Ce mot barbare qui effraie certaines personnes et en font rigoler d’autres et qui se caractérise le plus souvent sous la forme d’un trouble imaginaire gâche la vie de beaucoup de monde. Il est parfois très difficile de s’en démarquer et cela nécessite très souvent l’aide de quelqu’un.

Je vous parle de ce sujet, car je fais partie de cette catégorie de personnes qui s’inquiètent dès que des   symptômes apparaissent. Un mal de tête, des maux d’estomac ou de ventre et aussitôt j’envisage les pires maladies, méningite, cancer et j’ai beaucoup de mal à me raisonner.

Si l’on se réfère aux études médicales, l’hypocondrie est un syndrome caractérisé par une peur, une anxiété profonde qui fait que dès que l’on ne se sent pas très bien, on se découvre tout un ensemble de pathologies plus ou moins imaginaires. On s’observe, on scrute ses sensations corporelles et dès que l’on ressent un changement de rythme cardiaque, un mal de dos tenace, une toux persistante, une plaie qui a du mal à guérir  on transforme sans raison tous ces maux en maladies graves.

Très souvent, on a besoin d’être rassuré, mais ce qui peut paraître paradoxal, c’est que l’on appréhende d’aller chez le médecin, de peur qu’il confirme nos appréhensions et si par hasard il ne découvre rien de particulier sur le plan de notre santé, on n’est  pas pour autant  rassuré.

Il est parfois très difficile pour certains de reconnaître cet état d’hypocondrie et la possibilité d’en guérir n’est pas facile, dans la mesure où il faut pouvoir accepter que cela est plus du domaine psychologique que physiologique. Il faut donc à l’aide d’un psychologue apprendre à prendre un peu de recul et savoir cerner davantage les petits maux de la vie quotidienne.

Faire un bilan de santé complet et régulier peut permettre de convaincre l’hypocondriaque qu’il est en bonne santé et que les symptômes ressentis sont essentiellement dus à des dysfonctionnements passagers qui ne l’empêchent pas de vivre normalement. C’est surtout un gros effort sur soi-même qu’il faut accomplir, mais c’est parfois plus facile à dire qu’à faire !