Crime aux hormones

Colloque ICARE du 4 février 2011, école militaire Paris.

Colonel François Daoust

Greffer le terme «criminelle» sur celui de «femme» a longtemps produit une chimère. Ainsi que l’a très brillamment exposé l’excellent colonel Daoust, directeur de l’Institut de Recherches Criminelles de la Gendarmerie Nationale, les courants de pensée du 17ème siècle enfermaient la femme dans un corps soumis à la tyrannie des hormones et confiné au seul destin de la procréation. Ces considérations élevées au rang de norme garantissaient le statut moral et social de le gente féminine, si bien que celles qui s’en échappaient étaient directement étiquetées du label « folle ». De l’étiquetage au cachet il n’y avait qu’un pas, franchi avec les plaisirs dont sont pourtant friands les messieurs de l’époque : la prostitution, considérée comme la forme du crime chez la femme (les messieurs étant alors absents dudit crime).
Le décor est ainsi planté et explique la façon dont seront traitées les quelques femmes criminelles par les enquêteurs et les tribunaux de l‘époque : quel que soit le crime, il est lié à leur état de femme, leurs hormones et leurs hystéries. Des stéréotypes qui continuent de courir, concluant que la femme est moins criminelle, et toujours de la même manière, particulièrement dans une société où la place est déterminée par la force physique. D’ailleurs, avant la fin du 19ème siècle, la place de la femme n’existe pour ainsi dire pas.

Et pourtant, la femme criminelle appartient au paysage judiciaire, bien que les spécialistes eux-mêmes aient encore des difficultés à les prendre en compte, en particulier en raison de l‘inexistance d‘outils adaptés. La criminalité féminine s’inscrit dans la mutation sociétale du 21ème siècle. Le couperet tombe : la femme est un homme criminel comme les autres, avec cependant une spécificité superbement développée par Jean-Pierre Bouchard, docteur en psychologie et en droit, titulaire de plusieurs spécialités, l’infanticide néonatal pratiquée par les accouchées, dont la science explore les mécanismes.

Madame Elisabeth Badinter a également apporté une contribution riche en débats potentiels. Selon cette éminente femme de lettres et philosophe qui a été maître de conférence à l’école polytechnique, le constat du rapprochement des sexes est incontournable. Humour à part, même si les stéréotypes sont plus forts que jamais, les différences de comportement hommes-femmes tendent à s’estomper, dans la vie sociale comme dans le couple. Car dans une société qui valorise la force et la violence, les jeunes filles et les femmes peuvent aussi devenir violentes. Dans le cadre des violences conjugales, madame Badinter a relevé les responsabilités de nombreuses femmes, point sur lequel n’ont pas manqué de se gausser des éléments du public désireux de se faire entendre sur ce point.
Pourtant madame Badinter a rappelé alors que si les femmes peuvent converger vers les formes de violence, on constate aussi à l’inverse, dans ce mouvement de « ressemblance » que de nombreux «hommes se comportent comme des femmelettes, laissant violer sous leurs yeux et sans réagir une femme dans un wagon de métro occupé par une trentaine d’hommes (passagers) qui se comportent comme des femmelettes apeurées. »

Ce colloque, dont je tiens à souligner l’excellence de l’organisation et la qualité des intervenant et des enseignements, était dispensé à l’école militaire de Paris, à l’initiative de l’association I.C.A.R.E, groupe pluridisciplinaire de professionnels en matière criminelle, présidée par maître Caty Richard, avocate spécialiste en Droit Pénal. Environ cent cinquante personnes magistrats, avocats, commandants de brigades, policiers, assistaient à cette formation qualifiante pour le cursus des avocats. Une importante documentation et des outils de travail ont été remis à chacun.

Intervenants : Elisabeth Badinter, femme de lettres et philosophe, colonel François Daoust, directeur de l’Institut de Recherches Criminelles de la Gendarmerie Nationale, Marie-Laure Astier, psychiatre, Jean-Paul Copetti, commandant fonctionnel de la brigade criminelle de Paris, Gilles Latapie, magistrat et président de la Cour d’Assises de Charleville-Mézières (procès Fourniret), Jean-Pierre Bouchard, Docteur en psychologie, Docteur en droit, Dominique Verdeilhan, journaliste, chroniqueur judiciaire à France Télévision, Docteur Michel Durigon, professeur de médecine légale, Thérèse Bouche, psychologue clinicienne, victimologie intervenante au centre des Buttes-Chaumont.

