Alors qu’une punition démesurée et irrespectueuse de l’intégrité physique et morale d’un enfant de primaire vient, une nouvelle fois, de défrayer la chronique, l’interrogation se pose quant au maintien des punitions à l’école…
Pour ma part, mon opinion est la suivante : « non, je ne pense pas qu’il faille interdire les punitions données aux élèves, mais à certaines conditions ».
Selon moi, les punitions dans un établissement scolaire sont nécessaires à la bonne tenue d’une classe. Le respect des professeurs, s’il n’est pas acquis naturellement, doit en passer par des sanctions données aux élèves lorsqu’ils en méritent une ou plusieurs.
Cependant, je pense que les sanctions reçues par des enfants ne devraient pas dépasser certaines limites, autrement dit, ne devraient pas atteindre leur intégrité physique et morale…
Pour rappel de l’actualité : un garçon de dix ans a été obligé, soit disant pour être réprimandé, de se tenir debout sur une table devant des enfants d’une autre classe que la sienne, avant de s’insérer lui-même un capuchon de stylo dans chacune de ses narines, puis d’être pris en photo par sa « maîtresse » le menaçant de divulguer ce cliché à ses parents… Absolument scandaleux.
Selon moi, le corps enseignant est suffisamment instruit et intelligent pour connaître les différentes sanctions qui préservent l’intégrité physique, avant tout, d’un élève.
Ainsi par exemple, une punition infligée tel qu’envoyer un enfant au coin, par exemple, n’affecte en rien cette intégrité. Le psychique de l’élève peut-être en revanche un peu atteint, mais rien de dramatique non plus. Il en est de même, je pense, pour une sanction sous forme de « copies de pages ou de lignes ».
Enfin, il m’est impossible, en lisant cette question en titre, de ne pas la mettre en relation avec une autre actualité : « les punitions corporelles infligées à un enfant ».
Néanmoins, les différences sont vite identifiables.
Premièrement, une sanction à l’école est public, contrairement à celle qui se ferait à domicile, considérée pour cette dernière comme « privée ».
Aussi, et c’est ce que les instituteurs et institutrices ne doivent jamais oublier, les élèves ne sont et ne seront jamais leurs propres enfants, malgré les liens qu’ils établissent naturellement avec eux au fil des jours à enseigner. De plus, même les parents n’ont aucun droit physique sur leurs enfants, alors encore moins eux…
Je leur renouvelle pourtant ma confiance, comme beaucoup de nos lecteurs je l’espère, pour faire en sorte de toujours respecter nos enfants dans la limite du possible, sans jamais dépasser la frontière entre ce qui est légal et illégal, moral et immoral, respectueux et irrespectueux…
En guise de conclusion, voici les résultats d’un sondage « M6 » du jeudi 27 juin 2013 (panel de 105 814 votants) :
83 % des sondés ont répondu « Non, il ne faut pas interdire les punitions à l’école primaire ».
15 % seulement, en revanche, pensent que « Oui, une interdiction des punition à l’école serait nécessaire », tandis que 2 % des interrogés restent « sans opinion » sur le sujet.
Ce sondage nous apprend que les Français du panel représenté (plus de 100 000 personnes tout de même) ne souhaitent pas voir leurs enfants, ou ceux des autres, prendre le contrôle de leur classe à cause d’une seule chose : l’interdiction des punitions à l’école.
De plus, ils semblent être une majorité, tout comme moi, à faire encore confiance dans le professionnalisme de nos « maîtres » et « maîtresses » d’école primaire pour savoir parfaitement quelle est la limite à ne pas dépasser en matière d’éducation, mais surtout de sanction, vis-à-vis des élèves…
Et vous, pensez-vous qu’il faille interdire les punitions à l’école primaire ?
Le problème de la violence à l’école demeure très préoccupant. Notamment en Afrique où l’on dit que « les oreilles des enfants se trouve sur leurs fessiers ». Mais, quand il survient un problème, c’est l’instituteur ou le professeur qui paye le lourd tribut