Actuellement diffusé dans de nombreuses salles de France, "Dallas Buyers Club" est un plaidoyer puissant et émouvant qui nous rappelle que toute vie se doit d’être vécue pleinement dans la plus grande dignité, et ce, même lorsque l’ombre de l’épée de Damoclès plane.
Texas, 1985. Ron Woodroof (Matthew McConaughey), électricien et cowboy épicurien aux moeurs débridées, alcoolique, cocaïnomane, un brin xénophobe mais également homophobe est diagnostiqué positif au test HIV tout en ayant atteint un stade très avancé du SIDA. Les médecins (Denis O’Hare et Jennifer Garner) lui prédisent une trentaine de jours de vie supplémentaires, mais ne lui assurent cependant aucun accès aux traitements… Woodroof va alors démontrer que toute échéance n’est pas définitive et s’insurger contre un système qui n’accorde pas à la vie sa véritable et juste valeur.
C’est Jean-Marc Vallée (né en 1963 à Montréal) qui nous offre cette plaidoirie poignante, magnifiquement interprétée par Matthew McConaughey (qui a dû perdre 23 kg pour le rôle), Jared Leto (qui, lui, s’en est délesté de 14) et Jennifer Garner.
Salué par la critique et encensé par la presse, ce long-métrage biographique nous plonge dans un univers intimiste et personnel où Matthew McConaughey nous dresse le portrait d’un Texan rustique, grossier, aux manières particulièrement rugueuses qui, assailli plus que jamais par son insatiable envie de vivre, fait preuve d’un sens aigu des affaires, non dénué d’humanité, s’élevant ainsi face à la puissante FDA (Food and Drugs Administration – Agence Américaine des Produits Alimentaires et Médicamenteux), aidé dans son entreprise par Rayon (superbement interprété, grâce à un parfait dosage de justesse, d’émotion et de délicatesse, par Jared Leto, rendu pratiquement aussi méconnaissable que McConaughey).
Cet oeuvre touchante et très remarquée de Jean-Marc Vallée ne laissera personne insensible, les Golden Globes reçus en sont d’ailleurs une preuve évidente.