Très sportive à Cannes, Diane Krüger. Excellente artiste et actrice, mais question sport, elle est un peu comme Raymond Poulidor dans la roue d'Anquetil, très, très, très bonne seconde !

Bonne photo, mais le modèle est mal placé.

Voici la légende de cette photo : Actress Melanie Laurent with director Quentin Tarantino and Diane Kruger, wearing a Jaeger-LeCoultre reverso squadra lady in pink gold, attend the Inglourious Basterds Photocall held at the Palais Des Festivals during the 62nd International Cannes Film Festival on May 20, 2009 in Cannes, France. (Photo by Pascal Le Segretain/Getty Images).

Pour un·e sportive, il ne suffit pas de mouiller le maillot, il faut savoir mettre en valeur les parrains, les fournisseurs, les partenaires. Et il faut jouer placé autant que gagnant. Or, pour qui a lu la Grammaire de l'image de l'ancien redchef de Vu & Images du monde (Marabout éd.), et même pour tout le monde, il est évident qu'on ne voit d'abord que le poignet de Mélanie Laurent et pas l'essentiel : la Reverso Squara dame en or rose de Jaeger-LeCoultre. Ce n'est pas le photographe qui est en cause. Impossible de faire inverser les porte-manteaux (au fait, elle est en quoi, Mélanie Laurent, en Yves Saint ?), on ne déplace pas facilement Tarentino. Diane Krüger aurait dû penser à poser sa main parrainée sur l'épaule de Tarentino. Excellente actrice, mais, côté sport, trop intellectuelle, peut-être ?

Bracelet jaune en jaune, bracelet vert en vert…

En revanche, c'est un sans faute pour l'assortiment du bracelet et du maillot. Bracelet jaune et maillot jaune sur le podium à l'arrivée de l'étape, bracelet vert et maillot vert pour mener le peloton dans les côtes en montagne. Voyez, sur ces photos Image.net/Getty Images, comme l'habilleuse de printemps a su bien choisir les maillots en fonction des bracelets Jaeger-LeCoultre. Diane Krüger est ambassadrice de la marque, et le vaut quand même très bien. Elle a inauguré la boutique du fabricant de garde-temps (à ce prix, on ne dit pas de montres, de même qu'on ne dit plus une paire de chaussures mais de souliers pour des escarpins, fussent-ils vertigineux et impossible à pratiquer hors des marches des festivals et réceptions des ambassadrices, vos collègues de Ferrero-Rocher…).
Diane Krüger sait, lorsqu'elle a le photographe tout à elle, sans la moindre concurrente diplomatique dans les parages, parfaitement mettre en valeur le produit. Krüger, c'est du poignet, voir LE poignet du moment.
Faut-il les rendre, les montres ? Comme les robes, assurément, souvent. Pas toujours. Mais à l'inverse de Rachida Dati que la maison Yves Saint-Laurent est forcée de sommer de rendre les effets prêtés, Diane Krüger se contente d'accepter les modèles qu'on lui offre gracieusement, retournant les autres dès la photo terminée.

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