Spawn : Le rejeton de l’enfer

Ma série d’articles sur les personnages de comics les plus intéressants touche bientôt à sa fin et je m’attaque aujourd’hui à un personnage que j’estime constituer un cas particulier dans cette caste si convoitée des super-héros : Spawn.

Le personnage de Spawn est né de l’imagination de Todd McFarlane. Paru en 1992 pour la première fois, on doit notamment à cet auteur d’avoir œuvré précédemment sur de grandes séries comics et pas des moindres comme ce fut le cas avec sa participation fructueuse à la saga Spiderman. On lui doit notamment à ce sujet la création de l’un des personnages les plus populaires de la série en la personne du super-vilain Venom.

Spawn est une modernisation à la sauce super-héros du mythe de Faust, la fameuse légende où un homme vend son âme au diable et en subit les conséquences. Ici, l’histoire débute par l’assassinat brutal d’Al Simmons, un militaire des forces spéciales jugé trop gênants pour ses supérieurs. Afin d’espérer pouvoir retrouver sa femme, il pactise avec le diable pour revenir sur terre. Néanmoins, tout ne se passe pas comme il l’escomptait puisqu’il revient sous la forme d’un Hellspawn, une créature fantastique dotée de pouvoirs incroyables.

Comme tout bon super-héros qui se respecte, Spawn doit se confronter à de terrifiants ennemis qui vont lui mener la vie dure. Outre le diable à qui il doit montrer qu’il est capable de mener ses armées infernales, Spawn aura pour principal ennemi le clown/violator, un démon psychopathe prenant au gré des humeurs la forme d’un clown ou d’une créature démoniaque.

Si Spawn se distingue des autres grands super-héros de comics, il s’agit en grande partie en raison de sa noirceur et de son pessimisme. La bande-dessinée est extrêmement violente et n’épargne aucune scène sanglante pour le plus grand plaisir du lecteur.

Bien loin de l’image du héros sans peur et sans reproche, Spawn ne cesse d’être en proie à ses nombreux démons et c’est précisément ce qui en fait un héros à part, bien loin de positivisme d’un Superman ou de l’innocence d’un Spiderman.

Comme tous les personnages de comics à succès, Spawn n’a pas tardé à attiser l’appétit d’Hollywood et les envies de voir son histoire adaptée sur d’autres médias.

Ainsi, Spawn aura droit à deux adaptations, l’une sous forme de dessins-animées. Plutôt réussie et dotée de la même violence que son inspirateur sur papier, la série est de bonne facture sans pour autant révolutionner le genre.

Là où le bat blesse, c’est en ce qui concerne l’adaptation cinématographique de 1997. Interprété par Mickael T. White, le film est une immondice sans nom. Mal filmé, doté d’une histoire ridicule et affublé d’effets spéciaux complètement ratés, le film Spawn est un échec à tous les niveaux.

Devant une mythologie aussi riche et un personnage aussi intéressant et passionnant que Spawn, gageons qu’avec la déferlante de super-héros auquel nous avons droit au cinéma depuis quelques années, un bon réalisateur saura enfin donner grâce à un super-héros qui mérite pleinement une transposition réussie sur le grand écran.