Je ne peux que vivement recommander ce colloque de 7h30 de formation et les suivants à tous les professionnels.

Association ICARE, 1 rue Thiers, 95300 Cergy-Pontoise 01 34 25 00 00
icare.crimino @ laposte.net

Texte et photos Isabelle Voidey
Journaliste spécialisée Défense, sécurité intérieure, menace criminelle, faits de société.

32 réflexions sur « Crime aux hormones »

  1. Bonjour Isabelle,

    Très bel article mais qui fait un peu peur non?
    Ne s’oriente t-on pas vers quelque chose contre nature?
    Pourquoi « l’Homme » veut-il toujours se transformer ou transformer ses semblables?
    Qu’y a t-il à gagner tant pour la femme que pour l’homme?
    Mais s’il est vrai que de plus en plus de jeunes filles se livrent à la délinquance et à la violence, peut-on se pencher pour en connaître le ou les véritables responsables? plutôt que d’admettre que les femmes évoluent vers l’homme?

    Bien Cordialement,
    Ludo

  2. Bonjour Ludo,

    Nous assistons en effet à une évolution largement influencée par l’environnement sociétal.
    Le durcissement du monde, du travail, de la précarité, les inquiétudes, avec dans le même temps, des délais de réflexion et de pensée de plus en plus courts voire parfois inexistants, conduisent chaque individu à recourir à ses instincts. La nature profonde de la race humaine comporte le meilleur comme le pire, la représentation de la force, de la violence, ultra vulgarisés dans tous les supports, imprègne chacun, et libère en priorité les instincts correspondants.
    C’est une évolution grave, l’humanité pouvait choisir d’autres voies, elles existent, mais survivent difficilement.

  3. Très Chère [b]Isabelle[/b],

    c’est un très bel article, un très beau dossier, digne des dossiers qu’on aimerait lire dans la presse écrite… Bref…

    N’étant pas très spécialisé en ces domaines, je ne sais pas trop quoi dire…

    [u]Cependant, [i]et c’est un néophyte qui parle[/i], il me vient plusieurs questions[/u] :
    [i]- sachant que l'[b]homme [/b]et la [b]femme [/b]font, tous deux partie, de la [b]race humaine[/b], pourquoi faire la différence entre un [b]criminel [/b]et une [b]criminelle [/b]?
    – sachant que l'[b]homme [/b]et la [b]femme [/b]font, tous deux partie de la [b]race humaine[/b], pensez-vous que la [b]criminelle [/b]peut être plus violente et plus cruelle que le [b]criminel [/b]?
    – par rapport aux [b]criminels[/b], quelles armes la [b]criminelle [/b]pourrait choisir ?
    – parmi les tueurs en série, parmi les prédateurs, parmi les violeurs, parmi les pédophiles, parmi les gangsters, existe-t-il, aux côtés des [b]criminels[/b], beaucoup de [b]criminelles [/b]?
    – une [b]criminelle[/b], pourrait-elle très bien devenir tueuse à gage ?
    [/i]
    Maintenant, en ce qui concerne les autorités, [i]gendarmes, policiers, profileurs, criminologues, magistrats, avocats…[/i], les femmes, ont-elles plus de possibilité que les hommes à élucider une enquête et à être les artisans d’une arrestation réussie ?

    Très amicalement,

    [b]Dominique[/b]

  4. Voici un petit tableau montrant la montée de la violence chez les filles.

    [img]https://lh6.googleusercontent.com/_w88RRpa3IBU/TVaOyIQTgaI/AAAAAAAAB60/ESMe2CFSQkw/delinquance-filles-w.jpg[/img]

  5. Cher Ludo, merci pour cette illustration, qui rejoint celle que nous avons visionnées en session.

    Très cher Dominique,

    [quote] sachant que l’homme et la femme font, tous deux partie, de la race humaine, pourquoi faire la différence entre un criminel et une criminelle ? [/quote]
    Pour comprendre les différences initiales, revenons aux origines de l’humanité : l’homme chassait le mammouth, faisait la guerre, la femme faisait le feu, tenait le foyer, élevait les petits… ces tâches et fonctions étaient réparties selon les forces et compétences de chacun et chacune, pour la survie et la pérénnité de l’espèce. Le développement des technologies, de l’éducation, la prédominance de la force et des instincts liés à la testostérone a laissé davantage de place à l’intelligence, l’habileté, et a permis aux femmes de dégager du temps sur les contraintes liées l’entretien du foyer et de la famille.

