Droit télé du football : Canal et Orange raflent la mise

article_cps_hrm32_301107200941_photo00_photo_default-512x324.jpg

Frédéric Thiriez et la Ligue Française Professionnelle ont réussi à préserver un tantinet d'honneur. 668 millions d'euros, une légére augmentation, pratiquement inespérée.

La résultante : Canal Plus et Orange monopolisent le championnat de France, évinçant le football du paysage audiovisuel hertzien gratuit.

Que pensez-vous de cette situation ?

Canal Plus n'a pas laché le morceau. La chaine emblématique du football français devra toutefois partager le pouvoir avec Orange. Au final la chaine cryptée est parvenue à limiter la casse.

Orange, via Orange Sport TV (ADSL) entre dans la danse et diffusera le grand match du samedi soir à 21 heures. Canal Plus aura le droit de diffuser cette rencontre également, mais en léger différée. Pour le reste, pas de changement, Kiosque continuera de proposer tous les matchs de Ligue 1, Canal diffusera le match du dimanche soir.

La mauvaise nouvelle. Le football disparait des chaines publiques. Plus aucun magazine à l'horizon. A la fin de cette présente saison, France 2 Foot s'éclipsera, au détriment de C+.

Le football, sport populaire, devient payant. A la limite de l'intolérable, les gens aux revenus les plus modestes restent sur le banc de touche. Le service public n'ayant pas les moyens de rivaliser. Il est anormal de priver ainsi une majorité de foyers, du sport le plus populaire en France.

Que pensez-vous de ces attributions ?

Est-il légitime de priver les français de football gratuit ?

Cette décision est-elle démocratique ?

Bien des questions se soulévent, et devront certainement soulever un flot de réponses. Une telle décision ne fait qu'accroitre le fossé, l'argent devenant le système décisionnaire, au détriment du téléspectateur. Je suis abonné de longue date à Canal Plus, donc toujours la possibilité de regarder mes équipes préférées, mais malgré tout je trouve inadmissible de priver les chaines publiques de football. La dictature de l'argent s'impose à nouveau, ce qui m'inspire cette conclusion :

Ce ne sont plus les hommes politiques qui dirigent notre pays, mais bel et bien le secteur économique.