J’entendais encore récemment M. Hollande (dans le 19/20 de France 3) s’exprimer sur les questions de santé publique.

M. Hollande confirmait qu’il ne veux pas imposer aux jeunes médecins de s’installer dans des zones rurales défavorisées en matière de densité relative à la médecine générale.

Et bien, je n’approuve pas du tout cette position du candidat PS à l’ élection présidentielle !

Rien à redire sur son "Engagement "  N° 20:

"Je sécuriserai l’accès aux soins de tous les Français en encadrant les dépassements d’honoraires, en favorisant une baisse du prix des médicaments et en supprimant le droit d’entrée dans le dispositif de l’aide médicale d’État."

Sauf qu’il n’évoque justement pas les décisions à prendre pour lutter contre ces déserts médicaux.

Il faut donc se reporter au programme du Parti Socialiste.

"Nous proposerons un nouveau pacte aux professionnels de la santé pour assurer l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire. La médecine libérale telle qu’elle se pratique – de manière isolée et avec le paiement à l’acte – n’est plus suffisamment adaptée. Elle ne
permet pas le nécessaire effort en matière de prévention et elle estdésertée par les jeunes médecins, qui ne sont que 10 % à choisir cemode d’exercice. Du coup, des territoires sont trop pourvus, tandis que d’autres sont sous-dotés. Pour que la couverture du territoire
soit équilibrée et que la permanence des soins soit mieux assurée, notre réforme reposera sur trois piliers :

– nous mettrons en place une régulation de l’installation des médecins,
en demandant notamment aux jeunes médecins d’exercer dans une
zone de santé prioritaire pendant les premières années à la sortie des
études.

Si nous sommes clairs sur l’engagement que nous prenons envers les Français, nous sommes ouverts sur la méthode, que nous définirons en concertation avec les professionnels et les élus locaux." (Pages 32 et 33)

Là encore c’est loin d’être suffisant.

Il ne s’agit pas de "demander" mais de rendre OBLIGATOIRE !

Car il y a urgence, c’est le cas de le dire puisqu’on apprend par ailleurs ( Le Monde daté du 13 mars 2012) que plus de 6 millions de Français n’ont pas accès rapidement aux urgences.

Je ne suis donc d’accord, sur ce point, ni avec le candidat Hollande, ni avec le Parti Socialiste.

Le PS ( toujours P. 32 de son programme) souligne à juste titre: "Il est temps de faire appliquer la Constitution qui proclame que « la nation garantit à tous la protection de la santé »".

Dans ces conditions, il n’y a pas à tergiverser !!!!

La contrainte s’impose !

On sait que chaque élève d’une école de la Fonction Publique ne peut y entrer qu’après avoir souscrit un engagement de servir l’État pour une durée minimale de sept ans, faute de quoi il doit rembourser ses frais de scolarité (et même ses émoluments d’élève le cas échéant).

Sachant que la quasi-totalité du coût des études d’un "carabin" en faculté de médecine est prise en charge par l’ État ( c’est à dire par les impôts de TOUS les citoyens Français quelle que soit leur situation géographique), je ne vois pas au nom de quoi la règle qui s’impose aux élèves fonctionnaires ne devrait pas s’appliquer également aux médecins tout nouvellement diplômés.

Mieux. dans le cas des élèves fonctionnaires, se tient, à la fin de leur scolarité, le fameux "amphi affectations" où ces élèves n’ont le choix que parmi les postes proposés de façon discrétionnaire par leur nouvelle Administration.

Il pourrait donc en être strictement de même pour les jeunes médecins suite à leur prestation de …serment d’Hippocrate !

Serment qui, au passage, comporte cet engagement:

"Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me le demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire."

Si l’on y met pas bon ordre dès maintenant, par des mesures d’obligation, dans des temps très rapprochés bon nombre de Français deviendront des …"indigents" de la santé publique !!!