    [quote]sachant que l’homme et la femme font, tous deux partie de la race humaine, pensez-vous que la criminelle peut être plus violente et plus cruelle que le criminel ? [/quote]on constate des degrés de raffinement ou de sauvagerie équivalents, et encore, hors usage de stupéfiants.

    [quote]par rapport aux criminels, quelles armes la criminelle pourrait choisir ? [/quote]
    Sur ce point aussi, la femme est un homme criminel comme les autres, comme le montrent les traces laissées sur les scènes de crimes par exemple. Le poison n’est pas forcément l’apanage des femmes, pas plus que le couteau ou l’arme à feu n’est celle de l’homme.

  6. Je signale aussi un phénomène possible. Les violences contre les femmes (agressions physiques et sexuelles) ont bondi de plus de 200 en 20ans, avec leur corollaire de traumatismes accentués par les exclusions et injustices cruelles dont elles sont victimes ensuite par la famille, la société. Il est possible que beaucoup de crimes de femmes soient générés par des processus traumatiques sous-jacents. On le constate chez les hommes victimes de sévices et mauvais traitements pendant leur enfance, ceci n’excusant rien, mais pouvant expliquer beaucoup de passages à l’acte.
    L’influence de stupéfiants, consommés par filles et garçons indifféremment, et particulièrement des nouveaux stups particulièrement dangereux est aussi à prendre en compte.

  7. Ce qui serait intéressant aussi de connaître ce sont les chiffres au nombre d’habitants.
    Notre population a bien évoluée depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
    de 40 300 000 habitants en 1945, nous sommes quand même passés à plus de 65 000 000.
    La criminalité aurait-elle augmenté de plus de 50%

  8. Tout à fait Ludo.

    J’aimerais aussi souligner une évolution sociétale essentielle, corollaire à cet article, centrée, non pas sur la criminalité au sens premier, mais sur la violence.

    Autrefois, les messieurs lavaient l’honneur insulté d’une femme en duel, ce que celles ci, en jupes longues et corsets auraient eu du mal à faire elles-mêmes.
    Au 21 ème siècle, il se trouve rarement un beau matou pour protéger une jolie minette, et la plupart se sauvent devant des scènes d’agressions violentes, comme je l’ai indiqué dans mon article. Les filles, jeunes femmes et femmes sont souvent en jean baskets, ont appris les techniques de self défense, ont jeté corsets et soutiens gorges (en 68 🙂 ) et se défendent toutes seules. Pour ma part, j’ai dû faire parler les poings à plusieurs reprises, la première fois à l’âge de 15 ans, pour défendre un homme agressé par un autre, ivre. J’ai atterri dans un mur de casiers rempli de bouteilles, KO. Pourtant, il y avait du monde et personne n’avait bougé à temps.
    Beaucoup de femmes modernes ont décidé de ne plus être des victimes, et de relever la tête. Ca va un peu à contrecourant d’une société où tout le monde, hommes et femmes, jeunes et âgés, cherche à se faire passer pour une victime, victimisation à outrance et ridicule, mais au moins elle retrouvent leur honneur et leur dignité, et par dessus tout, leur estime d’elles mêmes.

  9. [quote]Le décor est ainsi planté et explique la façon dont seront traitées les quelques femmes criminelles par les enquêteurs et les tribunaux de l‘époque : quel que soit le crime, il est lié à leur état de femme,[b] leurs hormones et leurs hystéries.[/b]([b]FREUD)[/b] Des [b]stéréotypes qui continuent de courir,[/b] concluant que la femme est moins criminelle, et toujours de la même manière, particulièrement dans une société où la place est déterminée par la force physique. D’ailleurs, avant la fin du 19ème siècle, la place de la femme [b]n’existe pour ainsi dire pas.[/b][/quote]

    Bonjour Isabelle,

    Les « stéréotypes » arrangent bien les hommes!!La femme,par définition,féminine,gracieuse,fragile,compréhensive,gentille et « un peu conne » fait le plaisir de beaucoup d’hommes surtout quand ceux ci ont de réels complexes!

    Mais,ont-ils, un instant, penser que la femme « fragile et féminine » se tape les enfants,le travail comme les hommes et s’occupent des corvées lourdes et non réjouissantes!!!

