L'immigration clandestine est souvent, trop souvent liée à des drames humains. Insalubrité, accident mortel en tentant de fuir la police font malheureusement de plus en plus la une des faits divers. C'est encore le cas aujourd'hui.
Un jeune homme de 19 ans, John Naima, venant du Kenya, s'est suicidé vendredi, à Meudon. Il s'était vu refuser le droit d'asile en France. Face au risque d'expulsion il a préféré mettre fin à ses jours en se pendant. Il était en France depuis le 20 mars 2006 et avait déposé sa demande d'asile à l'office français de protection des réfugiés et apatrides. Sa demande rejetée il s'était alors adressé à la Cour nationale du droit d'asile. Sa demande d'asile fut définitivement rejetée.
Il vivait dans un appartement à Meudon gérée par l'association France Terre d'Asile.
Je mets cette information car visiblement elle ne fera pas la une des journaux. Paix à l'âme de ce jeune homme et mes condoléances sincères à sa famille.
Et il faut dire que la loi n’est pas respectée…
On peut imaginer pourquoi John Naima, Citoyen kenyan, a demandé l’asile politique, d’autant que, dans son pays, la peine de mort est en vigueur !
En effet, la Loi Constitutionnelle n° 2007-239 du 23 février 2007 relative à l’interdiction de la peine de mort renforce de facto l’interdiction faite à tout Gouvernement français de reconduire à la frontière (ou d’extrader) toute personne qui risquerait la peine de mort dans son pays, ce, pour quelques raisons que ce soient. Cette interdiction était déjà en vigueur à la suite de la promulgation de la Loi n° 81-908 du 9 octobre 1981 portant abolition de la peine de mort en France.