DIM ou LA CRISE DE L’INDUSTRIE FRANCAISE.

 

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Le capitalisme a visage humain.

Dim est contraint de délocaliser ce qu’il restait de production de lingerie en Roumanie, faute d’une rentabilité assez élevée. Juste après que la direction ait donné une petite fête pour les cinquante ans de l’entreprise, née à Autun. Heureusement, sursaut d’humanité oblige, la direction ne va pas procéder à des licenciements ! Le personnel sera redéployé sur le site, affecté à d’autres activités. Qui sait, peut être vont-ils en faire des balayeurs du Boulevard Bernard Gilberstein…<!–[if !supportFootnotes]–>[1]<!–[endif]–>

Un peu de prospective.

Intéressant quand on sait que selon l’orthodoxie libérale de nombreux politiciens de la majorité (taisons les noms, s’il-vous-plaît, l’heure n’est pas au règlement de compte), le haut de gamme, avec la main d’œuvre hyper qualifiée qui le caractérise, est l’avenir de la France. En effet, vu les faibles coûts que représentent les mains d’œuvre chinoises ou indiennes, pour ne citer qu’elles, nous gagnerions à cesser les activités du secteur primaire afin de nous jeter dans le tourisme, la production de produits à forte plus value et la recherche !

Marrons-nous un peu !

C’est vraiment prendre les chinois et les autres pour des cornichons que de croire qu’ils vont se contenter de construire des voitures low cost et des espadrilles en plastiques juste pour éviter de défoncer définitivement nos économies artificiellement maintenues en vie ! A moins que l’on ne nous prenne pour des patates ! Dim n’est pas assez luxueux ? La main d’œuvre, qualifiée et unie par un fort sentiment d’appartenance à une entreprise qui employait un personnel fier de son savoir faire et souvent formé par les parents ou amis déjà en poste, va gicler aussi bien que s’il était composé de gars qui n’en ont rien à faire de leur taf ! A quoi va servir leur expertise sur un autre site d’activité ?

Total :

Une haute qualification ne protège pas plus des ouvriers que les employés du secteur tertiaire (cf. les hotlines)… On finira bien par délocaliser les postes les plus techniques quand les pays émergeants disposeront d’une main d’œuvre aussi qualifiée et surtout beaucoup moins chère ! Comme quoi, au passage, heureusement que l’occident est cupide ! Sans ça, certains pays émergeants n’auraient pas décollé aussi vite…En attendant, les employés qualifiés de DIM coûtent trop cher ou ne produisent pas assez !<!–[if !supportFootnotes]–>[2]<!–[endif]–>

 

 

 

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<!–[if !supportFootnotes]–>[1]<!–[endif]–> Pour l’occasion, un boulevard de la cité de la morvandelle a été baptisé du nom du créateur de la boîte…

<!–[if !supportFootnotes]–>[2]<!–[endif]–> On finira bien par voir un patron ou un boss de fond de pension, ou pourquoi pas un politicien, demander s’il n’est pas possible de revendre le personnel lui-même…

7 réflexions sur « DIM ou LA CRISE DE L’INDUSTRIE FRANCAISE. »

  1. @ VERITAS
    Ah, bon, VERITAS (?) !!!! Où avez-vous vu que j’étais un adepte de la mondialisation ? Il faudrait que vous avanciez des preuves avant d’écrire une telle chose sans fondement…

    J’ai écrit que la mondialisation aurait dû être nécessairement accompagnée par une mondialisation sociale…

  2. « J’ai écrit que la mondialisation aurait dû être nécessairement accompagnée par une mondialisation sociale…  » DONC VOUS ETES POUR LA MONDIALISATION !!!

  3. [b]VERITAS, la question n’est pas là ! [u]Je maintiens ce que je vous ai écrit[/u] : « [i]La mondialisation aurait dû nécessairement être accompagnée par une mondialisation sociale »[/i]…
    Si vous ne comprenez pas, tant pis… Quoiqu’il en soit, comment, [u][i]si vous êtes contre la mondialisation[/i][/u], concevez-vous le commerce mondial ?