    Porter les poubelles,les courses,réparer les machines,se défendre dans la rue,accoucher etc…etc…et tous les « petits détails » que l’on ne perçoit pas!

    [b]
    [quote][b]Beaucoup de femmes modernes ont décidé de ne plus être des victimes[[/b]/b], et de relever la tête. Ca va un peu à contrecourant d’une société où tout le monde, hommes et femmes, jeunes et âgés, cherche à se faire passer pour une victime, victimisation à outrance et ridicule, mais au moins elle retrouvent leur honneur et leur dignité, et par dessus tout, leur estime d’elles mêmes[/quote]

    Et être « la victime de l’homme » pour son « précieux amour propre » et pour son divin plaisir »,autant s’acheter un chat ou un chien!!

  10. [quote]Je signale aussi un phénomène possible. Les violences contre les femmes (agressions physiques et sexuelles) ont bondi de plus de 200 en 20ans, avec leur corollaire de traumatismes accentués par les exclusions et injustices cruelles dont elles sont victimes ensuite par la famille, la société. Il est possible que beaucoup de crimes de femmes soient générés par des processus traumatiques sous-jacents.[/quote]

    Connaissez vous,Isabelle,le nombre de femmes arabes,en prison,pour avoir assassiner leur mari???

    Personne n’en parle mais…le résultat est là!!

  11. Très Chère [b]Isabelle[/b]
    [quote][i][b]… Pour comprendre les différences initiales, revenons aux origines de l’humanité : l’homme chassait le mammouth, faisait la guerre, la femme faisait le feu, tenait le foyer, élevait les petits… ces tâches et fonctions étaient réparties selon les forces et compétences de chacun et chacune, pour la survie et la pérennité de l’espèce. Le développement des technologies, de l’éducation, la prédominance de la force et des instincts liés à la testostérone a laissé davantage de place à l’intelligence, l’habileté, et a permis aux femmes de dégager du temps sur les contraintes liées l’entretien du foyer et de la famille…[/b][/i][/quote]
    Mais, à l’époque, dont vous parlez, n’y avait-il pas également des [b]criminelles [/b]? Ne pensez-vous pas, puisqu’il est question des violences dont les femmes sont victimes, que bien des crimes commis par les femmes sont dus à des actes de vengeance ? Par ailleurs, les [b]criminelles[/b], ne sont-elles pas les produits de ce mal vivre, de ce chômage, de cette précarité… qui sévissent en France ?
    [quote][b][i]… on constate des degrés de raffinement ou de sauvagerie équivalents, et encore, hors usage de stupéfiants…[/i][/b] [/quote]
    Jusqu’à quels points peuvent se traduire ces degrés de raffinement ou de sauvagerie équivalents ?

    Très amicalement,

    [b]Dominique[/b]

  12. [quote]la femme « fragile et féminine » se tape les enfants,le travail comme les hommes et s’occupent des corvées lourdes et non réjouissantes!!!

    Porter les poubelles,les courses,réparer les machines,se défendre dans la rue,accoucher etc…etc…et tous les « petits détails » que l’on ne perçoit pas!
    [/quote] Merci chère Mozarine, pour cette mise au point que nombre de lectrices vont beaucoup apprécier !!!

  13. [quote]Mais, à l’époque, dont vous parlez, n’y avait-il pas également des criminelles ?[/quote] A l’époque des mammouths 😉 ? Certes Dominique, il y a eu de tous temps des femmes criminelles, mais aussi, à l’inverse, comme l’ont rappelé les intervenants du colloque, des préjugés et stéréotypes qui ont tué beaucoup d’innocentes :
    Par exemple, on disait « sorcière », plutôt que « sorcier », et parfois sa seule beauté suffisait à envoyer une femme au bûcher ou la faire traiter de prostituée.

  14. Pour développer l’idée de Mozarine, je dirais que les femmes ont longtemps été réduite à l’état d’esclavage, ne disposant même pas de la capacité juridique, ni du droit de travailler, ni de voter. Confinées au rôle de maîtresse de maison, en espérant que ça se passe bien, accoucher et mourir à la dixième couche, pendant que le mari entretient les maitresses. De l’autre côté les femmes aux travaux des champ, à l’usine pendant la révolution industrielle. Je me souviens de ces cours d’histoire, période moyen âge, où l’accouchée, à peine l’enfant mis au monde, retournait aux champs, pendant que l’époux s’installait dans le lit et recevait les félicitations.
    Je me souviens aussi de ces femmes qui ont dû défricher le chemin pour les autres, ouvrir les portes des métiers interdits aux femmes. Des femmes de la Révolution, celles sous la guillotine, celles de la Résistance.
    Celles aujourd’hui qui sont dans les forces de l’ordre, ingénieurs, vont dans l’espace, dans l’armée.

