Denis Robert, tant d’argent, temps d’argent (galerie W)

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Tiens, j'ai mis du temps (pas beaucoup quand même) à comprendre que le journaliste Denis Robert (tricard un peu partout sauf à Siné Hebdo, ce qui l'honore ainsi que Siné Hebdo, et pour les autres… mais, bon, si Charlie Hebdo a changé d'avocat après le départ de Philippe Val, faudra voir), allait exposer de nouveau à la galerie W… à l'automne. Pourquoi donc vous en parler déjà ? Parce que…

Pourquoi donc si tôt ?
Ben, comme Denis Robert dispose d'un atelier à proximité de la galerie W, soit près de la place Clichy à Paris, j'imagine qu'il a au moins une ou deux toiles exposées en permanence. Alors, avant de voir l'exposition « Temps d'argent I » (et II, avec les mises en scène décapantes de Régis-R et ses techniques mixtes), vous pouvez toujours passer, ou consulter le bulletin de liaison de la galerie W.
 
Tant d'argent, temps d'argent.
Je sais, cela fait Mac-Mahon et son keudo. Mais les flux actuels dépassent toujours de loin l'étiage de la Garonne et même en cas de forte crue, il y a toujours plus de monnaie chez Clearstream Banking et dans les paradis fiscaux (tancés, pour la galerie, mais maintenus en leurs privilèges) que de gouttes dans tous les fleuves, Amazone incluse. Et parfois, une belle toile vaut mieux qu'un long discooooouuuurrrrsssss.
 
Spécial copinage.
Il est vrai que j'affectionne Denis Robert qui me le rend élégamment (en mettant mon patronyme sur l'une de ses toiles, notamment). C'est vous dire si j'ai des complaisances envers lui
 
Complaisances méritées
Denis Robert, c'est lui qui, involontairement, a déclenché la création de Siné Hebdo. Faut dire que, s'il y avait un grand mouvement organisé en faveur de la libération de Julien Coupat, Denis Robert serait du genre à donner l'une de ses toiles pour lever des fonds. C'est le genre de type qu'un Philippe Val ne supporte pas. Il l'avait fait savoir ; Siné a fait savoir ce qu'il en pensait. Il a été viré. Sous un léger prétexte. Il a créé Siné Hebdo. C'était au sujet de l'affaire Clearstream Banking (la vraie, méfiez-vous des villepinesques imitations)
 
Et il a fait de la BD
J'aime beaucoup la BD. Pas vous ?  Et c'est pourquoi, après vous avoir coupé-collé en lien du Denis Robert peintre par ici , je vous en colle du Denis Robert scénariste de BD par là … Il faut dire aussi que j'ai reçu le premier tome, de la part de Dargaud, en service de presse. Je vous dispense de l'ISBN mais le titre, c'est L'Affaire des Affaires, premier d'une trilogie intitulée « L'Argent des affaires ». Si vous ne trouvez pas sur la base Électre, chez votre libraire, je ne peux plus rien faire pour vous.
Notez bien que j'en avais acheté un autre exemplaire et que je l'ai fait dédicacer. Si un jour je suis down & out, total dans la dèche, retenez bien mon adresse, du côté de la rue des Abesses.
 
Argent, trop cher…
Les journalistes honoraires, ceux qui ont même rencontré des boulistes heureux et des tsiganes tristouilles,  adorent prendre des titres de film, de chansons, et en faire de la titraille ou des intertitres. Désolé, je n'ai pas pu m'en empêcher, c'était purement gratuit, dont acte. Je crains que je le referai, car on ne se refait pas.

On ne refera pas Denis Robert.
Denis Robert, dont l'affaire est désormais (La sté Clearstream Banking, domiciliée au Luxembourg, contre le sieur Robert Denis, SDF à communiquer ici) inscrite au rôle de la Cour de cass' à scions les pattes des faibles et graissons les pattes des forts (c'est souvent le cas, rarement l'inverse, vu les tarifs pour y parvenir), sera-t-il refait par la haute magistrature ? En dépit de la crise mondiale qu'il avait annoncée et épluchée avant tout le monde ? Vous le saurez au prochain épisode. (À Suivre…), comme on disait chez Castermann.
Vous aurez remarqué que je bouffe à d'autres rateliers que celui de Dargaud…
En tout cas, on ne refera pas Denis Robert. Même en peintre, en scénariste de BD, il reste un journaliste. C'est pour lui qu'on avait créé le slogan : « Soldat, sous l'uniforme, tu restes un travailleur ! ». Sous la blouse de rapin, Robert, tu restes un journaliste.
On en a besoin, de ta trempe.
Prends soin !

P.-S. – Le comité de soutien à Denis Robert remet en vente le maillot de corps à manches courtes « Travailler pour… ». Achetez-le !
Sous le maillot, vous suez, vous mouillez, vous restez des travailleuses et des travailleurs solidaires, c'est bien, continuez (« C'est vous le nègre ? Eh bien, continuez ! » avait lancé Mac Mahon au premier major antillais de l'X ; je sais, je sais, je vous l'avais déjà signalée, mais des bonnes choses, on ne se lasse pas. Et des toiles de Denis Robert, idem).
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Auteur/autrice : Jef Tombeur

Longtemps "jack of all trades", toujours grand voyageur. Réside principalement à Paris (Xe), fréquemment ailleurs (à présent, en Europe seulement). A pratiqué le journalisme plus de sept lustres (toutes périodicités, tous postes en presse écrite), la traduction (ang.>fr. ; presse, littérature, docs techs), le transport routier (intl. et France), l'enseignement (typo, PAO, journalisme)... Congru en typo, féru d'orthotypographie. Blague favorite : – et on t'a dit que c'était drôle ? Eh bien, on t'aura menti !

Une réflexion sur « Denis Robert, tant d’argent, temps d’argent (galerie W) »

  1. Très léger sur Val à France Inter, le volatile…
    J’avais déjà relevé, la semaine dernière, que le Canard enchaîné avait été plus que léger, la semaine dernière, sur la nomination de Philippe Val à Radio France…
    Juste un petit crobard sympa et bien peu critique de Pétillon.
    Là, cette semaine, légère allusion aussi peu critique à l’égard de Val dans « Le Journal de Carla B. ».
    Et cette annonce en une :
    « À partir de la semaine prochaine, Jack Palmer s’installe au [i]Canard[/i] pour l’été. » Et le personnage d’indiquer en phylactère : « Enquête au paradis fiscal ».
    On jugera sur pièce. Mais parler des paradis fiscaux sans évoquer Clearstream Banking et Denis Robert, c’est faire preuve d’une grande complaisance, voire de flagornerie, à l’égard de Philippe Val. Pétillon « gentil de service » ? On pourrait finir par le penser…

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