Etre malade n’est pas un choix, mais malheureusement cela arrive très souvent et il faut tout de même continuer à vivre comme tout le monde et profiter au maximum des meilleurs moments. Mais en matière de crédit immobilier ou à la consommation, cela n’est pas toujours facile de faire un emprunt  dans la mesure où certains établissements financiers se garantissent au maximum contre les accidents de la vie.

Selon une étude récente concernant le droit des malades réalisée par le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), un Français sur cinq, s’est déjà vu refuser une assurance de prêt en raison de problèmes de santé. Les sociétés d’assurance gonflent exagérément les surprimes imposées aux dossiers à risque, ce qui a pour conséquence de décourager de nombreux prétendants à l’emprunt. Cela paraît totalement aberrant dans la mesure où avec l’avancée de la médecine, on sait qu’à l’heure actuelle de nombreuses maladies sont guérissables.

Un nouveau dispositif entré en vigueur en janvier 2007 permet cependant de faciliter l’accès au crédit, c’est la convention AERAS (Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé), mais près de la moitié des malades ne le connaissent pas.

Cette convention engage les établissements de crédit et les assureurs qui l’ont signée à proposer des contrats d’assurance décès et invalidité, tout en limitant le montant des surprimes nécessaires à couvrir les risques. Cela a pour but de faciliter l’emprunt pour une personne malade à condition de répondre à des règles bien précises, spécifiques au type de crédit.

Ainsi pour les crédits à la consommation, la convention précise que l’emprunteur doit être âgé au maximum de 50 ans, que la durée du crédit ne doit pas dépasser 4 ans et que la nature du bien acheté à crédit doit être spécifié.

Pour les prêts immobiliers ou professionnels, la limite d’âge est fixée à 70 ans, les montant maximum du prêt est fixé à 300 000 € et un questionnaire médical est obligatoire.

Même si cette convention améliore quelque peu la situation des emprunteurs souffrant de pathologies spécifiques, il reste encore au quotidien de nombreux obstacles.