Impossible n’est pas Tom Cruise

 Votre mission si vous l’acceptez, sera de faire une critique de Mission Impossible 4, sorti ce mercredi sur nos écrans. Tâche acceptée avec plaisir. 

 

Arpenter les salles obscures, un vrai bonheur pour un cinéphile. Les férus de livres se sentent sereins dès qu’ils franchissent le seuil d’une bibliothèque, les amateurs de films ressentent la même sensation confortablement assis dans un fauteuil d’une salle obscure. Je suis donc allé voir les nouvelles aventures d’Ethan Hunt alias Tom Cruise. 

Le scénario est certes classique, un méchant veut s’approprier des codes secrets pour lancer une bombe atomique et 

souhaite ardemment qu’une nouvelle guerre éclate entre les USA et la Russie. 
Résurgence de la Guerre Froide et méchanceté gratuite car on ne sans que peu des choses sur ce qui guident son geste. Le vilain, ancien agent secret lui aussi, manœuvre habilement pour que l’agence n’ait plus lieu de citer en faisant tout pour l’accuser de vouloir fomenter ce mauvais coup. Le protocole fantôme est engagé. De cette mission en va la survie et l’honneur d’Ethan Hunt et ses comparses. 

Mais ce n’est pas sur ce point que le film séduit. Cette nouvelle monture, nous fait voyager, comme à l’accoutumé, dans divers pays. On est embarqué avec les membres de Mission Impossible à travers le froid austère du Kremlin, le luxe de Dubaï et la chaleur de l’Inde. Le film penche habilement sur l’aspect comique. 
De nombreuses fois, on rit aux éclats notamment lors d’une scène ou déguisé en officiers russes, Tom Cruise et la nouvelle recrue, Simon Pegg, tente de déjouer la vigilance d’un garde russe. Voir des situations tombées à l’eau alors que la logique voudrait qu’elles réussissent parvient à nous prendre au jeu et nous surprend agréablement. 

L’action est naturellement au rendez-vous, les scènes d’affrontements se succèdent avec des moments de sensations fortes et de suspens. A 50 ans, Tom continue de nous épater, il grimpe la tour de Burj Khalifa, roule à toute berzingue dans une tempête de sable et accumule les blessures mais parvient à résister car habité d’une grande dévotion. 

A final, Brad Bird, le réalisateur, réussi sa mission. Le divertissement est pleinement rempli et on passe un très bon moment. Le film conçu pour redonner une bonne image à Tom Cruise, écornée par les scandales liés à sa religion, parvient à nous sensibiliser, faut dire que les moyens ont été mis en œuvre, plus de 100 millions de dollars. Le succès semble être présent et tout laisse à croire que l’agent Hunt reviendra pour nous en mettre plein la vue.