La nomination de Dominique Strauss-Kahn à la présidence du fond monétaire international était prévisible. Une victoire pour la diplomatie française, pour d'autres une double victoire du Président de la République.
En prenant la tête de l'une des instituions les plus importantes, à l'échelle mondiale, DSK va devoir se lancer dans l'urgence. La crédibilité du FMI est sujette à caution…
Les félicitations pleuvent, DSK, l'homme du week-end.
Je ne mets pas en doute les compétences professionnelles de l'ancien Ministre de l'Economie (les fameuses 35 heures !!), ni ses qualités humaines. Mais cette victoire n'a t-elle pas un goût amer ? En réfléchissant un peu, on constate que le premier bénéficiaire de cette victoire, n'est autre que Nicolas Sarkozy.
Une double victoire.
Primo sur le plan intérieur. DSK a promit d'exercer son mandat, faisant fi d'une possible candidature à la prochaine élection présidentielle. Un adversaire de moins, ce qui n'est pas négligeable.
Secondo sur le plan extérieur.Nicolas Sarkozy, en faisant accéder son candidat, à un poste important, au niveau des intérêts mondiaux. Une certaine main-mise ou réellement une victoire pour la politique d'ouverture, tant décriée du chef de l'Etat.
Le FMI, DSK et les futures réformes.
Il faut bien reconnaitre, que la présidence du FMI n'est pas une offrande, on ne peut pas dire que l'institution jouit d"une grande popularité. Les pays émergeants se retrouvant dans une situation d'endettement colossal, manipulés et désireux de voir enfin un vent de réforme regonfler les voiles de leurs illusions.
DSK ne s'est guère exprimer sur sa politique de réforme. Quelques bribes, mais pas assez défini pour pouvoir prétendre bouleverser l'institution. L'urgence de la situation donnera le ton…
Nicolas Sarkozy a bien oeuvré, imposant la candidature de DSK, à l'Europe, aidé par l'Allemagne et l'Angletterre. J'ai beau concevoir cette élection comme une avancée vers les pays émergeants, une socialisation du FMI, cette perspective me laisse circonspect. Je n'oublie pas que Nicolas Sarkozy tirait les fils, jouant son role de marionnestiste avec une certaine élégance.
Ma conclusion personnelle.
Une victoire de Nicolas Sarkozy, une manoeuvre manichéenne, qui ne peut qu'étaler sa roublardise. Le diktat de l'UMP prend consistance…
Ah, Nicolas pense à tout ?
Et qu’attend-t’il alors pour offrir un poste à Ségolène Royale qui rêve de prendre sa revanche en 2012 ?
Et il faut bien le reconnaître haut et fort…
Je reste convaincu que si Dominique Strauss-Kahn avait été à la place de Ségolène Royal lors des Présidentielles « 2007 », il aurait, face à Nicolas Sarkozy, gagné facilement au 2ème Tour, d’autant qu’une partie des sympathisants UDF auraient voté pour lui !