futur de ce sujet !
    Moi aussi hi ! Enfin, moi surtout… Fakten, fakten, facten, disait la pub de Focus…

  9. Un retour en force du machisme ?

    Eh bien moi, en tant que femme ET victime de violences machistes graves (« féministe », je ne sais pas très bien ce que ça veut dire, et le mot me fait d’autant plus peur que je suis aussi victime de vraies mères maquerelles qui se prétendent féministes et parlent actuellement de me dénoncer à des associations féministes pour avoir illustré un de mes billets de la chanson « anti-féministe » Félicie aussi…), je vois plutôt s’envoler quelques espoirs à chaque raté comme celui-ci.

    Il y a déjà eu des précédents, par exemple l’affaire Baudis à Toulouse : enfin, la justice écoutait des prostituées, pour moi ce fut une lueur d’espoir, je me suis prise à rêver qu’avec un peu de chance, dans 107 ans, on écouterait aussi des femmes ingénieurs… Et pffft… Tout s’est écroulé…

  10. Pour FlorentB :
    Détrompez-vous car ce n’était pas trop l’homme ou la femme de la rue qui lisait Diderot ou Voltaire (bon, toutes proportions gardées…).
    Il y a, chez les chercheuses et chercheurs en études féministes ou de genre, une part très variable de militantisme (généralement, on ne s’oriente pas sur ces domaines sans une certaine empathie), exprimée soit directement (sous d’autres formes que les travaux universitaires), soit indirectement (relayée par des mouvements militants, par ex.).
    La presse s’intéresse à ces questions par à-coups.
    Ce qui m’avait frappé, au tout départ de l’affaire, c’était plutôt « l’assourdissant silence des féministes » (phrase convenue, avec sa part d’exagération), surtout d’ailleurs de celles plutôt proches de telles ou telles composantes de la « gauche ».
    C’est quand les théories du complot et la mise en cause de la personne de Nafi D. ont pris des proportions allant dans tous les sens, avec des inepties assénées du type « séducteur, forcément non-violeur » (qui ont leur part de validité : l’étiquette des cercles libertins est plutôt très stricte sur le harcèlement et la contrainte), que certains rappels ont été émis.
    Ensuite, évidemment, la machine médiatique, ou plutôt celle de la médiatisation, peut s’être emballée. Mais appeler les féministes dans leur ensemble à la « repentance », c’est quoi au juste ? Cela vise à quoi ?

    Sur la culpabilité de l’un, de l’une ou de l’autre des protagonistes des affaires DSK (il ne faudrait pas oublier tout à fait l’histoire au FMI), partielle, variable, &c., pour se faire une opinion, bien malin… Il y a une nuance entre éclairer des faits (en les commentant, les recoupant) et les interpréter (avec des déductions très sujettes à caution).
    Les mêmes faits peuvent s’interpréter fort différemment, voire de manière diamétralement opposée.
    Sur Tristane Banon, dire que les femmes qui attendent parfois très longtemps pour s’exprimer sur des agressions sexuelles sont très nombreuses, c’est un fait. Je n’en atteste pas qu’à travers mes lectures. Énoncer « il est indécent » de mettre en cause Tristane Banon ou ses motivations, là, c’est fortement interpréter des études, des statistiques.
    Le contraire, soit la disqualifier d’emblée, c’est quand même s’avancer un peu vite, un peu loin.
    J’ai suivi de grandes affaires criminelles depuis, pour résumer, celle de Bruay-en-Arthois.
    Cela incite à la prudence dans tous les sens.

  11. Le retour en force du machisme, ce n’est pas une petite affaire (meme de viol ou de troussage) qui peut le faire renaitre; il est dejà là, béant en France depuis au moins 15 ans; il n’y a qu’à voir les messages publicitaires, les discours politiques ou journalistiques (une ministre incompétente a forcememnt couché pour réussir, alors que nous abondons de ministres males ou chefs de cabinet tout aussi incompétents, mais plus appuyés); quant aux conseillers (les tetes pensantes, sont quasiment tous males, une femme ne pense pas en public! >:(.!)

    La France est plus machiste que ses voisins , Hollandais mis à part et encore!

  12. suite!!

    il y a suffisamment de faits réels et à ma portée dont on ne parle pas , pour que je réagisse à des rumeurs pas encore étayées ; laissons la vérité se faire un chemin avant de diaboliser ou de s’exiter! pauvre xxi siecle

  13. parlons plutot de toutes ces femmes sans travail (et bientot sans domicile) parce qu’elles ont plus de 40 ans malgré leurs diplomes, de celles, au bord du suicide par ce que la société n’en veut plus!

    ce parisianisme bon teint me deprime!