  15. [quote]Pour développer l’idée de Mozarine, je dirais que les femmes ont longtemps été réduite à l’état d’esclavage, ne disposant même pas de la capacité juridique, ni du droit de travailler, ni de voter.[/quote]

    Par contre ,c’est souvent à la femme que revienne les travaux durs,par ex; en Thaïlande…en Afrique et dans beaucoup d’autre pays…

    Et ne parlons pas des femmes qui doivent encore « se cacher » derrière leur vêtement pour ne pas « s »exposer » aux regards des hommes qui manquent totalement de maitrise d’eux…

    Et toutes celles qui « [b]défendent leur droit d’être humain »[/b] sont traitées de « féministe » « d’hystérique »,de laideron ou de mal-baisé!!!! 😀

  16. [quote]Merci chère Mozarine, pour cette mise au point que [b]nombre de lectrices[/b] vont beaucoup apprécier !!![/quote]

    Encore faut il,Isabelle,que les lectrices lisent votre article…

  17. Bravo Très Chère [b]Isabelle[/b]… Bon succès… pour votre excellent papier…
    [quote][i][b]… A l’époque des mammouths ? Certes Dominique, il y a eu de tous temps des femmes criminelles, mais aussi, à l’inverse, comme l’ont rappelé les intervenants du colloque, des préjugés et stéréotypes qui ont tué beaucoup d’innocentes : Par exemple, on disait « sorcière », plutôt que « sorcier », et parfois sa seule beauté suffisait à envoyer une femme au bûcher ou la faire traiter de prostituée…[/b][/i] [/quote]
    Sachant que l’absence d’une démocratie, d’institutions et d’Etat de droit, cette période était très cruelle, puisqu’elle permettait, au nom de la Religion, d’envoyer au bûcher, à la potence, à la hache… toute personne convaincue de « sorcellerie », de prostitution…
    [u]Cependant, [i]et j’espère que cela a été évoqué au cours de ce colloque[/i], les femmes, [i]certaines d’entre elles étant déjà victimes de violences conjugales[/i], sont aussi victimes des religions extrémistes comme l'[b]Islamisme[/b], [i]à ne pas confondre avec l'[b]Islam [/b](!)[/i], qui, en Iran, en Arabie Saoudite, en Afghanistan, en Mauritanie… sont, elles aussi victimes de la Charia rigoriste[/u] : [i]j’ai peur, avec cet [b]Islamisme [/b]rigoriste, qui existe dans nos banlieues françaises, que des femmes victimes cherchent, en commettant des crimes, à se protéger, puisque la Justice semble ne pas prendre en compte leurs calvaires ![/i]

    Très amicalement,

    [b]Dominique[/b]

  18. [quote]victimes de la Charia rigoriste : j’ai peur, avec cet Islamisme rigoriste, qui existe dans nos banlieues françaises, que des femmes victimes cherchent, en commettant des crimes, à se protéger, puisque la Justice semble ne pas prendre en compte leurs calvaires ! [/quote]
    Oui très cher Dominique, c’est tout à fait exact. Je tiens aussi à aussi à éviter les amalgames anti islam, et, ce point préciser, je peux aborder la question de l’islamisme rigoriste. Ces femmes sont très difficiles à approcher, sans les mettre en danger, ni s’exposer soi-même. Beaucoup malheureusement mettent fin à leurs jours ou meurent de mauvais traitements.Elle ne peuvent survivre sans le clan, la famille, elles n’ont pas d’issue, sauf à réussir à s’émanciper par l’éducation, les études, mais c’est difficile. C’est un travail politique de fond qu’il faut mettre en place. Même pour le mariage forcé, la loi se heurte au respect des jeunes filles pour leur famille et la tradition, c’est enraciné tellement profondément dans leur « conditionnement »…
    Avec toute mon amitié

  19. Voici un exemple de crime auquel les femmes peuvent être confrontées. Je vous laisse lire et méditer cet extrait de mes notes, un exemple cité par un magistrat de Cour d’Assise :

