Avec un nombre de fonctionnaires estimé à environ 130 000, la fonction publique était devenue un véritable point de chute pour de nombreux diplômés à la recherche d’un emploi en Côte d’Ivoire. Cela ne sera plus le cas pour les prochaines années à venir car l’administration ivoirienne compte réduire de façon progressive le nombre de ses agents pour une meilleure gestion de leur carrière et des finances de l’Etat. Ce qui ressort des propos tenus recensement par le ministre ivoirien de la fonction publique et de la réforme administrative.

 Plusieurs raisons peuvent expliquer cette décision des nouvelles autorités ivoiriennes qui contrastent avec leur volonté d’offrir des emplois aux nombreux chômeurs que compte la Côte d’Ivoire. Selon le premier responsable du ministère en charge de la fonction publique, la masse salariale des fonctionnaires en Côte d’Ivoire représente plus de 50% des ressources propres de l’Etat. Un tel chiffre est en contraction avec les textes en vigueur dans l’espace UEMOA. En effet, les dispositions relatives aux finances publiques dans cet espace communautaire, le poids des salaires des fonctionnaires des Etats membres doit être égal ou inférieur à 35%. La Côte d’Ivoire étant largement de ce pourcentage, il convient pour les autorités étatiques de corriger le tir. Pour ce faire, la réduction des effectifs est parmi les solutions possibles. Et en privilégiant cette piste, l’Etat ne plus se permettre de recruter de nouveaux agents.  Ainsi, certains concours d’entrée des institutions prestigieuses  très prisés en Côte d’Ivoire tels que l’ENA, pourraient ne pas être lancés cette année et peut être pour un bon moment. Ce qui ferme du coup la porte à de nombreux jeunes diplômés qui caressaient le rêve de devenir des hauts fonctionnaires de l’Etat de Côte d’Ivoire. En tout état de cause, si elles étaient effectivement appliquées, ceux qui cherchent du travail devront se contenter que de ce que leur proposent les entreprises privées  exerçant sur le territoire national et au delà des frontières. Espérons tout bonnement que le gouvernement d’autres solutions palliatives pour que la fonction publique ne ferme pas entièrement sa porte.