  14. A isa3 :

    « une ministre incompétente a forcememnt couché pour réussir… »

    Non, ce n’est tout à fait ça : toute ministre est forcément incompétente, parce que c’est une femme, et qu’aucune femme n’a l’intelligence pour être ministre (elle n’a pas d’intelligence du tout, ne pense pas, et n’est même pas douée de sensibilité, c’est un objet); donc elle a couché pour réussir si elle n’est pas « fille de ». Mais le pire, c’est qu’en pratique, comme toutes celles qui refusent de coucher se font éjecter du système bien avant de devenir ministre, effectivement, presqu’à tous les coups elle a couché… D’ailleurs, on me l’a proposé, si vous voulez tout savoir, et je ne ne suis jamais devenue ministre, je ne suis même pas « entrée en politique », j’ai fait demi-tour aussi sec…

    Remplacez le mot « ministre » par « femme ingénieur », c’est à peu près le même topo pour ce qui est de l’image, des clichés, mais pas de la réalité.

    La prostituée est malgré tout une femme qui reste à sa place, la femme de pouvoir aussi tant qu’elle n’est pas indépendante, la femme ingénieur pas du tout : elle prend la place des hommes, on ne le lui pardonne pas.

  15. un petit coucou,

    nous partageons comme des milliers de femmes les memes experiences. et c’est galère

  16. La prose atlantico de TB m’a l’air bien puerile; je ne rencontre pas beaucoup d’hommes layettes au bureau (leurs femmes sont au foyer) mais plutot des machos pur XIXe siecle, ce temps où l’homme roi vissait les boulons et manageait, gérait, ordonnait, commandait (à la hussarde), persuadé d’etre le roi.

    qu’elle aille donc dans l’industrie voir la vraie vie d’une femme!!

  17. A isa3 :

    Ah oui, oui, je connais Mr Boulon, moi aussi. Et aussi Mr Sous-marinier, et des commandants, colonels et généraux un peu guindés. Mais c’est pas les pires, ni les uns ni les autres.

    Les pires, c’est les commerciaux. Ensuite viennent les politiciens.

  18. pour qui veut savoir ce qui s’est passé au 2806 (plutot que de fantasmer comme dans les medias français)

    [url]http://www.nytimes.com/2011/07/08/nyregion/what-happened-in-room-2806-three-possibilities.html?pagewanted=2&_r=1&hp[/url]
    tous ces aller retours , bizzarre, non?

  19. @Jef : « Un exposé pour comprendre, un essai pour réfléchir » était le slogan de la collection Dominos de Flammarion. A l’exemple de la BBC, j’essaie de m’en tenir aux faits d’une affaire sur laquelle, moi qui ait une opinion sur tout (français !) dans le cas présent je n’en ai pas ! En plus, je suis totalement indépendant par rapport au sujet, au lieu, aux personnages.
    Seul le féminisme m’agace (à développer) et s’exprimer est une chose, ester en Justice une autre. Pour terminer, comme correspondant local, j’ai « aperçu » Anne Mansouret une ou deux fois, je ne l’ai pas trouvé spécialement sympathique et serait bien en peine de vous dire pourquoi elle est candidate à la primaire du PS. Depuis le 14 mai, toute l’affaire me semble surréaliste, même le banquier égyptien, tout je vous dis !

  20. « qui ai » je fais toujours des fautes dans les comments et suis souvent déconnecté en cours, désolé.

  21. Pour FlorentB : le féminisme peut agacer, j’en conviens, il est même fait (aussi) pour cela. 😉
    En fait, c’est rarement le féminisme qui agace le plus, mais certaines de ses expressions.
    Au fait, reçu postérieurement, de la Docteure Michèle Dayras (association SOS Sexisme), ce qui suit :

    «[i] Si elle était blanche-juive-pauvre-immigrée, et lui, noir-musulman-riche-puissant, la justice américaine aurait-elle accordé autant de crédit aux dires de l’homme et de ses avocats? Aurait-elle condamné la femme sans lui laisser la possibilité de présenter, publiquement, sa version des faits ? Quand on connaît le nombre de personnes, dites ‘de couleur’, qui hantent les couloirs de la mort aux Etats-Unis, on est en droit de poser la question de l’égalité des citoyen-ne-s devant la loi.
    Notre pays n’est pas en reste. Depuis bientôt deux mois, les médias nous content l’Odyssée SK.[/i]
    (…) [i]Le sexe du malheureux présumé violeur aurait été vampirisé par cette horrible femme de chambre, pourvue de pouvoirs maléfiques et tombée sous le charme de cet Apollon sortant des eaux. On se demande quand même, puisque la relation serait consentie, pourquoi les médecins ont mentionné des traces de blessures sur le corps de l’homme ? Une ‘gâterie-Sofitel’ en plus, en quelque sorte !
    Nafissatou est une menteuse, nous explique-t-on. L’épouse d’un trafiquant de drogue. Elle a trompé les bureaux de l’immigration en inventant une histoire. Mais sait-on combien de personnes en font autant, chaque jour, dans l’espoir d’un avenir meilleur pour leur famille ?
    C’est cette immigrée, que la France raciste et sexiste, ridiculise à longueur de séquences radiodiffusées, dans le but de renforcer le soutien de l’opinion publique à celui que notre pays attendait depuis si longtemps, son Sauveur ! Est-il nécessaire d’en arriver à ce point de bassesses, épistolaires et médiatiques, pour rétablir la virginité de DSK ?
    N’aurait-il pas été plus aisé, pour Monsieur Strauss-Kahn qui se dit innocent, de raconter ce qui était arrivé dans la chambre du Sofitel ? Il est seul en piste actuellement. Sa contradictrice est cachée ; sous prétexte de la protéger on lui dénie toute parole publique. Le présumé coupable a tous loisirs de s’exprimer depuis qu’il a été libéré (ce qui plaide en sa faveur). Pourquoi ne le fait-il pas, s’il « [/i]doit se reconstruire, après ce qu’il a subi[i] » comme le martèlent ses partisans ?[/i] »

