Deux explosions d'origine criminelle se sont produites cette nuit à Ajaccio, contre des édifices administratifs. Dans un communiqué diffusé peu après, la ministre de l'intérieur s'est empressée de condamner ces attentats (Source : France Info)…

Ce sont tout d'abord les locaux de la DDE, occupant le rez-de-chaussée d'un immeuble d'habitation, qui ont été le théâtre d'une violente explosion, vers 1h30 du matin. Les vitres du bâtiment ainsi que quatre voitures stationnées aux abords ont été soufflées par la déflagration. Hormis une vieille dame légèrement commotionnée par l'explosion, aucune victime n'est à déplorer.

Dix minutes plus tard, une grenade remplie de billes d'acier a été lancée dans la cour du palais Lantivy, la préfecture d'Ajaccio, endommageant la porte principale, les murs et la guérite des plantons. Quelques véhicules en stationnement et deux abribus ont également été touchés mais, là encore, l'attentat n'a fait aucune victime. Dans le Sud de l'île, la gendarmerie de Zicavo a par ailleurs été mitraillée pendant la nuit.

 

Avec l'attentat contre la villa d'une amie de la veuve du préfet Erignac et la double explosion de cette nuit, la Corse enregistre donc une certaine recrudescence des attentats, suite à la condamnation à la réclusion à perpétuité récemment prononcée à l'encontre d'Ivan Colonna. Michèle Alliot-Marie a immédiatement tenu à réagir officiellement par voix de presse, et a promis une enquête rapide, déclarant notamment :

 

Le climat de violence délétère dans lequel certains voudraient enfermer le pays n'a aucun sens. Il pénalise tous ceux qui y vivent et y travaillent. Il tourne le dos aux valeurs de la République.

 

Ce à quoi d'aucuns se permettraient sans doute d'ajouter :

 

Le climat d'incurie, d'injustice sociale, de provocation médiatique et de répression aveugle dans lequel le pouvoir en place voudrait enfermer le pays n'a aucun sens. Il pénalise tous ceux qui y vivent et y travaillent. Il tourne le dos aux valeurs de la République.