    [b][i] »Paulette, ordinaire. Famille. Mère d’un fils schyzophrène qui devient de + en + agressif et violent, violence dirigée contre la mère.
    Restée seule aux côtés de son fils malade, car tous avaient démissionné.
    Services sociaux et médecins singulièrement lointains.
    Un jour, lors d’une scène violente, elle se saisit d’un couteau de cuisine et tue ce bourreau pourtant si cher à son cœur.
    Aux Assises elle dit « je me suis déjà jugée ».
    Les experts décrivent plus la maladie du fils que le profil de la mère, ordinaire, décrivent les tourments de ces mères victimes de leur enfant schizophrène
    Paulette a été acquittée. »[/i][/b]

  20. Et voici un témoignage filmé :

    [url]http://www.facebook.com/video/video.php?v=181679488529078&comments[/url]

    Maître Cathy Richard, avocate pénaliste de grandes affaires, qui s’exprime à la fin du témoignage puisqu’elle a défendu la femme, était présente lors du colloque organisé par l’association qu’elle préside, ICARE.

  21. Le Journal De 20 Heures De TF1 Le 10 Janvier 2011 [HQ]
    de Maître Caty Richard Avocat (vidéos)
    3:37
    Source : TF1
    Date : Le Lundi 10 Janvier 2011
    Le Journal De 20 Heures

  22. [quote][i][b]… Oui très cher Dominique, c’est tout à fait exact. Je tiens aussi à aussi à éviter les amalgames anti islam, et, ce point précisé, je peux aborder la question de l’islamisme rigoriste. Ces femmes sont très difficiles à approcher, sans les mettre en danger, ni s’exposer soi-même. Beaucoup malheureusement mettent fin à leurs jours ou meurent de mauvais traitements.Elle ne peuvent survivre sans le clan, la famille, elles n’ont pas d’issue, sauf à réussir à s’émanciper par l’éducation, les études, mais c’est difficile. C’est un travail politique de fond qu’il faut mettre en place. Même pour le mariage forcé, la loi se heurte au respect des jeunes filles pour leur famille et la tradition, c’est enraciné tellement profondément dans leur « conditionnement »…[/b][/i][/quote]
    [b]Très Chère Isabelle[/b], je pense, à la lumière de votre réponse à mon commentaire, qu’il faudrait que le Ministère de l’Intérieur et celui de la Justice forment les policiers, les gendarmes, les magistrats, les agents de probation, les agents de l’Administration pénitentiaire, les éducateurs, certains élus de terrain, les psychologues et psychiatres, les pédopsychologues et pédopsychiatres.. pour traiter les cas de violences faites aux femmes au nom des extrémismes religieux… Il ne s’agit pas, là, [i]et, tout comme vous, je fais la différence entre [b]Islam [/b]et [b]Islamisme[/b][/i], de faire un amalgame… Bien au contraire !
    [u]Seulement, il conviendrait que la [b]République [/b]réinvestisse les banlieues laissées à l’abandon en donnant plus de moyens aux élus de terrain, aux autorités présentes, aux gendarmes, aux policiers, aux magistrats[/u] : [i]en effet, à vouloir réduire les agents de la fonction publique,[/i] non remplacement d’un fonctionnaire sur deux en cas de départ à la retraite[i], le Gouvernement, dans sa vision comptable, augmente les risques encourus par ces femmes ![/i]
    Donc, on risque bel et bien de voir arriver des [b]criminelles[/b], qui, par faute de moyens humains et financiers, se feront justice elles-mêmes en tuant leurs bourreaux et tourmenteurs !

    Très amicalement,

    [b]Dominique[/b]

  23. Il y a une inversion dans les dates sur la liste des vidéos, la date est JT 20h TF1 du 6 janvier 2011

    Voici le lien direct de TF1 [url]http://videos.tf1.fr/jt-20h/enquete-du-20h-enfants-polyhandicapes-la-detresse-des-parents-6216234.html[/url]

  24. [b]Envoyé sur Le Post, cet article a déjà plus de 1000 lecture en moins de vingt minutes.
    Idem pour l’article interview sur l’introduction au pénal de la violence psychologique.
    Sans compter le succès sur Cap 33 reportage et sur le site de relations presse.[/b]

  25. Appuyer plus fort sur la touche du « s » à l’avenir ! Lire  » 1000 lectures » bien sûr.

  26. A 9h15, 8235 lectures. Cherchez l’erreur. Ici, ignoré, même pas placé sur la page d’accueil.

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