Il était une fois, deux hommes que tout opposait. Entre eux, une haine incommensurable se faisait sentir. A première vue, le contraste était saisissant, l’un était grand, élégant, cultivé, sachant parler et écrire de manière éloquente, l’autre était petit, tiqué, éduqué à la bouillie populaire, hargneux et ne sachant pas dire deux mots à la suite tant que son texte, signé par un de ses rédacteurs, n’était pas sous ses yeux.


On pensait que l’animosité allait se maintenir encore longtemps, puis vint Noel. Période magique où même les plus anciennes rancunes peuvent se voir balayer d’un coup de main. L’année se finissant, autant commencrt la nouvelle sur une bonne voie. Enterrer bien profondément la hache de guerre

 

Dominique de Villepin vient de se lancer dans la terrible course à l’investiture suprême depuis début décembre. Sa démarche a été vue comme une façon de mettre des bâtons dans les roues de Nicolas Sarkozy, à l’instar d’un Chirac avec VGE en 1981.

 

Même s’il attire vers lui 3 – 4% des voix, ce sont toujours ça qui n’iront pas à Nicolas et quand on sait que certain suffrage se joue à peu de choses…

 

Il a essuyé les critiques de nombreux soutiens de Sarkozy qui ont tenté diverses manœuvres pour lui faire jeter l’éponge mais Dominique tient le bon bout. Jusqu’à ce jour, aux micros du Grand Jury d’Europe 1 où le président de République Solidaire, a dit avoir pardonné Sarkozy. Il prétend même avoir tourné la page de l’affaire Clearstream et du « croc de boucher ».

 

De Villepin se dit au-dessus des parties et prône la république du peuple, il met tout en œuvre pour se présenter comme un candidat indépendant mais il faut croire qu’il est « un dépendant ».

 

N’oublions pas que pour concourir officiellement dans la grande course vers l’Elysée, les candidats doivent réunir un total de 500 parrainages. Pour certains, la missions est plus difficile que pour d’autres.

 

On avait droit au FN jouant la carte de la victimisation, aurait on droit à de Villepin avec le pardon ? Une forme de rédemption pour acquérir l’adhésion des maires restés proches de Sarkozy ?


Seul l’avenir nous dira si la tactique fut payante. Ranger sa haine pour mieux contre attaquer par la suite ? Verdict dans les urnes.