    [u]Pour vous répondre, [i]puisque vous m’accusez à tort d’être un adepte de la mondialisation[/i], je n’ai pas d’avis, ni pour ni contre[/u] : [i]n’ayant aucune connaissance dans les domaines du commerce international, de l’économie, des affaires financières, bancaires et boursières, je ne peux que m’abstenir de donner un avis sur la mondialisation…[/i][/b]

  4. Le commerce mondial est anti-écologique et anti-social ! on brule des tonnes de mazout pour faire venir des pièces des 4 coins de la planète alors qu’on pourrait en fabriquer localement . l’OMC s’est fixé une règle : faire disparaitre les barrières douanières .
    voila le résultat !
     » Les carcasses d’acier arrivent à Mayapuri depuis le monde entier. Elles y sont désossées et triées, avant d’être acheminées dans des fonderies situées à l’extérieur de New Delhi. Chaque véhicule, d’abord revendu en pièces détachées à des intermédiaires spécialisés, termine en pièces de quelques centimètres, triées selon leur composition métallique et revendues aux fonderies. Des vis aux disques de frein, tout est récupéré.

    Armés d’un chalumeau ou d’un tournevis, les ouvriers travaillent avec une précision d’orfèvre sur les moteurs rouillés. Les épaves de Mayapuri se réincarnent ainsi en tonnes d’acier. Une fois sorties de l’une des 4 500 fonderies du pays, elles ont perdu toute trace de leur vie antérieure. Tout au long de la chaîne de recyclage, les déchets radioactifs passent inaperçus. Dépourvus de matériel de détection, les ateliers sont en effet incapables de les repérer.

    « J’ai vu des appareils de radiographie alignés sur un terrain vague qui attendaient leur dépeçage », témoigne Prashant Pastore, chef de projet chez Toxic Links, une association de protection de l’environnement. Le cobalt 60, le métal radioactif retrouvé dans les composants arrivés en France, est justement un matériau utilisé en radiothérapie. D’après la réglementation indienne, les hôpitaux ont pourtant l’obligation de retirer les parties radioactives de leur matériel usagé avant de revendre celui-ci.

    DROITS DE DOUANE SUPPRIMÉS

    Mais la radioactivité ne compte pas parmi les dangers les plus redoutés par les « désosseurs » de Mayapuri. « Je ne crains que les explosions », assure un adolescent qui passe sa journée à retirer les gaines en plastique des fils électriques. En juin, deux employés d’une fonderie ont été blessés par une explosion de munitions survenue dans un haut-fourneau. En 2004, dix ouvriers d’une fonderie de Ghaziabad, en périphérie de New Delhi, avaient péri dans l’explosion d’obus qui avaient été mélangés à d’autres déchets.

    « Des missiles arrivent ici. Généralement, ils sont cachés sur les toits ou dans le canal pour éviter que la police ne les repère. Ils sont découpés à la nuit tombée », assure Manjinder, un intermédiaire spécialisé dans l’achat de moteurs des navires dépecés dans la baie d’Alang, dans l’ouest de l’Inde. La guerre du Golfe, puis celle d’Irak, ont fait les beaux jours des ferrailleurs.

    Mais c’en est fini. Depuis le 1er avril 2007, les importations de mines, de munitions ou de matériaux explosifs ou radioactifs sont interdites. Mais encore faudrait-il que les ports contrôlent les marchandises. Or, de l’aveu même du vice-président de l’Autorité indienne de sûreté nucléaire, les déchets radioactifs importés ne le sont pas : « Nous avons demandé aux autorités portuaires de procéder à des vérifications », a indiqué, le 3 novembre, S. K. Chande.

    L’Inde ne peut se passer de l’importation de déchets. Sa croissance économique, qui devrait se situer entre 7 et 7,5 % cette année, et la construction soutenue d’infrastructures entraînent une augmentation des besoins en acier et rendent ces matières premières secondaires indispensables. En février, le gouvernement a supprimé les droits de douane de 5 % sur leur importation. La production d’acier « devrait passer de 56 millions de tonnes cette année à 280 millions en 2020 », assure Ikbal Nathani, un acteur du secteur.

    Avec une production en constante augmentation, et en l’absence de mesures de sécurité renforcées, d’autres pièces radioactives risquent donc de sortir du pays. « Les fonderies doivent contrôler la radioactivité des déchets qu’elles utilisent », estime Satya Pal Agarwal, de l’Autorité indienne de sûreté nucléaire, avant de conclure : « Ce qui est arrivé aujourd’hui avec Vipras peut se reproduire demain avec une autre fonderie. »

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