Crise financière : 375 à 454.000 chômeurs de plus en 2009 selon l’ Unedic

Les prévisions sont fondées sur des hypothèses de recul du PIB de respectivement 1,5% et 1,8%. "Cela reste à ce stade des scénarios n'ayant rien d'officiel", a commenté le président de l'Unedic, Geoffroy Roux de Bézieux.

L'assurance chômage prévoit entre 375.000 et 454.000 chômeurs supplémentaires en France en 2009, selon deux nouveaux scénarios examinés mercredi 11 mars et fondés sur des hypothèses de recul du PIB de respectivement 1,5% et 1,8%, ont annoncé des sources syndicales.
Le gouvernement table actuellement sur la première hypothèse alors que la Commission européenne penche en faveur de la seconde.
Après une hausse de 217.000 en 2008 des inscrits en catégorie 1, servant de baromètre officiel (à 2,114 millions fin décembre), le nombre de chômeurs pourrait augmenter cette année de 375.000 à 454.000, selon les scénarios examinés par le patronat et les syndicats lors d'une réunion du bureau de l'Unedic.
Le 11 février, l'assurance chômage avait déjà publié une prévision assombrie, mais pas aussi noire, en tablant sur 282.000 demandeurs d'emploi supplémentaires dans l'hypothèse d'un recul du PIB limité à 1% en 2009.



"Forte dégradation" de la situation de l'emploi.

 

Selon une source syndicale, les deux nouveaux scénarios n'ont pas été formellement "actés", le bureau préférant "attendre avril pour prendre en compte la situation de mars, où nous constatons sur les dix premiers jours une forte dégradation" de la situation de l'emploi.
Le président de l'Unedic, Geoffroy Roux de Bézieux (Medef), qui a tenu une conférence de presse à l'issue du bureau, n'a pour sa part pas voulu donner de chiffre. "Cela reste à ce stade des scénarios n'ayant rien d'officiel", a-t-il déclaré en réponse aux questions.
L'Unedic ne cesse depuis des mois de voir s'assombrir les perspectives de l'emploi, qui réduisent les rentrées de cotisations et augmentent les dépenses d'indemnisation chômage.
Si le PIB devait reculer de 1,8% en 2009, le déficit cumulé du régime fin 2010 se creuserait ainsi à 8,608 milliards d'euros, alors qu'un retour à l'équilibre financier de l'Unedic était encore il y a quelques mois prévu à cet horizon.