Ces derniers jours, on pouvait noter un rebond des valeurs bancaires. Ce secteur a connu un rebond certes modeste, mais un rebond tout de même ! Des valeurs comme City Group ou Bank of America ou Barclays ont connu des valeurs comme 20 et 40% en une journée de hausse !.
Mais les bilans des banques sont loin d’être nettoyés !
Pour faire simple, les valeurs dont je vous parle ont été les grandes victimes du début de la Crise et avait perdu parfois pour certaines 90% de leurs valeurs; donc un rebond était plus que probable.
Paradoxalement les banques qui ont encore le droit de spéculer car indépendante du pouvoir de l’Etat (pas d’aides gouvernementales fournies) profitent des conditions de marché exceptionnelles (par exemple la Deutsch Bank). Mais aussi les banques gagnant de l’argent sur leurs activités de bases au détriment de ses clients car ces banques empruntent à des taux très bas aux banques centrales pour ensuite prêter à ces clients à des taux élevés en prenant au passage des frais de fonctionnement élevés sur chaque opérations.
On aura des surprises très bientôt quand aux résultats bancaires au 1er semestre 2009 !!! Alors que la Crise se fait sentir chez la population ! De plus, une stabilité bancaire est à prévoir si le G20 du 2 avril tient tous ces promesses mais ça c’est trop tôt pour le dire.
Wolfgang Münchau, éditorialiste au Financial Times, 29 mars 2009 :
prévoit que la crise, en frappant de plein fouet l’économie réelle, va provoquer une recrudescence de défaillance de ménage et d’entreprises, fragilisant encore plus des banques qui n’ont pas encore fini de restaurer leurs fonds propres après la première saignée de dépréciation des actifs toxiques. Ni le plan Geithner, ni les mesures d’urgence prises en Europe ne prennent en compte cette deuxième vague, avertit-il, avant de conclure que les européens, qui ont déjà commis de « nombreuses erreurs d’appréciations » devront mettre en oeuvre un nouveau plan, tout comme les USA.
Vous croyez apercevoir les premiers signes de la reprise ? Vous êtes rassurés par la récente stabilisation d’indicateurs précoces, tels les ventes des maisons neuves aux USA ? Ou vous croyez que la hausse boursière marque la fin de la crise ? Les taux de croissance vont évidemment rebondir, ne serait-ce que pour des raisons techniques. Si tel n’était pas le cas, il ne resterait pas grand chose de l’économie à la fin de l’année.
Mais même si la reprise économique intervenait en 2010, comme le prévoient quelques optimistes, la majeure partie des difficultés du secteur financier est encore devant nous : le chômage et les défauts de paiement vont partout augmenter brusquement, et la dépression continuera a faire sentir ses effets bien après qu’elle ait pris fin.
[b]Wolfgang Münchau: « Je suis plus inquiet aujourd’hui que je ne l’étais il y a un mois. Le principal problème, ce sont ces boucles de rétroaction entre l’économie réelle et le secteur bancaire, qui sont vraiment effrayantes. »[/b]