  22. Suite de l’intervention (rapidement expurgée et peu sur le fond par moi-même) de la Docteure Michèle Dayras (que je salue au passage) :
    « [i]Misogynie, sexisme et machisme sont au rendez-vous pour démolir, à travers elle, les femmes et le féminin, dans la fraternité retrouvée et la parole déliée des hommes de la planète-France. Blagues graveleuses, plaisanteries douteuses, rires dégoulinants de suffisance masculine, insultes obscènes. Pour blanchir Monsieur Strauss-Kahn, il faut noircir Madame Diallo, selon le principe des vases communicants. C’est lâche et abject à la fois ! [/i]« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ».
    [i]Cet écœurement est aussi celui de la Directrice du Centre d’accueil des victimes de violences sexuelles d’Harlem : [/i]« Cette affaire me rend folle. » [i]dit-elle.
    Devant un tel déferlement médiatique négatif pour les femmes, une question reste en suspens : une menteuse, une trafiquante, une prostituée peuvent-elles, encore, se prétendre violées ? Aurions-nous fait un bond en arrière, jusqu’à cette époque funeste où seules les femmes ayant une conduite exemplaire et irréprochable avaient l’opportunité de porter plainte, avec l’espoir d’être écoutées et entendues ?
    Après un tel drame de portée planétaire quel sera, à l’avenir, le crédit accordé à la parole des victimes d’agressions sexuelles, cette parole qui a, déjà, tellement de difficultés à se libérer ?[/i] »

    Juste un truc factuel. Si, à présent, Nafissatou Diallo veut convoquer une conférence de presse, elle le peut, et en tout cas son avocat a réfuté bien des affirmations ayant fuité dans le [i]New York Post[/i].
    Que la parole des victimes d’agressions sexuelles a tellement de difficultés à se libérer, je ne le conteste aucunement. Simplement, je considère qu’il est trop tôt pour tenter d’évaluer si cette affaire aura des conséquences favorables ou défavorables, et dans quelle mesure.

  23. On retrouvera l’intégrale de la contribution de Michèle Dayras sur le site Siphype.org.
    Voir aussi :
    * Déclaration concernant les poursuites intentées contre Dominique Strauss-Kahn aux États-Unis et en France – Des groupes de femmes appellent à la justice dans les causes de violence sexuelle
    Lire: [url]http://sisyphe.org/spip.php?article3935[/url]

    Pas de guillemets pour ce qui suit puisque j’ai transformé (dans l’original, Nafissatou Diallo est dénommée « Hawa », je ne sais trop pourquoi ce prénom, Ophélie aurait tout aussi bien convenu) mais rien déformé :
    Nous appelons le procureur du district de Manhattan, ainsi que les procureurs et les tribunaux du monde entier, à s’assurer que Nafissatou Diallo, Tristane Banon et toutes les autres femmes et filles qui ont le courage de se manifester et de porter plainte soient traitées avec sensibilité et respect. Les procureurs doivent comprendre que, vu les exigences de nos systèmes de justice pénale et leur tolérance de longue date de la violence contre les femmes, à l’instar de l’ensemble de la société, ces poursuites sont difficiles à intenter, à plaider et à remporter. Les procureurs doivent anticiper les problèmes de crédibilité et les attaques diffamatoires touchant les victimes les plus vulnérables et marginalisées de telles agressions et se préparer à les comprendre, les défendre et les protéger. Ce sont des causes difficiles, mais elles sont indispensables pour mettre fin à la culture de l’impunité qui perpétue la violence contre les femmes. Au nom de Nafissatou Diallo, de Tristane Banon et des millions de femmes comme elles dans le monde entier qui ont vécu des formes sexuelles et autres de la violence sexiste et qui méritent le respect, nous exigeons justice.

  24. @Jef : Il y a plusieurs inexactitudes dans le texte de la (hi) on dit doctoresse par chez moi, ex: DSK ne peut pas parler ! « La France raciste et… sexiste » n’importe quoi, encore du parisianisme ! Et pour un peu elle justifierait la délinquance au prétexte de la pauvreté ! Et tiens, pourquoi ne militerait-elle pas contre le Viagra ? Y aurait-il Viagra sous roche dans cette affaire de St-Claude préfumée ?

  25. Voui, FlorentB, on dit aussi doctoresse chez moi, mais bon, selon les nouvelles normes européennes (et les recommandations de la Commission), docteure.
    Pour le reste, on va considérer que « [i]la France raciste et sexiste[/i] » n’est pas celle de Dunkerque à Tamanrasset, mais celle des racistes et des sexistes de France, ce qui est plus restrictif.

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