Afin de déboulonner Laurent Gbagbo du pouvoir, Alassane Ouattara le candidat du RDR et l’ex – Président Henri Konan Bédié du PDCI avaient à l’occasion du second tour des présidentielles de 2010 fusionné leurs deux formations politiques au sein de ce qu’ils ont appelé le RHDP (Le Rassemblement des Houphétistes pour la Démocratie et la Paix). Seulement, malgré cette alliance entre les deux frères ennemis, le conseil constitutionnel (organe chargé en dernier ressort de publier les résultats de la Présidentielle), annoncera le Front Populaire Ivoirien (FPI) dont Laurent Gbagbo était le porte-étendard vainqueur.
Un verdict bien légitime que refusera d’agréer le Camp de Ouattara. Amoureux fou du pouvoir et déterminé à prendre le pouvoir à tous les prix, Alassane Ouattara mettra sur pied une rébellion qui, appuyée par les forces françaises enlèveront en Avril 2011 Laurent Gbagbo et toute sa famille du palais Présidentiel. Tout ceci, dans des conditions pour le moins inacceptables.
Au lendemain de la prise en otage du Président reconnu par plusieurs pays, Alassane Ouattara, Henri Konan Bédié et le chef de guerre Guillaume Soro, partageront leur butin au sein d’un gouvernement taillé à leur mesure. Les quelques rares proches de Laurent Gbagbo encore en liberté seront carrément mis de côté.
Pour voiler les yeux de la communauté internationale, Monsieur Ouattara mettra sur pied une pseudo-commission vérité et réconciliation. Une coquille pratiquement vide qui jusqu’aujourd’hui n’a encore rien entreprit de visible.
Pire encore, les élections en Côte d’Ivoire sont devenues la propriété privée de Ouattara et de son complice Bédié.
Cependant, contrairement aux dernières élections législatives où les deux « associés » s’étaient facilement accordé sur le verdict des urnes, les sons de cloche semblent sonner différemment cette fois.
En effet, au moment où la Commission Electorale s’apprête à publier les résultats définitifs des élections municipales et régionales du dimanche 21 avril dernier, l’on annonce des vives contestations dans plusieurs localités du pays. Des contestations qui auraient faits ce lundi plusieurs blessés notamment à Yamoussoukro et à Abidjan. Et, selon l’AFP, la tension serait encore très vive dans les localités de Koumassi, Adjamé et Treichville. Les candidats du PDCI d’Henri Konan Bédié dans ces localités accusant ceux du RDR de fraudes massives. Une situation qui ne serait malheureusement pas encore sous contrôle.
Et, selon plusieurs spécialistes, ces contestations pourraient apporter un sérieux coup à l’alliance RDR-PDCI. Ce qui constituera pour Laurent Gbagbo une autre victoire, après le respect massif du boycott lancé dimanche dernier par son parti. Car le taux de participation à ce scrutin serait très largement inférieur à 30 % !